Une nouvelle étude du SETI montre à quel point le domaine des technosignatures a progressé.
https://bigthink.com/13-8/at-what-distance-could-a-twin-earth-detect-our-signals
Résumé par Toledo, le 7 février 2025
Key Takeaways
Une nouvelle étude explore la distance à laquelle une civilisation semblable à la nôtre pourrait détecter les technosignatures terrestres, telles que le radar planétaire, les transmissions spatiales profondes et la pollution atmosphérique. Les résultats indiquent que certaines de ces signatures, comme le radar planétaire, pourraient être détectées à des milliers d’années-lumière, tandis que d’autres, comme les lumières des villes, ne seraient visibles qu’à des distances très proches. Cette recherche établit une référence pour la détection de civilisations similaires à la Terre et souligne comment les avancées futures pourraient améliorer notre capacité à découvrir et à être découverts dans le cosmos.
Il y a un peu plus de 60 ans, Frank Drake a dirigé un radiotélescope vers deux étoiles pour « écouter » des signaux d’une civilisation extraterrestre, marquant le début de la recherche d’intelligence extraterrestre (SETI). Les étoiles choisies étaient proches, à environ 10 années-lumière, car ses calculs montraient que c’était la distance à laquelle les signaux terrestres pouvaient être détectés avec la technologie radio de l’époque. En utilisant la technologie terrestre actuelle comme référence pour l’émission et la réception, Drake a démontré que le SETI pouvait être fondé sur des hypothèses scientifiques solides.
Depuis lors, les progrès en astronomie ont transformé le SETI en un domaine robuste connu sous le nom de « technosignatures« . Avec l’intensification de la recherche de civilisations parmi les étoiles, une équipe de scientifiques a récemment publié un article intitulé « Earth Detecting Earth: At What Distance Could Earth’s Constellation of Technosignatures Be Detected with Current and Future Technology?«
Cette étude examine les distances auxquelles une planète jumelle de la Terre pourrait détecter nos signaux en utilisant la technologie actuelle et future.
Les résultats montrent que certaines technosignatures, comme les radars planétaires, pourraient être détectées à des milliers d’années-lumière, tandis que d’autres, comme les lumières des villes, ne seraient visibles qu’à des distances beaucoup plus courtes. Cette recherche établit une base pour la détection de civilisations similaires à la Terre et met en évidence comment les futures avancées pourraient améliorer notre capacité à découvrir et à être découverts dans le cosmos.
Le Deep Space Network (DSN) est un ensemble d’émetteurs radio répartis dans le monde entier qui maintiennent le contact avec des missions comme les sondes Voyager (qui se trouvent maintenant à plus de 15 millions de miles de la Terre). Dans leurs calculs, Sheikh et sa co-auteure Macy Huston ont découvert que les signaux du DSN envoyés vers des missions d’exploration lointaines pourraient être détectés par une civilisation extraterrestre dotée d’une technologie similaire à la nôtre jusqu’à environ 60 années-lumière.
Une autre découverte remarquable de l’étude est que la « fuite » radio — c’est-à-dire les signaux destinés à des usages terrestres (comme les antennes de téléphonie mobile) — pourraient être détectée à plus de 4 années-lumière. Cela correspond à une distance juste inférieure à celle de Proxima Centauri. Étant donné la croissance rapide de la technologie mobile, il est facile d’imaginer que ce type de fuite pourrait, à l’avenir, être détecté à de véritables distances interstellaires.
En conclusion, cette étude actualise les expériences initiales de Drake en tenant compte des technologies modernes et des connaissances actuelles en astronomie, offrant une perspective contemporaine sur la recherche de technosignatures dans l’univers.