Nouvelle étude simulant les ondes gravitationnelles d’un moteur à distorsion défaillant
Toledo, le 1 août 2024
Les physiciens explorent depuis longtemps la possibilité théorique des moteurs à distorsion, qui pourraient propulser les vaisseaux spatiaux plus vite que la lumière en compressant l’espace-temps. Une nouvelle étude publiée dans l’Open Journal of Astrophysics simule les ondes gravitationnelles qu’un tel moteur pourrait émettre en cas d’échec, montrant des signaux potentiellement détectables par de futurs instruments à haute fréquence et faisant progresser notre compréhension des espaces-temps exotiques.
Phys.Org rapporte :
Les résultats sont fascinants. Le moteur à distorsion en effondrement génère une rafale distincte d’ondes gravitationnelles, une ondulation dans l’espace-temps qui pourrait être détectée par des détecteurs d’ondes gravitationnelles qui ciblent normalement les fusions de trous noirs et d’étoiles à neutrons. Contrairement aux « chirps » des objets astrophysiques en fusion, ce signal serait une rafale courte et de haute fréquence, et donc les détecteurs actuels ne le capteraient pas. Cependant, de futurs instruments à plus haute fréquence pourraient le faire, et bien qu’aucun de ces instruments n’ait encore été financé, la technologie pour les construire existe. Cela ouvre la possibilité d’utiliser ces signaux pour rechercher des preuves de la technologie des moteurs à distorsion, même si nous ne pouvons pas les construire nous-mêmes.
Lien vers l’étude :
What no one has seen before: gravitational waveforms from warp drive collapse
Imaginez un vaisseau spatial propulsé non par des moteurs, mais en compressant l’espace-temps devant lui.
Cela semble appartenir au domaine de la science-fiction, n’est-ce pas ? Eh bien, pas entièrement.
La métrique d’Alcubierre, également connue sous le nom de propulsion Alcubierre (Alcubierre drive), est un tenseur métrique solution des équations d’Einstein découvert en 1994 par le physicien mexicain Miguel Alcubierre.
Depuis, de nombreux physiciens explorent depuis des décennies la possibilité théorique des « moteurs à distorsion« , et une nouvelle étude publiée dans l’Open Journal of Astrophysics va plus loin en simulant les ondes gravitationnelles qu’un tel moteur pourrait émettre s’il tombait en panne.
Les moteurs à distorsion sont des éléments de base de la science-fiction et pourraient, en principe, propulser les vaisseaux spatiaux plus vite que la vitesse de la lumière.
Malheureusement, il existe de nombreux problèmes pour les construire en pratique, comme la nécessité d’un type de matière exotique avec une énergie négative, bien que certains apports mathématiques éviteraient de s’en passer, mais limiterait le rendement à une vitesse inférieure à celle de la lumière.
D’autres problèmes liés à la métrique des moteurs à distorsion incluent la possibilité de les utiliser pour créer des courbes temporelles fermées qui violent la causalité et, d’un point de vue plus pratique, les difficultés pour les occupants du vaisseau de contrôler et de désactiver réellement la bulle.
On comprend donc bien que la conception pratique ne soit pas encore pour demain…
Cette nouvelle recherche est le fruit d’une collaboration entre des spécialistes de la physique gravitationnelle de l’Université Queen Mary de Londres, de l’Université de Potsdam, de l’Institut Max Planck (MPI) de physique gravitationnelle à Potsdam et de l’Université de Cardiff.
Bien qu’elle ne prétende pas avoir décrypté le code des moteurs à distorsion, elle explore les conséquences théoriques d’une « défaillance de confinement » d’un moteur à distorsion à l’aide de simulations numériques.
Le Dr Katy Clough de l’Université Queen Mary de Londres, première auteure de l’étude, explique : « Même si les moteurs à distorsion sont purement théoriques, ils ont une description bien définie dans la théorie de la relativité générale d’Einstein, et donc les simulations numériques nous permettent d’explorer l’impact qu’ils pourraient avoir sur l’espace-temps sous forme d’ondes gravitationnelles. »
Le co-auteur Dr Sebastian Khan, de la School of Physics and Astronomy de l’Université de Cardiff, ajoute : « Miguel Alcubierre a créé la première solution de moteur à distorsion lors de son doctorat à l’Université de Cardiff en 1994, et a ensuite travaillé au MPI de Potsdam. Il est donc naturel que nous poursuivions la tradition de la recherche sur les moteurs à distorsion à l’ère de l’astronomie des ondes gravitationnelles. »
Les résultats sont fascinants.
Le moteur à distorsion en effondrement génère une rafale distincte d’ondes gravitationnelles, une ondulation dans l’espace-temps qui pourrait être détectée par des détecteurs d’ondes gravitationnelles qui ciblent normalement les fusions de trous noirs et d’étoiles à neutrons.
Contrairement aux « chirps » des objets astrophysiques en fusion, ce signal serait une rafale courte et de haute fréquence, et donc les détecteurs actuels ne le capteraient pas.
Cependant, de futurs instruments à plus haute fréquence d’échantillonnage des données pourraient le faire, et bien qu’aucun de ces instruments n’ait encore été financé, la technologie pour les construire existe.
Cela ouvre la possibilité d’utiliser ces signaux pour rechercher des preuves de la technologie des moteurs à distorsion, même si nous ne pouvons pas les construire nous-mêmes.
Le Dr Khan met en garde : « Dans notre étude, la forme initiale de l’espace-temps est la bulle de distorsion décrite par Alcubierre. Bien que nous ayons pu démontrer qu’un signal observable pourrait en principe être trouvé par des détecteurs futurs, compte tenu de la nature spéculative de ce travail, cela n’est pas suffisant pour motiver le développement d’instruments. »
L’étude examine également la dynamique énergétique du moteur à distorsion en effondrement.
Le processus émet une vague de matière à énergie négative, suivie de vagues alternées positives et négatives. Cette danse complexe se traduit par une augmentation nette de l’énergie globale du système et pourrait en principe fournir une autre signature de l’effondrement si les vagues sortantes interagissaient avec la matière normale.
Cette recherche repousse les limites de notre compréhension des espaces-temps exotiques et des ondes gravitationnelles.
Le Professeur Dietrich commente : « Pour moi, l’aspect le plus important de l’étude est la nouveauté de la modélisation précise de la dynamique des espaces-temps à énergie négative, et la possibilité d’étendre les techniques à des situations physiques qui peuvent nous aider à mieux comprendre l’évolution et l’origine de notre univers, ou à éviter les singularités au centre des trous noirs. »
Le Dr Clough ajoute : « C’est un rappel que les idées théoriques peuvent nous pousser à explorer l’univers de nouvelles manières. Même si nous sommes sceptiques quant à la probabilité de voir quoi que ce soit, je pense que c’est suffisamment intéressant pour valoir la peine d’être étudié. »
Les chercheurs prévoient d’étudier comment le signal change avec différents modèles de moteurs à distorsion et d’explorer l’effondrement de bulles voyageant à des vitesses dépassant celle de la lumière elle-même. La vitesse de distorsion est peut-être encore loin, mais la quête pour comprendre les secrets de l’univers continue, un crash simulé à la fois.
Ce que j’en pense…
Nous avons évoqué et traduit plusieurs articles en lien avec les moteurs à distorsion.
Il y a plusieurs raisons à cela.
Premièrement, ces travaux, bien que spéculatifs, s’appuient sur des démarches scientifiques très sérieuses.
Deuxièmement, ces travaux sont publiés avec un socle mathématique parfaitement robuste, suivant les lois de la Physique telles que nous les connaissons, qui permet de les challenger.
Pourquoi j’insiste là-dessus ?
Car je lis trop de conneries passant pour des « publications scientifiques », comme les « pseudos-travaux » de la Fondation Sol, genre l’excrément de Tim Gallaudet – Sous la Surface.
Troisièmement, Toledo pense que ce système de propulsion est réalisable.
Cela s’appuie sur une croyance non-soutenue par des faits scientifiques, mais une spéculation qui semble consistante avec le développement scientifique et technique de l’Humanité, bien que probablement nous ne soyons encore qu’à 4000 ans de la maitrise d’un tel procédé.
Évidemment, dans les conditions tout aussi spéculatives que notre Civilisation existe encore, et que notre développement technique et scientifique ait pu continuer à ce rythme, ce qui semble par moment un peu illusoire.
4000 ans, c’est aussi le temps que nous avons mis pour comprendre que les Vents pouvaient nous propulser rapidement sur l’eau, et encore bien plus rapidement dans les airs, nous permettant ainsi de rejoindre l’espace des Dieux.
Il nous manque (au moins…) deux choses pour réaliser ce rêve.
La première, c’est de comprendre précisément au travers de la physique ce que sont l’Espace et le Temps, et pas seulement de pouvoir en comprendre les effets comme aujourd’hui.
Cela sous-entend qu’il faut unifier la force électromagnétique, la gravitation et le temps au niveau Quantique.
Il y a des modèles prometteurs existant en…12 dimensions, mais on n’est même pas certain que cela soit possible un jour.
Je rappelle que la plupart des personnes ont beaucoup de peines avec 3 dimensions, que 4 c’est juste incompréhensible, alors 12, bonjour les dégâts. On ne peut y accéder qu’au travers des mathématiques.
Regardez l’extraordinaire vidéo de la Théorie M
La seconde, c’est la conception de matériaux permettant d’interagir avec la gravitation comme le ferait une antenne avec une onde électromagnétique, et de fournir des points de résonance.
Dans le cas de notre antenne, c’était très facile, il suffisait d’un conducteur d’une certaine longueur (L=c/F) isolé dans l’espace, puis des circuits passifs LC constitués de simples morceaux de cuivre. Et la formule de résonance est
La dinguerie, c’est qu’il nous a fallut 4000 ans depuis les Egyptiens pour trouver cela, mais évidemment, il fallait un incubateur qui allait préalablement décrire les ondes électromagnétiques sous formes mathématiques, ce qui a été (brillamment) fait par James Clerk Maxwell.
Ce qu’il faut aussi comprendre, c’est que Maxwell s’est lui-même appuyé sur des travaux d’autres personnes, comme Ampère, et qu’il fallut ensuite plusieurs centaines d’années pour réaliser la première radio, grâce à des personnes comme Heinrich Hertz, Alexandre Popov et Édouard Branly.
J’insiste énormément là-dessus, car toutes ces découvertes extraordinaires passent par une longue chaine de personnes au travers des Siècles.
Einstein, par exemple, pour produire ses « Théories », s’est basé sur les travaux de nombreuses personnes qui avaient déjà pavé le chemin.
Sans les nommer toutes, on trouvera déjà quelques noms bien connus…
Isaac Newton, James Clerk Maxwell, Hendrik Lorentz, Henri Poincaré, Max Planck.
Donc pour en revenir à notre métamatériaux magique permettant d’interagir avec l’espace-temps, vous comprendrez qu’il n’existe pas encore, sinon cela se saurait.
Je serais au courant, et vous aussi ;>)
Donc c’est n’est en tout cas pas l’Elément 115 de Bob Lazar, ni le morceau de plomb fondu de la TTSA, pas plus que les fumeux débris du fumiste appelé Jacques Vallée.
Voilà comme avance la Science, lentement, pas à pas, mais elle n’a AUCUNE LIMITE.
C’est exactement le contraire de ce que nous font croire les Conspirationnistes qui prétendent que « les scientifiques ne s’intéressent pas aux OVNIS »
Ce genre de niaiseries que l’on entend chaque semaine sur les chaines francophones ou sur celle de Ross Coulthart ont créé des dégâts irréparables dans la tête de certaines personnes, notamment de jeunes personnes, et c’est pourquoi UAP-BLOG, dès le premier jour, a décidé de rester extrêmement sceptique dans le traitement des informations, et de rejeter presque de facto les déclarations sensationnelles non prouvées.
Lisez, ou relisez, toutes nos analyses depuis le début.
A défaut d’être une équipe sympathique, nous avons décidé d’être des personnes honnêtes, et nous avons toujours refusé de vous fourvoyer dans des travers malsains et malfaisants.
Cet article démontre que nous sommes capables aussi de rêver, mais en gardant les pieds sur Terre.
Mais je conforterai aussi ceux qui pensent que nous sommes des « Haters » : Car nous n’en avons pas encore terminé avec Luis Elizondo ;>)