Les « reflets du temps » enfin observés par les physiciens après des décennies de recherche
PHYSIQUE, le 14 mars 2023, Par MIKE MCRAE
Traversez un labyrinthe de miroirs, vous vous retrouverez bientôt face à vous-même. Votre nez rencontre votre nez, le bout de vos doigts se touche au niveau de leurs jumeaux fantômes, arrêtés brusquement par une frontière de verre.
La plupart du temps, un reflet ne nécessite aucune explication. La collision de la lumière avec la surface du miroir est presque intuitive, ses rayons suivent une nouvelle trajectoire dans l’espace avec la même facilité qu’une balle qui rebondit sur un mur.
Cependant, depuis plus de soixante ans, les physiciens envisagent un type de réflexion subtilement différent. Une réflexion qui se produit non pas dans les trois dimensions de l’espace, mais dans le temps.
Des chercheurs de l’Advanced Science Research Center (CUNY ASRC) de la City University of New York ont mis en pratique la théorie des « réflexions temporelles » en apportant la première preuve expérimentale de leur manipulation sur l’ensemble du spectre électromagnétique.
« C’est vraiment passionnant à voir, car ce phénomène contre-intuitif a été prédit il y a très longtemps et les ondes réfléchies dans le temps se comportent différemment de celles réfléchies dans l’espace« , explique le physicien Andrea Alù, directeur fondateur de l’initiative Photonics du CUNY ASRC.
Oubliez les technologies de type TARDIS qui réécrivent l’histoire. Ce type de réflexion temporelle est encore plus étrange. Et il semblerait qu’elle soit finalement possible.
Dans les années 1970, il est apparu clairement que la composante temporelle d’une onde lumineuse quantique constituait un analogue de la réflexion spatiale. Si l’on modifie le milieu dans lequel une onde se déplace assez rapidement, de la bonne manière, la composante temporelle de l’onde se modifie en même temps.
L’effet de cette réflexion dans le temps ne va pas faire un trou dans la réalité. Mais il modifiera la fréquence de l’onde, d’une manière que la technologie pourrait exploiter dans des domaines aussi variés que l’imagerie, l’informatique analogique et le filtrage optique.
Curieusement, l' »écho » d’une fréquence modifiée est également une inversion du signal. S’il s’agissait de l’écho de votre voix comptant d’un à dix, vous entendriez chaque nombre prononcé à l’envers, de dix à un, dans un couinement de tamia.
Des expériences équivalentes en acoustique et en magnétisme ont déjà été réalisées, de même qu’une étude limitée des fréquences étroites de la réflexion temporelle électromagnétique à l’aide d’un ordinateur.
L’exploration du phénomène à un niveau moins contraint nécessiterait des variations uniformes et soudaines dans l’ensemble du champ électromagnétique d’un matériau, ce qui, selon les expérimentateurs, nécessiterait trop d’énergie pour fonctionner.
Jusqu’à présent, semble-t-il.
« En utilisant un métamatériau sophistiqué, nous avons pu réunir les conditions nécessaires pour modifier les propriétés du matériau dans le temps, à la fois de manière abrupte et avec un grand contraste« , explique M. Alù.
L’équipe a fait passer un mélange de fréquences à travers une bande métallique conçue à cet effet, d’une longueur d’environ 6 mètres, équipée d’interrupteurs et de condensateurs. Déclenchés au même moment, les condensateurs ont été déchargés, modifiant rapidement l’impédance du métamatériau au passage du signal.
Cette modification a créé un écho dans la large gamme d’ondes lumineuses, démontrant une réflexion dans leurs propriétés temporelles.
Les métamatériaux sont des constructions artificielles qui n’ont pas d’équivalent dans le monde naturel. Conçus avec des propriétés uniques dans un but particulier, ils ont été fabriqués pour répondre à différents besoins structurels, acoustiques et optiques.
La découverte d’un métamatériau capable de réfléchir le temps offre aux ingénieurs un tout nouvel outil pour manipuler la lumière.
« Les propriétés électromagnétiques exotiques des métamatériaux ont jusqu’à présent été obtenues en combinant intelligemment de nombreuses interfaces spatiales« , explique le physicien Shixiong Yin, l’un des principaux auteurs de l’étude.
« Notre expérience montre qu’il est possible d’ajouter des interfaces temporelles au mélange, étendant ainsi les degrés de liberté pour manipuler les ondes« .
Cette recherche a été publiée dans Nature Physics.
Ce que j’en pense…
Vous pouvez trouver une version légèrement moins récente de l’article ici, mais gratuite. Oui, je me suis tapé l’article complet. Bon, déjà…
- Cela n’a pas de rapport avec les soucoupes volantes, quoique que…
- On parle vraiment de science ici, pas de spéculations à la noix…
Les spéculations à la noix, c’est moi qui vais les faires ;>)
Ce que j’apprécie, c’est que je vois que nous n’avons pas encore tout compris, ni tout découvert. Et même à notre stade où de nombreux domaines ont déjà été défrichés, il y a encore de la place, même pour des choses bizzares.
Premièrement, cette photo me rappelle un des faux débris (Art Bell) de soucoupe volante supposée s’être crashée à Roswell, que vous pouvez trouver dans cet article. Ces débris ont une longue histoire, ils sont entre aussi passés par la TTSA, et ont été revendus à l’armée Américaine pour un montant inconnu. Très fort ! Je trouve ce lien amusant…
Deuxièmement, ce qui m’interpelle, au fond, c’est que si vous montrez cette photo au premier venu, il sera parfaitement INCAPABLE de vous expliquer ce que c’est, et encore moins à quoi cela pourrait servir.
Je pense que beaucoup de personnes penseront à un système de chauffage, un caloduc, par exemple, que l’ont pourrait retrouver dans un panneau solaire pour alimenter une réservoir d’eau chaude.
Ayant l’esprit plus affiné dans un domaine technique, je remarquerai tout de suite que les connecteurs sur les côtés sont des connecteurs hautes fréquences, et cela m’orienterai plutôt vers une espèce de cavité résonnante, peut être un filtre de réjection peu définissable, lié à un dispositif difficile à identifier.
Si j’avais ce montage entre les mains, je pourrai l’étudier assez longuement; je pourrai par exemple connecter sur chaque port un générateur de signal et voir comment celui-ci réagirait entre 10 MHZ et 3 GHZ, comment varierait l’impédance des circuits, leurs fréquences de résonnance, etc.
Mais je peux vous assurer que personne ne trouverait la véritable fonction de ce dispositif sans avoir lu le papier associé à cette expérience, car nous ne savons ni quoi injecter, ni quoi mesurer.
Ce que j’essaye de vous dire, c’est qu’il est tout à fait possible pour une personne du 21ième bénéficiant de connaissances techniques appropriées, de se retrouver bec de gaz devant un dispositif à l’allure aussi simpliste.
Donnez maintenant ce dispositif à un Egyptien ? Qu’en ferait il ? Il constaterait que…
1. Il ne flotte pas
2. Il émet un son si on le frappe avec une pierre
3. Il ne se consomme pas à la chaleur d’une lampe à huile
4. Il fond après être soumis à un feu très chaud
5. Il s’agissait d’une œuvre d’art païenne originaire d’une autre tribu, peut être même de Grèce…
Pour l’inversion temporelle, cela lui prendrait un peu plus de temps.
C’est aussi pourquoi je m’amuse de ceux qui pensent que nous avons retrouvés des débris de soucoupes volantes. Premièrement, je suis convaincus que ces supposés appareils ne perdent pas de pièces comme le Concorde, et que si nous en retrouvions une, nous serions parfaitement incapable d’en faire quoi que ce soit.
Ensuite, cela me rappelle aussi la quête du Dr. Sarfatti, et de son fameux métamatériaux qu’il rêve de fabriquer, pour jouer avec ses équations de l’espace-temps. Et il est tout à fait possible qu’il soit sur le bon chemin.
Un article passionnant sur ce sujet avait été écrit ici
http://75.119.140.96/wordpress/physique-metamateriaux-uap-jack-sarfatti/