Brian Keating – Interview du Dr. Sean Kirkpatrick

L’ancien chef des OVNI du Pentagone s’exprime sur les PANs (Phénomènes Aériens Non Identifiés) et les secrets du gouvernement | Dr. Sean Kirkpatrick

Traduction par Toledo le 12 août 2024, tous droits réservés

Intro

Le gouvernement cache-t-il des preuves de l’existence de vaisseaux extraterrestres ?

Des extraterrestres étaient-ils présents lors d’un test technologique du Département de la Défense ?

Tom Delonge possède-t-il des artefacts extraterrestres, et d’où proviennent-ils ?

Nous procédons à des évaluations par les pairs et nous impliquons des personnes de diverses communautés pour essayer de mettre ces preuves sur la table afin que chacun puisse les examiner et comprendre les conclusions.

Narration : Aujourd’hui, dans l’émission *Into the Impossible*, nous recevons le premier directeur du Bureau de résolution des anomalies de tous les domaines (AARO) du Département de la Défense des États-Unis. Sean est un physicien et un ancien officier du renseignement. Son travail l’a placé sous les projecteurs, en particulier en raison de l’augmentation de la transparence gouvernementale et de l’intérêt croissant pour les sujets liés aux UAP (phénomènes aériens non identifiés) et aux OVNI.

Sean a démissionné de son poste de directeur de l’AARO en raison de menaces et de harcèlement constants. Cependant, même après sa démission, les critiques et le harcèlement se sont intensifiés, au point où il a en fait reçu plus de harcèlement de la part de citoyens américains que des adversaires chinois et russes contre lesquels il travaillait auparavant.

Sean Kirkpatrick : La manière de combattre les théories du complot et les incompréhensions qui les alimentent est de s’appuyer sur les faits et la vérité scientifique.

Après 18 mois en poste, Sean a démissionné en décembre dernier. L’AARO a alors publié la première partie d’un rapport sur lequel lui et d’autres avaient travaillé. Aujourd’hui, nous discutons du monde de l’ufologie, l’étude des OVNI, des secrets scientifiques qu’ils pourraient révéler, ainsi que des motivations personnelles et professionnelles de tant de personnes intéressées par ce sujet. Nous aborderons les preuves de technologies extraterrestres, les menaces liées aux OVNI, le Skinwalker Ranch, et le scepticisme dans la science et l’ufologie en général. Allons explorer l’impossible !

Interview

Brian Keating : Alors Sean, normalement dans ce podcast, nous faisons une analyse approfondie du sujet.

Sommes-nous au cœur d’une conspiration ?

Nous explorons généralement la couverture et le sous-titre d’un livre et discutons de l’importance de l’art visuel.

Vous n’avez pas encore de livre, bien que je sois sûr que de nombreuses propositions vous parviennent.

Peut-être que je pourrais vous présenter mon agent. Mais pour l’instant, j’aimerais plutôt discuter d’un article que vous avez écrit en tant que soi-disant *chasseur d’OVNI* du gouvernement américain.

Le titre de cet article est significatif, et j’aimerais avoir votre réaction à la citation suivante :

« La théorie conspirationniste se résume à ceci : Le gouvernement cache et tente de la rétro-ingénierie, sur au moins 12 OVNIs depuis au moins les années 1960, voire avant. Ce grand secret n’a donné aucun résultat probant, et par conséquent, les travaux ont été abandonnés au profit de sous-traitants privés du secteur de la défense. Apparemment, la CIA a empêché le transfert supposé de ces projets vers le gouvernement américain. Tout cela se fait sans preuve concrète, mais hélas, la croyance en une déclaration est directement proportionnelle au volume auquel elle est diffusée. »

Sean, que répondez-vous à ceux qui disent que c’est exactement comme fonctionnent les conspirations, et que nous sommes au milieu de nombreuses conspirations ? Comment réagissez-vous aux critiques qui affirment que tout cela est normal, et que c’est ainsi que les conspirations se développent ?

Sean Kirkpatrick : Alors pourquoi sommes-nous encore confrontés à des théories du complot ?

Ce n’est pas l’âge des ténèbres, nous sommes dans une ère de raison, de science et de réflexion.

La manière de combattre les théories du complot et les incompréhensions qui les alimentent, c’est de s’appuyer sur les faits, la science et la vérité.

Si vous avez des preuves d’une conspiration, cela aide à enquêter et à découvrir la vérité. Mais jusqu’à présent, aucune de ces théories n’a été confirmée.

Tout ce qui a été porté à notre attention, et tout ce qui m’a été signalé lorsque j’étais en poste en tant que Directeur, a été investigué.

Nous avons découvert que ces éléments ne provenaient pas des sources que l’on croyait.

La plupart des choses étaient explicables par d’autres documents, d’autres programmes, ou par des informations provenant d’autres personnes ayant parlé à d’autres personnes.

Brian Keating : Vous avez bien sûr effectué de nombreuses recherches dans le cadre de l’AARO, mais vous êtes aussi physicien.

Je pense qu’il serait très intéressant de décrire l’intérêt que cela peut susciter, car j’ai expliqué pourquoi les physiciens devraient s’y intéresser.

Comment en êtes-vous venu à vous impliquer dans ce projet ?

Cela ne semble pas être une transition évidente pour quelqu’un qui était physicien spécialisé dans les lasers et les matériaux à l’Université de Géorgie.

Comment avez-vous développé un intérêt pour ce sujet, et pourquoi un physicien devrait-il avoir quelque chose à dire sur ce domaine ?

Sean Kirkpatrick : Eh bien, il faut comprendre que, en tant que fonctionnaire de carrière et officier du renseignement, la plupart de mes dernières missions m’ont été confiées sans que je ne les demande, et ce projet en faisait partie.

Je n’ai pas postulé à ce poste.

Alors, pourquoi m’a-t-on demandé de le faire ?

La réponse, je pense, touche à ce que vous essayez de comprendre, en particulier pour les étudiants qui écouteront cela : la différence entre l’investigation scientifique et les techniques du renseignement est en réalité très mince. Il y a beaucoup de recoupements entre les deux.

En fait, dans la communauté du renseignement, nous avons un domaine appelé *renseignement scientifique et technique*, et il s’agit exactement de ce que cela suggère : essayer de comprendre ce qu’un adversaire, un autre pays ou quiconque, étudie à travers ses programmes scientifiques et technologiques.

Pour cela, on étudie leurs publications, on observe leurs actions, on essaie de discerner ce qu’ils recherchent et pourquoi ils le font.

Ce n’est pas très différent de ce que nous faisons ici : face à une observation ou un phénomène inconnu, nous essayons de comprendre ce que c’est, si c’est une menace, si nous devons nous en inquiéter ou s’il s’agit d’autre chose, et s’il y a un autre problème sous-jacent que nous devons identifier.

La raison pour laquelle on m’a demandé de prendre en charge ce projet particulier est qu’il n’y a pas beaucoup de physiciens titulaires d’un doctorat dans la communauté du renseignement, capables de faire du travail analytique, de créer des programmes, de fonder de nouveaux bureaux et de nouvelles organisations.

J’avais de l’expérience dans ce domaine, ainsi que dans la recherche scientifique, le travail de renseignement, la collecte d’informations et les techniques du renseignement.

Dans la communauté du renseignement, on me considérerait également comme un *collecteur* et un développeur en S&T (science et technologie).

Je développais des capteurs ou des expériences pour aller dans le monde et mesurer ce que les autres font, que ce soit par télédétection, par des moyens aériens ou autres, en rassemblant tout cela pour essayer de comprendre ce qui se passe.

L’impact de Vénus sur les observations d’OVNI

Brian Keating : Et vous avez une formation en évaluation de données en appliquant des cadres de vraisemblance, etc.

J’ai entendu des rumeurs, ou peut-être que ce ne sont que des affirmations qui ne sont pas vraies, disant que lorsque la planète Vénus est au-dessus de l’horizon pendant une certaine période de la journée, ce qui n’est pas toujours le cas, les observations d’OVNI ou de PAN augmentent de manière très importante et statistiquement significative.

Est-ce vrai, Sean ?

Sean Kirkpatrick : Je n’ai pas cette statistique sous la main pour le moment.

Nous avons cependant réalisé, comme vous le savez, un certain travail avec l’Université de l’Utah et mes collègues là-bas sur des mathématiques de corrélation, en essayant de comprendre certains des facteurs environnementaux sous-jacents qui affectent les statistiques de signalement, la dynamique de signalement.

Nous avons publié un article à ce sujet, et un second article est en préparation qui continue dans cette direction.

Dans cet article, nous avons examiné des éléments comme la vue du ciel, la couverture nuageuse, la pollution lumineuse, les arbres, bref, quelques bases.

Nous ne cherchons pas à tirer des conclusions majeures, mais plutôt à établir une base de compréhension.

Pour revenir à votre question sur pourquoi les physiciens devraient s’intéresser à ce sujet, ils devraient s’y intéresser parce qu’il s’agit d’un problème entouré de conspirations qui nécessite la vérité et l’application de la méthode scientifique de base.

Laissez-moi vous donner une métaphore que j’ai déjà utilisée auparavant : savez-vous combien d’argent les États-Unis seuls ont dépensé pour rechercher de la vie dans l’univers ?

Brian Keating : Des millions, moins d’un milliard ?

Sean Kirkpatrick : Des milliards.

L’une des missions principales de la NASA est la recherche de vie extraterrestre dans l’univers, n’est-ce pas ?

Que ce soit par des sondes sur Mars — je lisais d’ailleurs un article ce matin sur une découverte de Perseverance, et ils sont très enthousiastes à propos de ce que cette recherche pourrait révéler — ou par des sondes envoyées dans l’univers et dans le système solaire.

Nous envoyons des engins spatiaux sur d’autres planètes. Les gens n’y pensent pas toujours de cette manière, mais c’est bien ce que nous faisons : envoyer des satellites et des sondes vers d’autres planètes.

Tant que nous avons cette conversation dans le contexte de la recherche scientifique avec la NASA, dans l’univers, ou dans le système solaire, c’est une discussion très scientifique, fondée sur des données et rationnelle.

Mais à mesure que cette conversation se rapproche du système solaire, quelque part autour de Mars, voire un peu plus près, elle commence à se transformer en science-fiction.

Et puis, lorsque vous franchissez l’ionosphère de la Terre, elle devient une théorie du complot.

Pour revenir à la raison pour laquelle les physiciens devraient s’intéresser à cela, il faut élever cette conversation du niveau de la théorie du complot à celui des faits.

Il s’agit de la baser sur des mathématiques de base, sur un modèle de vie fondamental, sur une méthode scientifique de base, et de montrer des données.

Le public a-t-il droit aux données classifiées ?

Brian Keating : Quand on voit des gens affirmer, et je pose la question : « Le public a-t-il le droit d’accéder aux données classifiées ? » Certains de mes auditeurs ont contribué avec des questions pour aujourd’hui, et il y a tellement de vitriol et d’hostilité.

Un thème récurrent est : « Le salaire de cet homme est payé par les contribuables », ce qui n’est plus vrai, n’est-ce pas, Sean ?

Vous ne travaillez plus pour le gouvernement, donc ce n’est pas vrai.

Mais supposons que ce soit vrai, est-ce que cela nous donne un droit sur ces données ?

Je réponds que je pourrais vous montrer le champ profond de Hubble, et c’est des données. Avez-vous un droit d’accès à ces données ?

On pourrait dire que oui, mais en tant qu’amateur, pourriez-vous en faire quelque chose ? Et bien sûr, la réponse est non.

Vous pouvez créer certaines images, mais pour faire de la vraie science, au-delà de simplement jouer avec et créer des fonds d’écran jolis pour votre bureau, il y a très peu de choses qu’une personne moyenne peut faire. Cela ne signifie pas qu’elle ne devrait pas avoir accès aux données, mais quel droit le public a-t-il à ces données ?

N’y a-t-il pas un certain équilibre à trouver entre tous ces rapports que vous dites avoir inondé votre bureau et la transparence envers le contribuable ? Comment équilibrez-vous ces deux contraintes concurrentes ?

Sean Kirkpatrick : Le public américain n’a pas le droit d’accéder à des données classifiées, et nous sommes submergés par ces données classifiées.

Nous avons plusieurs guerres en cours actuellement, et chaque fois que nous prenons une image satellite à partir de l’un de nos satellites de renseignement, ces données sont classifiées.

Vous n’y avez pas droit, car elles sont utilisées pour des raisons de sécurité nationale, des missions et des objectifs spécifiques.

Les contribuables paient une partie des dépenses pour les militaires, les civils et les sous-traitants, dans le but de protéger cette nation.

Vous leur faites confiance pour effectuer leur travail ou vous ne leur faites pas confiance, auquel cas vous cessez de les payer et laissez quelqu’un envahir et prendre le contrôle de la nation. Vous devez faire un choix.

Pour ce qui est des données en question, le gouvernement essaie activement de les déclassifier et de les rendre publiques pour qu’il y ait de la transparence.

C’est tout l’objectif de la création de l’AARO (All-domain Anomaly Resolution Office), et c’est à cela que j’ai consacré la majeure partie de mon temps.

Mais ce processus est lent, contrairement à ce que les médias publics laissent entendre.

On ne peut pas simplement claquer des doigts pour déclassifier quelque chose ; personne n’a ce pouvoir.

Il faut passer par un processus inter-agence.

De plus, le propriétaire de ces données possède ses propres procédures de déclassification, et elles varient d’une organisation à l’autre.

Par exemple, si je recevais des données provenant de l’Air Force, je devais suivre les procédures de l’Air Force pour les déclassifier.

Cela signifie qu’ils doivent s’assurer qu’aucune donnée spécifique à une mission ou capacité ne puisse être compromise.

Ce n’est pas à cause d’un ballon ou d’un oiseau que c’est classifié, mais à cause des capacités technologiques qui pourraient être révélées.

Chaque branche de l’armée et chaque communauté de renseignement a ses propres règles et procédures, et il faut les suivre, ce qui prend du temps. C’est pourquoi le processus est lent.

Certaines des choses que vous voyez maintenant publiées sur le site de l’AARO ont commencé à être déclassifiées il y a 18 mois, quand j’étais encore là.

Pourquoi les choses sont-elles classifiées ?

C’est une question importante, surtout si vous êtes un étudiant diplômé souhaitant travailler dans le développement technologique pour le département de la défense ou la communauté du renseignement.

Imaginez que vous développez le meilleur capteur du monde, capable de capturer une image parfaite à 2 000 miles de distance.

Si vous développez ce capteur pour une plateforme de l’Air Force, par exemple, ses capacités seront classifiées pour éviter que d’autres pays ne découvrent qu’on peut faire cela.

Ainsi, quand un avion équipé de ce capteur prend une simple photo d’un oiseau, cette photo est classifiée, non pas parce que l’oiseau est spécial, mais parce qu’en donnant cette photo et ses données brutes à un scientifique, celui-ci pourrait être capable de rétroconcevoir les capacités du capteur.

Pour déclassifier l’image, il faut effacer certaines données, compresser l’image, etc. Cela réduit la capacité à rétroconcevoir le capteur original, et l’image peut alors être déclassifiée.

Pour aggraver les choses, on entend beaucoup parler du fait que le département de la défense et la communauté du renseignement reconnaissent avoir surclassifié beaucoup de choses et qu’ils doivent corriger cela.

Mais ce processus est en cours depuis des décennies, et il reste encore beaucoup à faire.

Lorsqu’on parle de « surclassification », cela signifie que nous avons classé trop de choses de manière excessive, rendant l’accès et la gestion des informations plus difficiles.

Par exemple, si vous êtes un physicien optique qui travaille pour une entreprise comme Raytheon ou Lockheed, et que vous développez un système de capteur de caméra à la pointe de la technologie financé par le gouvernement, ce système sera classifié.

Si ce capteur est destiné à l’Air Force, celle-ci le classera dans un compartiment spécifique.

Si le même capteur est utilisé par la Marine, il sera classifié dans un compartiment différent, avec des protections distinctes.

Ainsi, même s’il s’agit du même capteur, il sera classifié de manière différente en fonction de l’organisation qui l’utilise.

Cela complique le processus de déclassification, car il est nécessaire de consulter chaque organisation pour s’assurer qu’aucun programme n’est compromis avant de déclassifier les données.

C’est ce problème que le gouvernement essaie de résoudre actuellement.

L’idée est de ne pas avoir plusieurs compartiments pour un même capteur sur différentes plateformes.

Peut-être qu’un seul compartiment suffirait, ou peut-être qu’il n’en faudrait aucun.

C’est le type de révision qui est en cours en ce moment.

Brian Keating : J’ai eu sur le podcast deux anciens agents de la CIA, des personnes impliquées dans des projets gouvernementaux, qui ont évoqué le problème de la surclassification.

Nous avons vu comment cela a même eu un impact sur les élections présidentielles ces dernières années.

Projets gouvernementaux pris pour de la technologie extraterrestre

Revenons à l’article que vous avez écrit, où vous mentionnez que de nombreuses observations et allégations du public, qui prétendent être des PAN (phénomènes aériens non identifiés), proviennent en réalité de la mauvaise interprétation ou de la divulgation involontaire de programmes légitimes des États-Unis qui n’ont rien à voir avec les OVNIs.

Sans révéler de détails sensibles, je voudrais maintenant passer des observations et de la classification des données une fois observées à l’autre sens. Pouvez-vous partager un exemple d’un projet gouvernemental réel qui aurait pu être pris par erreur pour quelque chose d’extraterrestre ?

Sean Kirkpatrick : Bien sûr, il y a plusieurs exemples historiques qui ont déjà été déclassifiés.

L’un des plus notables est le F-117, l’un des premiers avions furtifs.

Ce chasseur furtif à la pointe de la technologie était développé et testé dans la Zone 51, et beaucoup de gens l’ont pris pour un vaisseau spatial extraterrestre.

En fait, ce programme est l’un des éléments clés qui ont donné naissance à toute la conspiration autour des OVNIs à cette époque.

C’était le programme que tout le monde pointait du doigt en disant que c’était une technologie extraterrestre.

Note de Toledo : C’est ainsi que sur MayBe Planet, j’ai pu voir un « Spécialiste de l’aéronautique » prétendre que le bombardier B2 contenait (aussi…) de la technologie extra-terrestre…Donc même 30 ans plus tard, les mêmes idioties se répètent encore et encore, passent sur des chaines YouTube complotistes, et s’encrent dans le microscopique cerveau de certains. C’est affligeant…

C’est compréhensible, car si c’est la première fois que quelqu’un voit une forme aussi étrange, il est difficile de croire qu’il puisse s’agir d’un avion, et encore moins qu’il puisse voler.

Lorsque vous voyez quelque chose qui ne ressemble pas à un avion traditionnel et que, contre toute attente, il vole, cela suscite toutes sortes de notions dans l’esprit des gens.

Pourquoi serait-ce différent aujourd’hui ? L’humanité découvre actuellement le nouveau bombardier furtif, mais vous ne l’avez vu que sous quelques angles différents.

Il y a une raison pour laquelle toutes les parties de l’avion ne sont pas photographiées, car certaines choses sont classifiées, et on ne veut pas les révéler.

Il n’est donc pas déraisonnable de penser que lorsque nous testons une nouvelle technologie ou un nouveau design que personne ne reconnaît, cela puisse être pris pour une technologie extraterrestre.

Certains croient que la technologie furtive est issue de technologies extraterrestres, mais ce n’est pas le cas.

Nous avons tout l’historique du développement de la technologie furtive : qui l’a développée, où, pourquoi, comment elle a évolué au fil des ans.

C’est une histoire riche, en grande partie encore classifiée, mais c’est une histoire de développement technologique avancé.

Biais dans les observations d’OVNI

Brian Keating : Les biais dans les observations d’OVNIs sont un point important à considérer, notamment en ce qui concerne la méthodologie de collecte des données. Il existe certainement des filtres et des biais dans la façon dont ces données sont recueillies et interprétées.

Par exemple, beaucoup des personnes que j’ai reçues sur mon podcast, comme Ryan Graves ou David Fravor, ont partagé leurs expériences d’observations étranges autour de bases militaires.

Il n’est pas surprenant de voir des choses inhabituelles autour de ces bases, car c’est là que sont testées certaines des technologies les plus avancées et classifiées.

Dans l’article de *Science Reports*, on observe que de nombreux « points chauds » d’observations d’OVNIs se trouvent dans l’Ouest des États-Unis, où se situent la plupart de nos bases secrètes ou non, contrairement aux grandes zones urbaines comme Manhattan.

Ces biais géographiques sont importants à prendre en compte.

Beaucoup de ces observations peuvent probablement être expliquées par des programmes gouvernementaux légitimes, mais classifiés.

Les bases militaires, en particulier celles situées dans les régions reculées du Sud-Ouest et du Nord-Ouest des États-Unis, sont souvent associées à des activités secrètes, ce qui augmente la probabilité que les gens voient des objets ou des phénomènes qu’ils ne peuvent pas facilement identifier.

Ces observations ne sont pas nécessairement des preuves de phénomènes extraterrestres, mais souvent des résultats d’interprétations erronées ou de la méconnaissance de ce qui se passe dans ces zones.

Les biais d’overlay, ou la tendance à voir des OVNIs là où l’activité militaire est plus fréquente, sont donc des facteurs clés à considérer pour évaluer ces signalements de manière plus rationnelle et informée.

Sean Kirkpatrick : Dans le tout premier rapport annuel que nous avons publié après la création de l’AARO, nous avons élaboré un slide Powerpoint pour illustrer ce phénomène.

Cette carte mondiale est disponible sur le site web, et nous avons clairement indiqué que ces observations étaient influencées par un biais de collecte dans la communauté de signalement.

Pourquoi ? Parce que les rapports proviennent principalement de pilotes militaires et d’opérateurs de la Marine et de l’Air Force.

La raison principale est que ces observations se produisent souvent lors de tests.

Ce que beaucoup de gens ne réalisent probablement pas, c’est qu’un champ d’essai (ou « test range« ) est immense, couvrant parfois plusieurs centaines de kilomètres carrés.

Sur un tel champ, plusieurs tests peuvent avoir lieu simultanément, menés par différentes organisations, sans que tout le monde sache ce que font les autres.

C’est pourquoi ces zones sont appelées « champs d’essai« .

Seuls quelques responsables, comme le directeur des tests de la base ou le commandant, sont au courant de tout ce qui se passe sur le terrain.

Il arrive souvent que le Groupe A mène un test pendant que le Groupe B en mène un autre. Le Groupe A pourrait apercevoir par inadvertance les activités du Groupe B, d’autant plus que les capteurs ne sont activés que pendant les périodes de test.

Cela crée un biais de collecte, car les rapports proviennent essentiellement de ces zones sensibles où des tests sont en cours.

En outre, il faut considérer ce biais du point de vue des adversaires.

Si vous êtes un ennemi, vous voudriez savoir ce qui se passe sur nos champs d’essai.

Pour ce faire, vous pourriez essayer d’y pénétrer en envoyant un ballon ou un drone, par exemple.

Nous devons alors déterminer si c’est une menace à abattre ou simplement un débris qui vole.

Un autre problème sous-jacent est lié aux capteurs. Nous ne pouvons pas laisser ces capteurs allumés en permanence car cela coûte cher en termes de main-d’œuvre, de support technique, et d’électricité.

En général, nous n’activons ces capteurs que lors des tests.

Ce que nous cherchons à corriger, c’est de créer un « pattern of life« , c’est-à-dire un modèle de vie dans cet espace aérien.

Scientifiquement parlant, nous avons besoin d’une base de référence pour savoir ce qui se passe dans cet espace 24 heures sur 24, pendant plusieurs mois d’affilée. Mais cela est coûteux.

Pour pallier cela, nous devons concevoir des moniteurs spécifiques, qu’il s’agisse de radars ou de télescopes, qui sont déployés pour collecter toutes ces données.

Ensuite, nous pouvons analyser ces informations : que se passe-t-il quand aucun test n’a lieu ?

Combien d’objets traversent l’espace aérien ?

Et lorsque des tests ont lieu, le nombre d’objets augmente-t-il ?

Si c’est le cas, cela pourrait indiquer que quelqu’un essaie d’intervenir.

Si le nombre reste stable, c’est probablement juste le trafic normal.

Brian Keating : Et qu’en est-il des choses qui ne sont pas dans notre espace aérien ?

Par exemple, si je liste Ashton Forb, il pose des questions sur les tendances des rapports d’OVNI, comme un événement tel que le vol MH370 de Malaysian Airlines qui a mystérieusement disparu.

Cet événement a été suivi par de nombreux capteurs différents.

Est-ce quelque chose dans lequel l’AARO (All-domain Anomaly Resolution Office) serait impliqué ?

Il affirme que cela pourrait être d’intérêt parce que cela pourrait impliquer une sorte de technologie avancée ou une intelligence non-humaine.

Est-ce que ce serait quelque chose dans lequel l’AARO s’impliquerait ?

Sean Kirkpatrick : Ça relève de la FAA (Federal Aviation Administration), car c’est un avion connu. Ce n’est pas le premier avion à disparaître des radars.

Tendances dans les rapports d’OVNI

Brian Keating : Pouvez-vous parler des tendances plus larges au cours des 20, 30, 40 dernières années, et du fait que l’intérêt général s’est intensifié depuis 2017 ?

À ce moment-là, Tom DeLonge, un ancien invité, a attiré beaucoup d’attention, notamment avec des articles de première page dans le New York Times sur des observations et des phénomènes étranges et anormaux.

Il est également personnellement impliqué dans ces sujets à travers ses propres initiatives à but lucratif et non lucratif.

Mais pouvez-vous parler des tendances temporelles ?

Avez-vous observé cette vague écrasante, non seulement en ce qui concerne la classification et les problèmes que nous avons déjà évoqués, mais aussi avec les rapports et l’attention que les gens portent à ce sujet ?

Sean Kirkpatrick : Donc, au premier abord, le nombre de rapports a-t-il augmenté ? Oui.

A-t-il augmenté de façon exponentielle ? Non.

Pourquoi ces chiffres ont-ils augmenté ?

Il est important de se rappeler que nous parlons de rapports venant des services de renseignement militaires et civils, pas du grand public.

Ces rapports au sein du département et de la communauté du renseignement ont augmenté parce que mon équipe et moi avons rédigé des directives, avec l’état-major interarmées, à l’intention de toutes les forces armées et de toutes les agences de soutien au combat.

Pour ceux qui ne sont pas familiers avec les agences de soutien au combat, ce sont certaines des agences de renseignement qui soutiennent les commandements militaires.

Nous avons indiqué qu’ils devaient obligatoirement signaler tout ce qu’ils voyaient et leur avons fourni une liste complète de ce qu’ils devaient rapporter.

Cela fait plus d’un an maintenant, et j’ai mentionné que le Pentagone avait fait une annonce à ce sujet, car nous répondions à un problème identifié : il n’y avait pas de standardisation des rapports.

Nous avons résolu la plupart de ce problème en émettant des ordres clairs : « Vous devez signaler et enregistrer les données, puis les transmettre à l’AARO pour analyse. »

Une fois que ces directives ont été diffusées à travers toutes les forces armées et zones d’entraînement, le nombre de rapports a augmenté.

Nous avons également commencé à travailler avec la FAA (Federal Aviation Administration).

Juste avant de quitter mon poste, je travaillais avec la FAA pour intégrer les rapports des pilotes commerciaux.

Il y a une grande différence entre un pilote commercial et un pilote militaire, tant en ce qui concerne ce qu’ils rapportent que la manière dont ils fournissent les données.

Un avion de ligne commercial ne dispose pas de radar embarqué pour collecter ces informations, ni de capteurs ou d’enregistreurs de données du type que possède un avion de chasse.

Un avion commercial a surtout des enregistreurs de santé et de sécurité, ce qui limite la valeur des informations que l’on peut obtenir de ces rapports civils.

Cependant, la FAA travaille dur pour standardiser les rapports : ils demandent aux pilotes de fournir leur position GPS exacte au moment de l’observation, de décrire ce qu’ils pensent avoir vu et ce que l’objet faisait, avec autant de détails que possible.

Lorsque vous consultez les rapports de l’AARO, vous verrez combien de rapports de la FAA ou de civils ont été reçus.

À mon départ, il y en avait moins de quelques centaines à travers le monde.

Et croyez-le ou non, beaucoup de ces rapports concernent des lancements de Starlink ou des rentrées atmosphériques de satellites, qui sont parmi les phénomènes les plus fréquemment signalés.

Confiance dans les agences gouvernementales

Brian Keating : J’ai interviewé ces pilotes moi-même, y compris Ryan Graves et mon bon ami Ariel Kleinerman, tous deux pilotes de F-18 qui ont servi ensemble dans la marine américaine.

Une réaction que je reçois souvent est la suivante : « Comment osez-vous critiquer ces pilotes militaires, alors que vous n’avez même pas le courage de monter dans un F-18 ?« 

Je pilote un petit Cessna autour du sud de la Californie, mais on me reproche parfois de critiquer sans avoir la même expérience.

D’un côté, les gens ont une confiance implicite envers les militaires lorsqu’il s’agit d’observations d’OVNIs, mais sur tout le reste, y compris en ce qui concerne mon ami David Spergel et l’implication de la NASA, ils manifestent un profond mépris, de la méfiance et du scepticisme.

Comment expliquez-vous ces forces en jeu qui permettent à quelqu’un d’avoir de tels biais cognitifs ?

D’une part, ils soutiennent le gouvernement lorsqu’il s’agit de pilotes qui soutiennent leur théorie selon laquelle il y aurait des technologies extraterrestres dans notre ciel, mais d’autre part, ils montrent une défiance totale envers ceux qui sont des fonctionnaires ou même des militaires qui consacrent toute leur carrière à cet effort.

Comment conciliez-vous ces deux attitudes ?

Sean Kirkpatrick : C’est l’une des choses les plus décevantes dans toute cette affaire.

Mon équipe était composée d’officiers de renseignement militaires et civils qui ont dédié leur vie et leur carrière au service de l’intérêt national et de la sécurité nationale.

Ils ont servi à l’étranger, tout comme moi, et pourtant, les civils sont souvent mis de côté et ne reçoivent pas le même niveau de respect.

Je vous assure que la plupart des officiers de renseignement, lorsqu’ils sont en mission à l’étranger, servent dans des zones de guerre, aux côtés des militaires en uniforme. Ils soutiennent les forces armées en collectant des informations cruciales, ce qui signifie souvent aller derrière les lignes ennemies, là où les militaires en uniforme ne peuvent pas se rendre. Et pourtant, d’une manière ou d’une autre, cela n’est pas perçu comme aussi valable aux yeux de certains.

Quand on aborde des sujets aussi clivants que celui-ci, et que des personnes comme celles de mon équipe, qui sont parmi les meilleures, essaient de répondre aux demandes du Congrès en présentant une analyse objective basée sur des preuves, et qu’elles se font harceler et critiquer pour cela, c’est tout simplement inacceptable.

Je retournerais donc cet argument vers les Américains qui critiquent et leur dirais : « Comment osez-vous ? Pourquoi ne pas vous lever de votre canapé et venir faire du vrai travail militaire ou de renseignement ? Voyons comment vous vous en sortiriez. »

Brian Keating : Oui, avoir cet accès instantané et cette gratification immédiate, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, peut sembler accablant, presque comme une cause perdue. Vous avez mentionné qu’il semble parfois que vous recevez plus d’attaques de la part de citoyens américains que de la part de nos adversaires en Russie ou en Chine.

Sean Kirkpatrick : C’est ridicule, Brian.

J’ai été directeur adjoint du renseignement au Commandement stratégique des États-Unis, où je soutenais la gestion des armes nucléaires.

J’ai également occupé le poste de directeur adjoint du renseignement au Commandement spatial des États-Unis, supervisant toutes nos capacités spatiales, deux des piliers essentiels de l’appareil de sécurité nationale des États-Unis : l’espace et les armes nucléaires.

Et pourtant, j’ai eu moins de problèmes avec la Russie et la Chine, qui cherchaient à comprendre ce que je faisais, qu’avec le public américain, qui est en colère parce que je ne leur ai pas dit qu’il y avait des extraterrestres.

Acteurs dans la quête de vérité

Brian Keating : Donc, en pivotant maintenant vers, vous savez, cette question des **acteurs dans la recherche de la vérité**, la question de la **narration populaire** qui entoure tout cela, et c’est un environnement tellement riche, vous savez, pour des personnages, presque des caricatures de personnes.

Je veux dire, vous avez des milliardaires, des rock stars, des scientifiques chevronnés.

Vous avez Avi Loeb et Garry Nolan, des professeurs rigoureux dans les meilleures institutions du monde, et puis vous avez, vous savez, des gens qui travaillent vraiment pour aller au fond des choses, des scientifiques remarquables comme David Spergel.

Encore une fois, je l’ai mentionné, ma collègue ici à l’UCSD, Shelly Wright, qui cherche réellement des extraterrestres, et vous voyez qu’il n’y a pas de personne plus grande, pas de personnalité plus grande qu’un physicien comme vous-même, comme moi, qui serait plus intéressé, je devrais dire qu’il n’y a personne qui serait plus intéressé qu’un physicien, non ? Si cela était vrai

Et je pense que, vous savez, si je devais soupçonner, vous avez été peut-être animé par, vous savez, l’intérêt, l’espoir peut-être que nous pourrions faire un bond en avant de trois siècles de physique si ces choses étaient réelles, peut-être, mais vous n’avez pas laissé cela interférer avec où les données vous ont mené.

Mais parlons de ces autres personnages, vous savez, Robert… vous avez mentionné Robert Bigelow dans votre article de *Scientific American*, j’ai mentionné Tom DeLonge.

Ce sont des gens qui ont affirmé dans mon podcast qu’ils ont des preuves de technologies extraterrestres, qui se sont écrasées.

… et puis quand je leur demande : « Eh bien, pouvez-vous me donner la chaîne de possession, Tom ? » de tous ces différents matériaux, la réponse est « Non, non, nous avons perdu la provenance ici, mais tout le reste… ».

Eh bien, si vous perdez un seul maillon de la chaîne, ça ne tient pas.

Alors, pourquoi des gens comme Bigelow, vous savez, et le regretté Harry Reid, et d’autres dont on entend souvent parler, pourquoi le gouvernement dépense de l’argent là-dessus ?

Comment osent-ils ? encore une fois, ils adorent, vous savez, ils adorent remettre en question les gens qui s’opposent à leurs sénateurs, sauf si leur sénateur est dans un parti politique opposé pendant la saison électorale. Alors, parlez de ça, des personnages comme Bigelow et d’autres, que font-ils de positif et de négatif pour la recherche de la vérité ?

Sean Kirkpatrick : Rien ne me rendrait plus heureux que de découvrir les preuves pour dire : « Hé, je les ai trouvées, les voici, laissez-moi vous les présenter. »

Mais cela n’est pas arrivé, n’est-ce pas ?

Les preuves ne soutiennent pas cette hypothèse, aucune des preuves ne le fait.

Et il est important de noter que je parle bien de preuves. Ce n’est pas parce que quelqu’un a dit quelque chose qu’il a entendu de quelqu’un d’autre ou qu’il a vu quelque chose que c’est forcément vrai.

Les humains sont faillibles, ils sont sujets aux illusions d’optique, à leurs propres interprétations des capteurs, à leurs propres perceptions sensorielles.

Mais c’est la *données* qui est la véritable monnaie, surtout dans une situation comme celle-ci.

Quant aux personnes que vous avez mentionnées, je ne trouve rien de ce qu’elles ont fait que je pourrais considérer comme positif dans la recherche de la vérité sur cette question.

Et pourquoi je dis cela ?

Ce matériau en question a été présenté comme provenant d’un *UAP* (phénomène aérien non identifié) écrasé, n’est-ce pas ?

Mais comme vous l’avez souligné, il n’y a pas de provenance claire.

Ils pensent qu’il provient de Roswell, mais personne ne peut le dire avec certitude parce que la chaîne de possession a été rompue.

Ils ne savent pas d’où il vient, il a été acheté et vendu, et maintenant on croit que c’est une preuve.

On pointe donc ce matériau en disant : « Voici la preuve, donc nous devons y croire. » Eh bien, une fois que nous avons obtenu ladite preuve pour la mesurer et l’examiner scientifiquement, la science ne soutient pas cette affirmation.

Ce n’est même pas extraterrestre, c’est terrestre.

Nous savons en grande partie ce que c’est, et nous savons probablement d’où cela vient.

Nous ne pouvons pas dire à 100% que c’était, vous savez, définitivement un boîtier de missile, mais je peux dire que c’est probablement un matériau utilisé dans l’industrie aérospatiale à cette époque.

Mais les rapports isotopiques ne soutiennent rien d’autre que des origines terrestres.

Donc, à moins que vous ne vouliez débattre de la validité des rapports isotopiques en tant que réponse définitive, ainsi que de toutes les autres analyses effectuées, il n’y a plus vraiment de débat à avoir.

Alors pourquoi continuent-ils ?

On me pose souvent cette question.

Je l’ai entendue au Congrès, à huis clos, devant les caméras et en dehors.

Pourquoi les gens font-ils cela ?

Mon travail n’était pas de déterminer les intentions, soyons clairs.

Mon travail était de déterminer la vérité et de laisser d’autres personnes tirer leurs conclusions.

Les gens agissent pour diverses raisons : il y a la célébrité, la fortune, et il y a le pouvoir.

Vous seriez surpris de voir à quel point cette dernière raison revient souvent dans ce domaine.

Vous pensez que ce ne serait qu’une question d’argent, mais non. La capacité des gens à dire : « J’ai aidé à rédiger la législation qui a forcé le Pentagone à faire ceci« , eh bien, j’ai entendu trois personnes me dire cela.

Et ils aiment le répéter.

C’est bien beau, mais vous savez quoi, si vous travaillez assez longtemps dans le gouvernement, vous finirez tous par aider à rédiger une législation à un moment donné.

Et puis il y a aussi la mauvaise perception, la mauvaise interprétation de choses réelles que vous ne comprenez tout simplement pas.

Et là, on tombe dans le domaine de la croyance.

Et une fois que vous êtes dans le domaine de la croyance et non des faits basés sur des preuves, vous entrez presque dans une discussion religieuse, car vous ne pouvez pas combattre une croyance.

Je l’ai déjà dit : je peux présenter toutes les preuves solides et la science qui diront sans équivoque que ceci n’est pas cela, comme ce morceau de matériau dont le rapport est sorti récemment, peut-être la semaine dernière ou il y a quelques semaines.

Nous avons terminé l’automne dernier, et il a fallu tout ce temps pour que le rapport soit publié.

Note de Toledo : On parle de cet article :

AARO publie les résultats sur un alliage suspecté d’être extraterrestre 

Mais vous pouvez présenter tout cela, et les gens continueront à croire, parce qu’ils veulent croire.

Et dans le contexte actuel, j’ai entendu cela de plusieurs personnes, et je reçois des courriels tout le temps.

Cela me préoccupe d’ailleurs, car je me demande où ces personnes vont en venir.

Mais certains m’ont dit : « L’état du monde aujourd’hui est tel que j’ai peur, c’est horrible, nous allons tous mourir, tout est mauvais, et les extraterrestres vont nous sauver. »

Ce n’est pas forcément qu’ils croient que les extraterrestres vont nous sauver, ils veulent croire que quelqu’un va nous sauver.

Brian Keating : C’est eschatologique dans bien des cas, et je pense que cela fait partie des enquêtes gouvernementales, de l’impulsion et de l’instinct humain.

Et je crois qu’il n’y a aucune raison de penser qu’ils nous sauveraient.

Si vous voulez trouver de la vie, il suffit d’aller à quelques kilomètres d’ici, dans l’océan, où il y a une vie abondante avec des trillions de virus par centimètre cube.

Pourtant, nous continuons à jeter beaucoup de déchets dans l’océan.

La question est donc de savoir ce qui changera le jour où nous découvrirons vraiment des extraterrestres.

Je veux vous ramener à certains de ces programmes d’enquête très évocateurs.

Nous faisions du bon travail en nommant ces programmes, et je voudrais vous lire certains de mes préférés, puisqu’il nous reste seulement environ dix minutes, et que vous êtes généreux de votre temps.

Il y avait le *Project Saucer*, *Project Sign*, *Project Grudge*, *Project Twinkle*, *Grudge Bear* et bien sûr le célèbre *Project Blue Book*.

Lequel de ces projets se rapproche le plus, en esprit, de ce que vous avez fait, ou lequel diriez-vous a apporté le plus de crédibilité à la recherche, que ce soit pour des explications ordinaires et prosaïques, ou peut-être pour explorer de nouveaux mystères ?

Sean Kirkpatrick : J’ai beaucoup aimé, non pas le *Project Blue Book* original, mais un rapport qui a suivi.

Ce rapport est disponible aux Archives nationales (NARA).

En gros, c’est l’Air Force qui, quelques années plus tard, revient et dit – et je résume – « On se fait critiquer à propos de Blue Book et du fait que nous n’avons pas bien fait notre travail, alors nous allons réunir un autre groupe de personnes pour examiner ce que Blue Book a fait et évaluer cela. Ont-ils bien effectué leur travail ? Ont-ils suivi les procédures ? Ont-ils remis toutes les preuves ? »

Et ce rapport, une fois publié, disait essentiellement que, oui, ils l’ont fait.

Et nous avons validé la plupart de ce qu’ils avaient transmis, voici tout ce que nous avons trouvé. Nous pensons qu’ils ont effectué un travail exceptionnel.

Je pense que, si on le regarde sous l’angle de la méthode scientifique, c’est un peu comme une révision par les pairs d’un article scientifique, et cela a été validé.

C’était le plus proche de ce que nous essayions d’atteindre lorsque nous avons créé l’AARO (*All-domain Anomaly Resolution Office*).

Nous mettions tout cela ensemble, nous faisions l’enquête, nous faisions des révisions par les pairs, et nous faisions participer des gens de diverses communautés pour essayer de rassembler ces preuves afin que les gens puissent les examiner et comprendre les conclusions.

Brian Keating : Donc, le premier rapport de l’AARO sur le dossier historique de l’implication du gouvernement américain avec les UAP, j’ai une liste de neuf ou dix incidents vraiment choquants, accrocheurs, allant d’un officier de la CIA qui aurait mal géré ou supervisé les expérimentations sur les UAP, à une affirmation selon laquelle un officier militaire aurait touché un engin d’origine extraterrestre, en passant par la question des expérimentations sur des échantillons de vaisseaux spatiaux extraterrestres que nous avons discutée plus tôt, et enfin une entreprise nommée qui aurait prétendument expérimenté sur une technologie extraterrestre.

Parmi ces points, lequel a pris le plus de temps à résoudre, en arrivant finalement à la conclusion que, comme vous l’avez clairement indiqué, il n’y a aucune preuve dans les résultats du premier volume ?

Bien sûr, l’espoir peut rester pour l’avenir, mais à ce jour, AARO n’a découvert aucune preuve empirique que des observations d’UAP représentaient une technologie d’origine extraterrestre ou l’existence d’un programme classifié qui n’avait pas été correctement signalé au Congrès.

Lequel de ces éléments vous a le plus fait réfléchir ?

Sean Kirkpatrick : Chacun de ces éléments a pris des durées différentes à approfondir.

Évidemment, j’ai pu parvenir à une résolution sur chacun d’eux pour rédiger le rapport et pouvoir prendre ma retraite.

Je pense que ce qui a pris le plus de temps à démêler, c’est l’entreprise prétendument en possession du matériel et qui expérimentait dessus.

Cela est en fait lié à ce morceau de matériau sur lequel un rapport a été publié récemment.

Quelqu’un avait demandé à une entreprise d’examiner ce matériau, et ils ont répondu qu’il s’agissait d’un certain type d’alliage, mais qu’ils ne pensaient pas qu’il s’agissait d’une couche unique qu’ils pouvaient reproduire ou exploiter.

Cela a alimenté la conspiration, renforçant l’idée que, puisque quelqu’un avait contacté une entreprise pour analyser ce matériau en s’appuyant sur une connaissance personnelle, cela prouvait quelque chose de suspect.

C’est un peu comme si je t’avais appelé, Bryan, pour te demander de jeter un œil à ce matériau et de me dire ce que tu en penses, en t’orientant vers un document affirmant que ce matériau aurait certaines propriétés spécifiques.

En tirant sur le fil de cette histoire, on se rend compte que tout cela remonte en fait au même groupe de personnes que nous avons identifié dans le rapport.

Ils avaient tous un lien avec ces récits, créant une cohérence interne à l’histoire, mais dès qu’on commence à examiner les faits de plus près, tout s’effondre.

Audiences de l’AARO

Brian Keating : Alors, juste quelques questions du public avant que je pose ma dernière question et que je conclue.

Merci beaucoup pour votre temps.

Celle-ci vient de Nick Pope, vous en avez probablement entendu parler.

Il se demande quel processus de consultation, le cas échéant, vous suiviez lorsque vous receviez des demandes d’interview de toutes les personnes que vous deviez auditer (Note de Toledo : Comme David Grusch…)

Et à part l’interdiction évidente de divulguer des informations classifiées, est-ce que le DoD ou quelqu’un d’autre vous prodiguait des conseils sur les points à souligner ou à éviter ?

Sean Kirkpatrick : Personne ne me donnait de directives.

Cette question est revenue plusieurs fois : est-ce que la Maison-Blanche m’a mis la pression, est-ce que le DoD m’a mis la pression ? Personne ne l’a fait.

On m’a dit d’effectuer un travail, on m’a donné une mission, et c’est ce que nous avons fait.

Je n’ai pas soumis mes questions à qui que ce soit.

Nous avons élaboré ces questions lors des interviews pour comprendre ce que la personne voulait dire et comment elle voulait le dire.

Ensuite, nous leur demandions de les mettre par écrit, de les réviser si nécessaire, et de signer leur déclaration pour le dossier.

Toutes ces déclarations sont conservées, inscrites au dossier.

Par exemple, concernant cet officier militaire qui aurait mis ses mains sur un vaisseau ET, nous avons finalement retracé l’incident.

Il a mis lui-même par écrit que ce n’était pas ce qu’il avait touché.

Ce sont des choses que les gens doivent comprendre.

Donc, le processus d’interview était un processus à deux personnes, un processus d’interview standard, utilisé aussi bien dans la communauté du renseignement que dans les forces de l’ordre.

Si quelqu’un venait et voulait partager quelque chose qui dépassait une limite légale, comme s’il affirmait être menacé ou poursuivi, nous pouvions le renvoyer directement aux forces de l’ordre, qui prenaient en charge les aspects criminels.

Nous nous concentrions sur l’enquête factuelle.

Questions du public

Brian Keating : Rada, une de mes auditrices, je ne sais pas qui elle est, a demandé : que se passerait-il si vous découvriez que quelque chose s’avère être d’origine extraterrestre ou une intelligence non humaine ?

Quelles seraient les prochaines étapes ?

Je suppose qu’il y aurait un processus à suivre.

Aviez-vous un processus ou une procédure à activer si jamais il s’avérait que certains de ces cas étaient vérifiables, d’une manière ou d’une autre ?

Sean Kirkpatrick : J’ai été interrogé à ce sujet par les dirigeants du DoD et de la communauté du renseignement (IC) au plus haut niveau : que devons-nous faire si nous découvrons quelque chose ?

Nous en avons débattu, et la réponse a été la suivante : si nous trouvions des preuves de vie extraterrestre, félicitations à tout étudiant qui saurait de qui relève cette mission, parce que ce n’est pas celle du DoD ni de l’IC.

C’est celle de la NASA, n’est-ce pas ?

Nous avons donc intégré la NASA en tant que partenaire dès le début, comme tout le monde le sait.

J’avais un agent de liaison de la NASA dans mon bureau, et si nous avions découvert des preuves concrètes de vie extraterrestre, cela serait passé à la NASA.

Bonne chance avec ça, c’est leur boulot, c’est leur mission, c’est ce pour quoi leur budget est prévu.

Maintenant, si cette vie s’avérait hostile, alors il y aurait un processus inter-agences qui s’enclencherait, probablement jusqu’au président.

Je pense que beaucoup de gens ne savent pas qu’il existe un processus inter-agences qui gère chaque décision majeure de ce type, que ce soient les conflits, les guerres, les finances, et cet événement ne ferait pas exception.

Brian Keating : Comment réagissez-vous aux affirmations faites par certaines personnes, que nous ne mentionnerons pas par leur nom, mais qui semblent indiquer que ces phénomènes violent les lois de la physique ?

La question a été posée plusieurs fois : pourquoi Ed Witten n’est-il pas impliqué dans ce programme ?

Pourquoi les meilleurs physiciens théoriciens et expérimentaux du monde ne sont-ils pas engagés ?

Certaines personnes décrivent des choses comme des engins qui seraient plus grands à l’intérieur qu’à l’extérieur.

Un auteur, que j’espère avoir en interview, prétend dans son prochain livre que des phénomènes comme l’énergie négative ou la courbure de l’espace-temps sont impliqués, ce qui viole les lois de la physique telles que nous les comprenons.

Comment, en tant que physicien, réagissez-vous à ces affirmations selon lesquelles il n’y aurait pas assez de physiciens impliqués ?

Certains disent qu’on a besoin de théoriciens des cordes ou d’autres experts.

Sean Kirkpatrick : Personnellement, je pense que cela pourrait être moins pertinent, qu’il faudrait plutôt un métallurgiste à bord…

Brian Keating : Mais comment réagissez-vous à ces affirmations disant que vous, ou le gouvernement, n’avez pas les bonnes personnes sur le terrain ?

Sean Kirkpatrick : Tout d’abord, personne ne sait réellement quelles personnes sont impliquées, n’est-ce pas ?

Les seules personnes que le public a vues, ce sont moi et quelques autres.

Mais nous avions accès à tous les scientifiques à travers l’ensemble des agences inter-agences.

On n’a pas besoin de physiciens théoriciens parce que personne n’a produit la moindre preuve de quoi que ce soit qui viole les lois de la physique, pas une seule miette, n’est-ce pas ?

Il y a beaucoup de gens qui disent que cela viole les lois de la physique, mais sur quoi se basent-ils ?

Quelles données ont-ils ? Ils n’ont rien.

Personne n’a produit quoi que ce soit, ni une trace radar, ni une vidéo avec des données brutes, rien de tout ça.

Aucune de ces données compressées qui viennent d’internet n’est exploitable pour une analyse défendable, car la compression d’images crée toutes sortes d’artefacts dans vos vidéos, et beaucoup de gens ne savent pas cela.

Vous finissez par perdre des images, ce qui fait que les objets semblent se déplacer différemment de ce qu’ils font réellement. Vous perdez aussi la profondeur des bits, et toute la réflectographie ou l’analyse spectrale ne sert à rien sur une image compressée.

J’ai un excellent exemple de cela, qui a été soumis pour déclassification bien avant mon départ, et je pense que c’est presque prêt à être publié.

Cela montrera un très bon exemple d’une chose que nous pensions être éventuellement la preuve que nous cherchions, mais qui s’est avérée être un effet de la compression d’image, donnant l’impression que quelque chose se passait alors que ce n’était pas le cas.

Nous avons dû aller chercher les données brutes, et nous avons enfin réussi à retrouver certaines de ces données pour vérifier ce qu’ils pensaient avoir observé.

Brian Keating : J’avais mentionné lors de mon passage sur *The Joe Rogan Experience* que, en 1945, un certain Luis Alvarez avait développé une technologie de leurre qui faisait croire aux Allemands que les bombardiers alliés s’éloignaient alors qu’ils se rapprochaient en réalité. Il utilisait la loi de la puissance inverse du carré, et si vous étiez un physicien allemand, vous auriez pu croire que ces avions défiaient les lois de la physique, se déplaçant plus vite que la lumière. Donc, il faut être très prudent, et je suis impatient d’entendre parler de cet exemple que vous avez mentionné.

Ma dernière question, je sais que vous devez partir.

C’est déprimant de voir ce que vous avez traversé, et même de lire certaines des questions des gens qui me suivent.

Cela semble sans espoir, cela semble inutile. Et je me demande, quand vous pensez à l’avenir de l’AARO et ainsi de suite, en espérant que ce ne sera pas la fin, étant donné tout ce que vous avez traversé et le traitement dur que vous avez subi dans ce travail ingrat, comment voyez-vous l’avenir dans ce domaine ?

Quand on sait qu’il y a eu, comme vous dites, un tourbillon de contes, de fabrications, de récits de seconde et troisième main, et de mensonges purs et simples, quelles sont, selon vous, les étapes les plus importantes pour les prochains directeurs de l’AARO dans l’étude scientifique et physique des UAPs en général ?

Sean Kirkpatrick : C’est un problème bien plus vaste que l’AARO.

Ce que vous décrivez, comme je l’ai souligné dans mon éditorial, c’est une perte systémique de la capacité intellectuelle, des compétences en pensée critique, de la pensée rationnelle, et même du bon sens.

La population générale a perdu le respect, voire la compréhension, de la méthode scientifique et du processus qui permet de discerner la vérité de la fiction.

Et cela empire, imprégnant tous les aspects de notre société.

Je suis déprimé parce que je ne vois pas d’amélioration à l’horizon.

La seule façon d’améliorer cela, c’est par l’éducation, l’information, etc.

Mais nous nous freinons nous-mêmes dans l’éducation, dans la diffusion d’informations, et dans la validation de la vérité.

Au lieu de cela, nous tirons notre « évangile » des réseaux sociaux, d’internet, ou du cycle d’information en continu, et de la course aux clics, au lieu de prendre le temps de se demander si cela a réellement du sens, et si oui, où sont les preuves.

A toutes ces personnes… Très bien, vous poulez croire ce que vous voulez croire, croyez-le, mais arrêtez de gaspiller le temps et l’énergie des contribuables pour poursuivre cela dans le but de détourner une partie de ces fonds publics à des fins personnelles, ce qui est une autre histoire.

Les gens doivent commencer à se demander : où sont les données, où sont les preuves ?

J’ai vu tout ce que ces personnes disaient avoir, et il n’y avait rien.

Certaines de ces personnes m’ont communiqué des informations, encore et encore, et nous avons tout investigué, et rien de tout cela ne s’est avéré réel.

Donc, pourquoi ?

Cela revient à votre question : pourquoi ?

Je suis déprimé parce que je ne pense pas que l’avenir s’annonce très prometteur du point de vue cognitif pour l’ensemble de la population, à moins que les gens ne réapprennent à penser de manière critique.

Outro

Brian Keating : Oui, pour conclure sur une note déprimante, je crains bien que ce soit la vérité.

Et j’ai entendu cela de nombreuses sources différentes, y compris celles du panel de la NASA.

Donc, s’il y a une grande conspiration concernant la technologie, je dis toujours que je ne crois pas en la gravité, mais que j’ai des preuves de l’existence de la gravité, et c’est aux preuves que les gens devraient croire.

Si vous voulez être un scientifique citoyen, nous adorons ça.

J’ai eu l’un des meilleurs scientifiques citoyens du monde, Chris Lintott, qui a apporté la science citoyenne à des millions de personnes grâce à *Galaxy Zoo*.

Personne ne peut prétendre que cela est fermé au grand public.

Mais si vous voulez des matériaux extraterrestres réels, j’en ai ici, Sean.

Quand je viendrai te rendre visite sur la côte Est dans un avenir proche, je t’apporterai une technologie extraterrestre.

Non, ce n’est pas vraiment de la technologie, juste une météorite, mais je la donne gratuitement à mes clients lorsqu’ils visitent mon site *Brian Keating :King.com*, et je t’en apporterai une aussi, mon ami.

Merci beaucoup, c’était un plaisir, et merci à *AI Love* de nous avoir mis en contact. Passe une excellente journée, Sean.

Toledo : Ce que j’en pense…

Cet article répond à une de mes questions fondamentales depuis le début de ce dossier, où je me demandais : L’armée US possède t’elle des données solides de véhicule manœuvrant d’une façon impossible pour notre technologie ?

La réponse est clairement non.

(Bien sûre, il y a sans doute une grosse zone grise ici, comme les données trop partielles qui ne peuvent pas aboutir à des conclusions définitives…)

L’affaire a été montée, entre autre, par le pseudo-dossier scientifique de la SCU et Robert Powell et ses amis.

Il a produit un certain nombre de chiffres, qui ont été estimé sur la base de la collection de différentes déclarations, notamment des pilotes David Fravor et son ailière Alex Dietrich, ainsi que du radariste Kevin Day.

Attention, je ne dis pas que ces personnes ont menti, ou que l’entier de ce rapport est à jeter. Il est très intéressant car il donne une photo d’une situation, bien que l’on ne sache pas quelle est sa part de réalité.

Peut être contient-il des éléments réels, partiellement réels, ou même est-il totalement réel… Je n’en sais rien.

Ce que je sais, c’est qu’il ne contient AUCUNE données issues de capteurs. Donc il est entièrement spéculatif.

Et c’est pourtant sur ces données là que des scientifiques (assez blablateurs ils est vrai…) comme Jack Sarfatti ou Michio Kaku tirent des conclusions et font leurs émissions. (Sans oublier évidemment les chaines francophones…)

Et vous avez évidemment Alain Juillet qui n’arrête pas de vous parler de ces virages à angles droit, de ces accélérations diaboliques, etc. – Naturellement, il n’y a jamais de sources, encore moins de données, juste des gens qui répètent ce qu’ils entendent et s’écoutent parler.

Cela montre bien les effets de pollution et de contamination par les réseaux et Youtube.

Ce n’est pas de l’ufologie, c’est de la merde.

Cet article complète très bien celui-ci

MarikvR – Interview du Dr Sean Kirkpatrick

Et aussi

Kirpatrick et les croyants dans le renseignement