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L’ancien enquêteur du Pentagone sur les ovnis répond aux questions de divers journalistes
Lue Elizondo
Permettez-moi de commencer par plusieurs réflexions. Dans le meilleur des cas, ce rapport sera un rapport intermédiaire qui répond aux attentes du Congrès, et qui engagera de fournir un autre rapport après celui-ci. Malheureusement, il y a beaucoup plus de choses que nous ne savons pas, que de choses que nous savons. Maintenant, la bonne nouvelle est que nous prenons enfin le problème au sérieux. Je pense que vous avez vu beaucoup de choses récemment dans les médias concernant tout cela, des drones aux nouveaux véhicules d’essai hypersoniques, sans doute par des adversaires, et peut-être aussi des objets issus de notre propre technologie. A première vue des éléments plaident en faveur du « phénomène », mais ce n’est peut-être rien de tout cela. C’est pour cette raison précise que nous soutenons vraiment les efforts de notre groupe de travail UAPT. Je reviens tout juste de Washington, DC, hier, et je suis toujours activement engagé dans cet effort. Il semble qu’il y ait beaucoup plus de soutien aujourd’hui qu’il n’y en avait l’année dernière, et certainement beaucoup plus qu’il y a trois ans ; nous avons maintenant un soutien bipartite sur la colline (Washington…). De plus, nous avons un soutien bipartisan dans la branche exécutive. Nous avons eu des déclarations récentes de l’ancien directeur de la CIA, Woolsey, de l’ancien directeur de la CIA, John Brennan, ainsi que de l’ancien directeur du renseignement national, John Ratcliffe, et tous disent exactement la même chose, que c’est réel, qu’il y a quelque chose, que nous devons l’examiner. Et ce sont des gens des deux côtés de l’allée, que vous soyez libéral ou conservateur, ou n’importe quoi entre les deux. Et d’ailleurs, il y un énorme retentissement chez vous, les médias. Il fut un temps, et probablement pas si lointain, où vous n’auriez même pas abordé le sujet. Franchement, je ne voulais pas l’aborder au sein du gouvernement, mais je n’avais pas le choix, (Ma conscience) me l’a donné. Donc je comprends. Je sais que c’est un sujet qui est lourd de stigmates et de tabous, teinté malheureusement de plusieurs décennies d’absurdité. Il y a une raison pour laquelle quand vous prononcer le mot OVNI, vous savez, les chapeaux en aluminium viennent à l’esprit. C’est juste la réalité. Mais nous commençons maintenant à réaliser qu’une fois que l’on a retiré cela de l’équation, et que l’on s’en tient aux impératifs de sécurité nationale, à savoir : qu’est-ce que c’est ? Comment fonctionne-t-il ? Quelles sont leurs intentions ? etc., nous commençons à réaliser qu’il ne s’agit pas d’une conversation stupide, mais d’une conversation sur quelqu’un, quelque part, qui présente une technologie de nouvelle génération dans notre espace aérien contrôlé, et qu’il n’y a pas grand-chose que nous puissions faire à ce sujet. Et ce que je voudrais faire, c’est vous soumettre le fait que si nous enlevons le mot OVNI, alors admettons simplement que la Russie ou la Chine a la capacité de voler dans notre espace aérien sans entrave et sans détection, quelques minutes après avoir décollé, c’est un vrai problème. Vous savez, nous sommes confrontés à ce problème tous les jours, lorsqu’un avion de surveillance russe vole au large des côtes de la Californie ou, disons, de l’Alaska, la première chose que nous faisons est de nous précipiter sur le MIG F-22, et cet événement fait la une des journaux, parce que c’est une provocation. Et pourtant, ici nous avons exactement le même scénario, mais parce que nous n’avons pas de numéro d’immatriculation qui nous montre qu’il s’agit d’un avion nord-coréen, ou d’étoile russe sur la queue – en fait, il n’y a pas de queue du tout sur ces avions – et bien personne ne veut avoir cette conversation, et je pense que c’est problématique. Mais ceci étant dit, ce que j’aimerais faire, c’est rappeler que je ne suis pas venu ici pour parler de moi, je suis venu ici pour répondre à vos questions, surtout que le rapport de 180 jours approche de la date fatidique en juin, et on y est bientôt. Cela dit, je suis heureux de répondre à toutes vos questions, que ce soit sur moi, mon passé ou le programme AATIP, ou sur ce que vous pouvez attendre du rapport. Vous savez, je n’hésiterai pas à faire tout ce que je peux pour vous aider, n’hésitez pas à me poser les questions, je vous cède la parole.
Julian Barnes – New York Times
Je poserai alors une question sur le rapport. Vous avez dit que vous vous attendiez à un rapport intermédiaire, qui sera peut-être suivi par un second rapport ; est-ce que le DNI prend son temps ? Quel est le meilleur scénario possible pour ce qu’il pourrait contenir de plus que ce qui nous a été dit par la Marine ? Et si c’était un rapport intermédiaire ? Quel est le meilleur scénario que nous pouvons espérer en termes de nouvelles informations ?
Lue Elizondo
Oui, excellente question, Julian. Tout d’abord, soyons réalistes. Dans certains cas, il faut plus de temps pour refaire une cuisine que pour fournir un rapport de 180 jours au Congrès. Je vois cela en termes de moments historiques, où nous avons été confrontés à quelque chose de similaire. Prenons le 11 septembre par exemple. Cela a été une horrible tragédie, et un énorme échec des services de renseignement de notre pays. Et il a fallu près de trois ans pour produire le rapport de la Commission sur le 11 septembre, cela à cause d’un seul échec. S’il s’avère que cela s’est produit pendant des décennies, ce qui semble être le cas, alors nous avons affaire à un énorme échec du renseignement, malgré le meilleur de nos 18 membres du renseignement, de la CIA, du NRO et de la NGA et de tous les autres. Nous avons été pris au dépourvu. Malgré le meilleur de nos compétences, de nos renseignements et de nos informations par signaux électroniques et par imagerie, nous avons été pris au dépourvu et, d’une certaine manière, nous avons été devancés par un adversaire étranger. Pouvez-vous imaginer l’échec du renseignement que cela représenterait malgré les milliards de dollars que nous allouons à cet effort ? De plus, le fait que le Congrès n’ait pas été informé, alors nous étions au courant, que cela se produisait ; nous n’avons jamais informé le Congrès, ni la chaîne de commandement.
Julian Barnes – New York Times
C’est donc là que réside le problème quant à ce que l’on peut attendre du rapport ?
Vous savez, je n’aime pas donner mon avis très souvent, parce que la seule chose que j’ai apprise dans le renseignement, c’est que vous pouvez être totalement sûr de quelque chose, et pourtant avoir absolument tort. Mais voici mon monde selon le meilleur scénario de Lue, qu’il y ait un rapport intermédiaire fourni au Congrès. Je soupçonne qu’il va énumérer beaucoup plus d’éléments inconnus que connus. En gros, dire, voici ce que nous savons, voici ce que nous ne savons pas. Et voici notre plan pour répondre à ces questions, et demander un délai supplémentaire pour écrire un rapport plus complet, en espérant que cette fois, il sera un peu plus satisfaisant. Vous savez, 180 jours…Je vais vous donner un exemple concret lorsque je travaillais dans la communauté du renseignement. Si vous vouliez faire une enquête, disons un audit interne ou une enquête IG, il n’est pas rare que cela vous prenne huit mois juste pour obtenir les autorisations et les accès nécessaires. Cela juste pour obtenir l’accès à l’information, puis une autre année pour faire une évaluation. Il est impossible que 180 jours suffisent à une organisation pour effectuer une évaluation complète de notre vulnérabilité et répondre aux questions que demande le Congrès. Donc, vous savez, je ne pense pas que ce sera quelque chose de plus qu’un « Hé, ouais, il y a quelque chose ici, et on ne sait pas ce que c’est. Ça pourrait être une sorte de nouvelle technologie de drone super avancée, mais ça pourrait être autre chose. Et voici notre plan pour essayer de le découvrir ». Ce serait déjà mon espoir de pouvoir obtenir cela, et je pense que c’est, probablement plus ou moins, ce que nous pouvons en attendre.
Gadi Schwartz – NBC News
Gadi Schwartz, de NBC News. Juste quelques questions rapides sur le processus de déclassification. Je sais que nous avons vu ce qui est peut-être une diapositive d’un briefing, qui a pu montrer quelque chose qui a été jugé déclassifié lorsqu’il s’agit de demander des documents, et ainsi de comprendre ce processus de déclassification. Y a-t-il des parties de ces diapositives, ou des parties de ces briefings qui ont déjà été déclassifiées et sont-elles déjà disponibles pour un examen public ou par le Congrès ? Et si c’est le cas, où se trouvent-elles ? Est-ce le DoD ? Est-ce chez Susan (Gough – porte-parole du Pentagone), est-ce chez la Marine ? Quelle serait la procédure à suivre pour demander ces documents ?
Lue Elizondo
Oui, très bien. Gadi, ce n’est pas un guichet unique malheureusement, je pense que c’est l’intention du groupe de travail UAPT de créer ce point centralisé que nous n’avons pas eu ; malheureusement, cette information réside dans des endroits disparates à travers la CI, la communauté du renseignement, et dans divers tiroirs. C’est là le problème. Elles ne sont pas centralisées ni accessibles de manière centralisée. C’est pourquoi ce rapport de 180 jours va être si difficile. Vous avez posé quelques questions et je veux m’assurer d’y répondre de manière succincte. Vous avez demandé tout d’abord, le processus de classification, est-il possible d’avoir des informations non classifiées dans une présentation classifiée ? Absolument, nous le faisons tout le temps. En fait, les trois vidéos qui ont été publiées au début de l’année dernière, elles ont été publiées avant cela, mais le gouvernement les a reconnues seulement l’année dernière (Go Fast, FLIR et Gimbal). Ces vidéos étaient en fait non classifiées au départ, mais elles résidaient sur un système classifié. C’est pourquoi nous avons dû passer par le processus du DOPSR, le Defense Office of Pre-publication Security Review, pour qu’elles puissent être diffusées. Même si elles n’étaient pas classifiées, elles résidaient sur un réseau classifié. Ce n’est pas rare. Lorsque nous faisons des présentations, et des briefings informant la chaîne de commandement et le Congrès, il est courant d’avoir une diapositive classifiée secret ou top secret. Mais les éléments d’information ne sont pas classifiés. Et puis, n’oublions pas que si vous avez suffisamment d’informations non classifiées entassées ensemble, vous pouvez en fait avoir un produit classifié. Ce n’est donc pas inhabituel non plus. En ce qui concerne ce que vous devriez faire, et à qui cette information devrait-elle appartenir, ce ne serait pas à Mlle Gough. C’est un officier des affaires publiques, PIO, elle n’est pas engagée opérationnellement, son travail consiste simplement à communiquer avec les médias et le public. Et malheureusement, parfois cette communication n’a pas été très cohérente dans le passé, mais ce n’est pas un problème. Le meilleur mécanisme serait probablement la procédure de Freedom of Information Act FOIA. Mais là encore, le problème réside dans le fait qu’il faudrait savoir où se trouve chaque parcelle de cette information et où elle réside, si vous voulez l’obtenir. En outre, ce n’est pas parce que vous soumettez une demande d’accès à l’information qu’ils vont nécessairement la divulguer. Il m’est arrivé à plusieurs reprises de recevoir une demande d’information en vertu de la loi sur la liberté d’information. Et même si cette information pouvait être divulguée, elle était intégrée dans un produit beaucoup plus complet. Et il n’y avait aucun moyen de l’extraire. Et ça, c’est une expérience personnelle. Donc vous savez, le processus de FOIA est bon, il est efficace, et c’est la manière légale de le faire. Mais il ne va pas nécessairement toujours vous donner ce que vous recherchez. Et donc je pense qu’en ce moment, ce que font les médias est la meilleure chose que vous puissiez faire. Prendre ce sujet au sérieux, l’examiner sous l’angle de la sécurité nationale, et faire pression. Poser aux PIO (Mlle Gough) les questions difficiles, vous savez, comme « est-ce que cela peut être divulgué ? » – « Et si non, pourquoi ? » Et ensuite, « Ok, bien, alors, comment arriver à un oui, comment faire pour que cette information puisse être divulguée ? » Vous savez, c’est beaucoup de temps et de travail, c’est un peu un art. Quand vous faites le processus de FOIA, ce n’est pas nécessairement de la science pure. Parfois, ils vous diront non, et alors vous devrez resoumettre à nouveau. Et vous devez passer par la procédure d’appel. Et oui, c’est laborieux, et oui, ça prend du temps. Et c’est épuisant. Mais c’est le processus que nous avons actuellement. Une autre façon de procéder consiste à s’adresser directement aux élus. Beaucoup de ces personnes ont reçu des briefings classifiés, des informations très nuancées et des informations sensibles. Et, vous savez, il y a peut-être un moyen pour eux de vous dire, en tant que médias, « Hé, regardez, voici ce sur quoi j’ai été briefé » sans entrer dans les détails spécifiques. Certains membres du Congrès, au Sénat, se sont montrés extrêmement ouverts sur ce sujet, et je pense qu’ils continueront à être de plus en plus transparents au fur et à mesure que des informations seront révélées.
Gadi Schwartz – NBC News
Je sais que nous avons entendu parler des cinq observables, et les preuves que nous avons vues ne montrent pas nécessairement ces éléments de manière irréfutable. Mais dans l’ensemble, nous sommes amenés à croire que ces choses se produisent. En termes de signaux, de renseignements, d’images satellites, de sonars, de radars, etc. Nous obtenons de minuscules parties de quelque chose qui est apparemment plus vaste. Est-ce que le groupe de travail UAPT, le DoD ou le Congrès aura des éléments plus probants. A quoi ressemble cette image ? Et y a-t-il, y a-t-il une meilleure preuve que cette image ? Y a-t-il une meilleure preuve qu’une vidéo qui peut ou non être déclassifiée ?
Lue Elizondo
Oui, absolument Gadi, il ne faut jamais se fier à une source unique. C’est tout aussi vrai pour un journaliste d’investigation que pour un agent de renseignement. Pensez à la scène d’un accident. Vous savez, si vous passez devant une scène d’accident, vous voyez deux voitures accidentées, mais vous ne savez pas comment cela s’est passé, qui était au volant et ce qui s’est réellement passé. Cela ressemble beaucoup aux vidéos qui ont été diffusées. Le danger est que lorsque vous ne voyez qu’une vidéo, vous n’avez pas les données qui la soutiennent, telles que les données radar, peut-être provenant de plusieurs réseaux de radars, ou d’autres images de caméra sous un angle différent, et avec certains témoignages de pilotes, vous n’obtenez qu’un instantané, à ce moment-là, et c’est problématique car il est difficile d’en tirer des conclusions. Et il est naturel pour nous d’essayer de remplir les blancs dans le vide, si vous voulez, en l’absence d’informations, nous voulons les remplir avec nos propres informations. Mais c’est problématique, car comme nous le savons, pour tous les accidents de voiture, vous avez des témoignages oculaires. Vous avez la télémétrie sur les véhicules pour vous dire à quelle vitesse le véhicule allait. Il y a des gens qui étaient peut-être dans un café et qui ont entendu l’accident, n’est-ce pas ? Vous avez des caméras sur le côté d’un bâtiment qui ont enregistrés quelques secondes avant l’accident, et l’accident lui-même. Et c’est vraiment le travail de l’UAP Task Force de collecter toutes ces données. C’est comme certaines de ces vidéos que vous entendez qui sont sorties à l’origine, avec l’audio, c’est utile, parce que vous entendez les pilotes dire, vous savez, tout en entendant leurs étonnements, « Qu’est-ce que c’est que ça ? » Et s’il y a toute une flotte de ces choses, qu’est-ce qu’elles font, elles vont contre le vent, donc ça aide à mettre en contexte, un peu ce que vous voyez. Mais il faut toujours être très prudent quand on regarde une simple vidéo et qu’on en tire des conclusions. Regardons aussi la réalité en face, plus nous sensibilisons notre appareil de renseignement et notre appareil de sécurité nationale à la réalité de ces choses et plus nous obligeons nos marins, nos soldats, nos aviateurs et autres à les rapporter, ainsi que nos Marines, plus ils regarderont le ciel et plus ils verront de choses. Et beaucoup de choses seront des choses habituelles, des technologies habituelles, des avions conventionnels, des drones et des ballons et des vols d’essai de fusées et d’avions. Donc vous savez, c’est un peu une arme à double tranchant, nous devons être préparés à cela. Ce que le groupe de travail UAPT devrait faire, c’est proposer un système de filtrage, si vous voulez, qui nous permette de séparer le bon grain de l’ivraie au fur et à mesure que les données arrivent, nous voulons nous assurer que nous avons la capacité de sélectionner les données qui correspondent aux cinq observables. Et qui sait, peut-être trouverons-nous d’autres observables à l’avenir. Peut-être pas cinq, peut-être six, peut-être dix. Nous ne le savons vraiment pas pour le moment. Nous connaissons les cinq observables tel qu’ils sont comparés à notre technologie conventionnelle. Et ils sont plutôt exotiques. De plus, je pense qu’il est important Gadi, que nous reconnaissions qu’il s’agit d’un phénomène mondial, nous n’avons pas seulement nos amis et nos alliés qui veulent conclure des accords avec nous, des accords bilatéraux pour partager vos informations sur les UAP. Mais nous avons aussi des adversaires étrangers qui s’intéressent à ce phénomène. Ce n’est pas seulement une affaire américaine. Nous savons que la Russie, la Chine, sont également intéressées par ce sujet, et pour de très bonnes raisons. Et il y a eu des rapports de renseignement, historiquement, sur le fait qu’ils sont également préoccupés par ce sujet. Donc, vous savez, ce n’est pas seulement une affaire américaine. Et j’imagine qu’ils se demandent probablement, eux aussi, s’il s’agit d’une sorte de technologie américaine super secrète déployée là-bas. Autant c’est un mystère pour eux, autant c’est un mystère pour nous. Ce n’est pas notre technologie que nous utilisons contre nous-mêmes. Vous savez, la même question que nous avons posée… »Pourrait-il s’agir d’un adversaire étranger ? » Je suis certain que la Chine et la Russie se posent exactement la même.
Gadi Schwartz – NBC News
Et très rapidement, juste directement, ayant été là où vous étiez, quel type de preuve avez-vous vu qui est inexplicable aujourd’hui ? Que ce soit des satellites, des sonars, des radars, des photos, des vidéos ou des témoignages ? Si vous pouviez juste, vous savez, je comprends que nous avons déjà parlé auparavant et je sais que vous ne pouvez pas évoquer des cas spécifiques. Mais lorsqu’il s’agit du type de preuves qui existe actuellement, au sein du gouvernement, quel type de preuves existe-t-il ?
Lue Elizondo
Eh bien, Gadi, il n’y a pas d’étalon-or. J’aimerais qu’il y en ait un, et c’est là que réside une partie du défi. J’ai été témoin de beaucoup de choses extraordinaires. Malheureusement, celles qui sont classifiées, je ne vais pas les développer ou les partager. Mais je l’ai déjà dit pour le compte rendu, nous avons eu des vidéos, vous savez, certaines de ces vidéos durent 20, 25 minutes. Dans d’autres cas, ces choses sont à 15 mètres du cockpit, c’est très convaincant. Cela dit, je n’ai pas la liberté d’entrer dans les détails de ces vidéos, mais ce que je peux dire, ce sont celles qui ont été mises en avant. Je pense que, pour moi, le plus inquiétant, pas le plus convaincant mais le plus inquiétant, sont les incidents qui impliquent nos équipements nucléaires. Il semble y avoir une relation très nette entre les UAP, les activités associées aux UAP et notre technologie nucléaire, qu’il s’agisse de propulsion, de systèmes d’armes ou autres. Et c’est inquiétant au point que certaines de nos capacités nucléaires ont été désactivées par ces choses. Donc, vous savez, encore une fois, mettons cela dans le contexte de la technologie des adversaires étrangers, si la Russie ou la Chine avaient la capacité de désactiver notre capacité de frappe ou de défense nucléaire. C’est assez significatif. C’est une préoccupation, pour nous.
Gadi Schwartz – NBC News
Juste pour clarifier, vous dites que nos capacités nucléaires ont été désactivées par quelque chose que nous ne pouvons pas expliquer, qu’il s’agisse de par ces choses ou de leurs armes ?
Lue Elizondo
Il y a des preuves qui confirment la notion qu’ils ont, que les UAP ont, un intérêt actif dans notre technologie nucléaire, et ont dans le passé interféré avec certaines de nos capacités nucléaires. C’est un fait. Oui.
Alex Horton – Washington Post
Oui, j’ai une question sur le rapport qui devra sortir en juin. Mais d’abord, vous savez, je suis un peu curieux, vous avez mentionné que certaines des choses pourraient être des drones ou des objets hypersoniques, etc. Vous savez, le rasoir d’Occam suggérerait qu’il y ait une différence entre ce que reconnaissent le DOJ – Et d’autres, qui eux indiquent des appareils aux capacités extraordinaires. Il pourrait s’agir seulement d’objets dans nos normes physiques envoyés par des adversaires comme la Russie et la Chine. Ces vidéos sont sorties vers 2017, et nous sommes quatre ans plus tard. Y a-t-il des informations ou des analyses supplémentaires dont vous auriez connaissance depuis par rapport à l’apparition de ces (3) vidéos connues ou d’autres, après une analyse plus approfondie ? Cela pourrait être un drone ou un appareil hypersonique, ou quelque chose avec une meilleure explication. Êtes-vous au courant, ou pouvez-vous décrire ce qu’aurait révélé une enquête plus poussée ? Peut-être quelque chose de terrestre et d’explicable ?
Lue Elizondo
Oui, bien sûr. En fait, c’était notre objectif. Et nous essayions toujours de trouver délibérément l’explication conventionnelle de ce que nous voyions, c’était notre intention, c’était notre espoir. Nous n’aimions pas les questions sans réponse. C’est ainsi que nous abordions toujours les problèmes. Nous avons toujours présumé au départ qu’il y avait une sorte d’explication conventionnelle. Mais voilà comment ça se passe vraiment : c’est la naissance des cinq observables. C’est ainsi que tout a commencé. Je vais donc m’y attarder un instant pour ceux qui ne sont pas familiers avec le sujet. Mais nous avons la capacité technologique de démontrer un, ou peut-être deux des observables, mais pas les cinq. Et qu’est-ce que je veux dire ? Le premier observable est l’accélération instantanée. L’être humain peut supporter environ neuf forces g avant de commencer à avoir des conséquences biologiques négatives. Pour comparer, notre F-16, qui était l’un de nos plus vieux avions, mais qui reste l’un des avions les plus maniables de la planète, un avion piloté, peut supporter environ 17 G avant que vous ne commenciez à avoir une défaillance structurelle, que vous ne commenciez à voir des pièces se détacher de l’avion. Et pourtant, ce que nous voyons, ce sont des forces de 500, 600, 700 g. C’est donc assez incroyable. L’autre observable est la vitesse hypersonique. Maintenant, ce sont des vitesses qui sont par définition à Mach 5 ou plus. Nous avons des véhicules qui peuvent le faire, comme les hypersoniques. La navette spatiale le faisait régulièrement afin d’atteindre la vitesse de fuite. Nous avions aussi le SRS 71. Mais pour mettre cela en contexte, le SRS 71, à 3200 miles à l’heure, si vous vouliez faire un virage à droite, il vous fallait environ la moitié de l’état de l’Ohio pour le faire. Et pourtant, ces engins le font instantanément. Le troisième observable est un peu un oxymore, mais c’est la faible observabilité. Vous entendrez les pilotes dire « Vous savez Lue, c’est là. Je le vois, je ne peux pas l’expliquer, parce qu’il n’avait pas d’ailes et rien de ce qui est normalement associé à un avion conventionnel. Mais c’est là ». Et idem avec les données électro-optiques, vous voyez cette petite tache floue, mais cette petite tache floue fait des choses que les petites taches floues devraient ne devraient pas être capables de faire. Même chose avec le radar, vous obtenez ces retours radar absurdes, qui ressemblent presque à du brouillage actif. Maintenant, avons-nous des avions faiblement observables ? Bien sûr, le bombardier B-2 en est un parfait exemple. 2 milliards de dollars et vous pouvez rendre un avion plus difficile à voir au radar, vous pouvez toujours le voir à l’œil nu, mais il est plus difficile à voir au radar. Le quatrième observable en est un qui commence juste à attirer l’attention, c’est le voyage à travers les médias (Espace-Air-Sous-marin). Reprenons l’analogie de l’avion. Voici notre avion. Un avion ressemble à un avion parce qu’il est conçu pour fonctionner dans notre atmosphère. Vous avez donc un nez, une queue, des ailerons, des élévateurs, des gouvernails, afin de pouvoir contrôler le moteur à réaction pour voler. Une fusée, qui passe la plupart de son temps dans un environnement sous vide, ne peut pas utiliser de moteur à réaction, elle doit utiliser un moteur de fusée chimique et des propulseurs pour manœuvrer.
Un sous-marin, qui passe son temps sous l’eau, ne ressemble pas à une assiette ou à une fusée. Il utilise une hélice pour se déplacer mécaniquement sous l’eau et utilise la flottabilité pour monter et descendre. Maintenant, y a-t-il des exemples de véhicules transmédias que nous possédons. Comme un hydravion par exemple, un hydravion n’est ni un bon avion, ni un bon bateau. Mais c’est un compromis qui permet de fonctionner dans deux environnements différents. Pourtant, les choses que nous observons à la fois sur le radar et sur les images des caméras d’armes à feu, et même au sonar, suggèrent que ces appareils ne semblent pas avoir de compromis de conception ou de performance; ils semblent être capables de voler dans la basse atmosphère terrestre, dans certains cas à 15 mètres au-dessus de l’eau, dans d’autres cas, à 80 000 pieds et même plus haut, et dans d’autres cas sous l’eau. Et donc, quand vous voyez cela, vous reconnaissez maintenant que vous avez affaire à une technologie qui est considérablement plus avancée que ce que nous avons. Enfin, le dernier élément observable est quelque chose que nous pouvons appeler, dans le langage courant, une portance positive ou une antigravité, mais en réalité, il n’y a que trois moyens fondamentaux que nous connaissons pour défier les effets naturels de la gravité terrestre. La première est le phénomène du vol, qui fait intervenir quatre forces : la poussée, la portance, la résistance et le poids. Et lorsque vous comprenez ces forces, vous pouvez créer un avion, des ailes et voler. Une autre façon de défier la gravité terrestre est par la balistique pure. Je peux faire exploser quelque chose dans un tube, comme un mortier, lancer une balle de baseball ou même un missile balistique intercontinental, mettre suffisamment de charge et utiliser assez d’énergie pour le pousser vers le haut. Et puis il finira par redescendre. Et enfin, le dernier moyen que nous connaissons est la flottabilité, plus légère que l’air. Pensez à une montgolfière, à de l’hélium ou à de l’hydrogène, dont la densité à l’intérieur est inférieure à la densité à l’extérieur et qui s’élève donc un peu comme l’huile sur l’eau. Et pourtant, ces engins n’ont pas d’ailes, pas de cockpit, pas de surfaces de contrôle, pas de rivets sur la carlingue, pas de signes évidents de propulsion, et pourtant, ils sont capables de défier les effets naturels de la gravité terrestre. Comment cela est-il possible ? Habituellement vous avez besoin d’une hélice, ou d’un moteur à réaction, ou vous avez besoin de quelque chose pour faire cela. Et pourtant les choses ne semblent pas respecter cette règle. Et donc quand vous avez toutes ces observables affichés par un seul véhicule, ou une seule chose, peu importe ce que c’est, maintenant, vous êtes obligé de vous gratter la tête et vous posez des questions difficiles digne de la NASA. Ok, avons-nous vraiment affaire à une sorte de technologie contradictoire ? Ou avons-nous affaire à quelque chose de fondamentalement différent ? Et c’est là que réside la question. Voici où nous en sommes aujourd’hui. C’est pourquoi il est important de laisser toutes les options sur la table jusqu’à ce qu’elles ne le soient plus. Je mets en garde les gens qui courent dans le terrier du lapin prématurément (NOTE : Qui font des théories très spéculatives…). Vous savez, il y a beaucoup de possibilités de ce que cela pourrait être, mais en même temps, je pense que nous devons garder toutes les options sur la table jusqu’à ce qu’elles ne soient plus des options.
Alex Horton – Washington Post
J’ai un suivi en deux parties, puis je laisserai la parole à un autre journaliste. Donc, je veux juste revenir sur quelque chose que vous avez dit plus tôt au sujet des interactions avec nos capacités nucléaires. Je me demandais s’il y avait des preuves qui suggéraient ou concluaient spécifiquement que cela avait eu pour effet de désactiver lesdites capacités ? Ou est-ce que cela pourrait être quelque chose comme un événement inconnu ou alors quelqu’un, un être humain, qui aurait délibérément fait le choix de mettre hors service ces dispositifs par mesure de précaution ?
Lue Elizondo
Super, super question. Eh bien, il y a en fait une troisième option aussi, et je vais y venir. Donc la première option est, y a-t-il une interférence directe ? Oui, il semble y avoir eu une sorte d’interférence directe à certains moments ; la question suivante est : est-ce que cela pourrait être un humain qui fait quelque chose pour le désactiver par mesure de prévention ? Non, cela ne semble pas être le cas. Nous n’avons aucune information qui le prouve. Maintenant, la troisième option est que cela pourrait être le résultat d’une sorte d’interférence technologique. Un peu comme les vieux autoradios et l’alternateur. Très souvent, vous aviez ce retour dans une vieille radio lorsque l’alternateur tournait parce que les émanations électromagnétiques, si vous voulez, provenant de cet alternateur interféraient avec la radio. Et donc vous obtenez ce bourdonnement bizarre sur la radio. Ce n’est pas nécessairement l’intention de l’alternateur d’interférer avec la radio. C’est juste un sous-produit de ce qu’il fait. C’est donc aussi une option. Il se pourrait très bien que cette technologie, en raison de son application, interfère avec notre technologie nucléaire. C’est certainement possible aussi, mais nous n’avons pas encore assez de données pour le dire de manière concluante.
Kristin Fisher – Fox News
Je vous remercie infiniment d’avoir fait ça. C’est fascinant. Et je couvre la Maison Blanche pour Fox. J’ai donc une question sur la Maison Blanche, en quelque sorte, pour vous. Je sais que vous avez dit qu’il y a un soutien bipartisan pour traiter de ce sujet de manière plus transparente dans la branche exécutive. Mais je suis curieux de savoir, sur la base de votre expérience et de ce que vous avez remarqué jusqu’à présent, dans quelle mesure vous pensez que la Maison Blanche de Biden prend cette menace au sérieux ? Et quelles sont les questions en suspens que vous leur posez avant la publication de ce rapport ?
Lue Elizondo
Bien sûr, Kristen, c’est aussi une excellente question. Je ne voudrais jamais répondre au nom de l’administration Biden. Pas plus que je ne l’ai fait pour l’administration Trump ou toute autre administration avant cela. Ce que je peux dire, c’est que je pense qu’il y a une masse critique suffisante au sein de l’exécutif de personnes prêtes à la transparence, et l’administration Biden est consciente de cela. En toute équité, je dirai également que les temps sont durs pour toute administration. Vous devez faire face à une pandémie mondiale, au terrorisme transnational, à la prolifération des armes de destruction massive, à des problèmes humanitaires et à des problèmes politiques au niveau national. Il y a donc beaucoup de pressions de toutes sortes en ce moment, et beaucoup de pression sur l’administration Biden, et pour cela je ne voudrais jamais prétendre répondre en leur nom. Mais je pense que si j’avais l’occasion de faire une recommandation, ce serait de m’assurer que l’on y consacre les ressources et l’attention nécessaires. Ainsi, nous pourrons obtenir certaines des réponses. Parce que s’il s’avère, parce que le gouvernement a déjà dit pour le compte rendu, que c’est réel, nous sommes au-delà de cela. C’est, nous sommes au-delà du Rubicon à ce moment-là, quand il est franchi. C’est réel, peu importe ce que c’est, c’est réel. S’il s’avère que c’est le cas, avançons sur cette voie un instant. Supposons que c’est une technologie d’un adversaire étranger, et qu’il s’avère que les États-Unis ont eu une surprise stratégique, que nous avons été devancés technologiquement de plusieurs décennies. Ce serait l’un des plus grands échecs du renseignement dans l’histoire de cette nation. Ce serait… ce serait absolument catastrophique. Et je pense que nous aurions des questions beaucoup plus difficiles à nous poser. J’espère donc que l’administration prendra cela au sérieux. S’il y a quelque chose que je puisse faire pour une administration, je le ferai car j’ai toujours été non partisan (NOTE : Politiquement parlant…). Mon travail au sein du gouvernement a toujours été de servir le président, peu importe qu’il soit libéral, conservateur ou quelque part au milieu. Cela n’avait pas d’importance pour moi, mon travail était juste d’exécuter la volonté présidentielle, car c’est la volonté du peuple. Et donc cette administration devrait prendre ce sujet au sérieux, ce que je pense qu’elle fera et je pense qu’elle le fait. C’est une bonne chose. Vous savez, je pense qu’ils ont beaucoup à faire en ce moment. Et je n’oserais même pas prétendre savoir ce que c’est… Je ne dis pas que c’est la chose la plus importante à laquelle ils doivent faire face, ils ont beaucoup d’autres tâches. Mais c’est certainement quelque chose qu’ils devraient traiter à un moment donné.
Kristin Fisher – Fox News
Et un dernier suivi rapide. Et pardonnez l’ignorance, vous dites qu’il y a beaucoup de possibilités sur ce que cela pourrait être, entre un adversaire étranger à quelque chose d’entièrement différent. Je veux dire, pouvez-vous juste m’expliquer quelles sont les possibilités ?
Lue Elizondo
Bien sûr. Donc, et pardonnez-moi pour tous ceux qui entendent cela. Mais Kristin, vous posez, à mon avis, la question la plus importante…
Kristin Fisher – Fox News
C’est une question de base, mais j’aimerais avoir votre point de vue sur le sujet.
Lue Elizondo
C’est l’une des questions les plus importantes. Et voici pourquoi. Ma formation a toujours été dans la science. Je suis diplômé de l’université en microbiologie, immunologie, et en parasitologie. Pour moi, j’ai toujours été un enquêteur, donc j’ai toujours été intéressé uniquement par les faits, Madame, pas les spéculations. C’est donc la façon dont je me positionne sur ces choses. En tant qu’êtres humains, beaucoup de scientifiques spéculent, parce que nous sommes ce que nous appelons des animaux cardio-sociaux. Nous observons notre environnement en termes d’extrêmes, tout ce que nous faisons est presque dans un sens binaire. Si quelqu’un vous décrit quelque chose, c’est généralement en termes de « c’est bien, c’est mal, c’est chaud, c’est froid, c’est noir, c’est blanc, c’est haut ou bas, c’est gauche ou droite ». Et cela parce que certains scientifiques supposent aujourd’hui que la plupart du temps, dans le ventre de notre mère, nous écoutions les battements rythmés du cœur de notre mère. Et c’est vrai pour tous ceux d’entre nous qui sont nés. Et c’est peut-être pourquoi nous considérons ce phénomène de cette façon. C’est soit de la terre, soit de l’espace, non ? Mais nous réalisons que ce n’est pas nécessairement vrai dans le monde de la physique quantique et de la nature, nous réalisons qu’il y a beaucoup d’autres options entre les deux. Et chaque fois que nous essayons de mettre quelque chose dans une petite boîte bien nette dans le monde de la science et de la nature, on nous prouve que nous avons tort. Et c’est pourquoi je dis qu’il faut laisser toutes les options sur la table. La plupart d’entre nous diront que si ce n’est pas russe et que ce n’est pas américain, alors c’est, et je déteste utiliser ce mot, extraterrestre. Pas nécessairement, il y a toutes les autres options. Et aussi fou que cela puisse paraître, c’est juste une option. Nous sommes, vous savez, nous étions tous au courant de la physique newtonienne, à la fin de la Renaissance, et Sir Isaac Newton a introduit la notion de gravité et tout ça. La force est égale à la masse multipliée par l’accélération. Au siècle dernier, un type aux cheveux bizarres du nom d’Einstein a proposé la relativité et un modèle d’univers totalement différent dans lequel l’espace et le temps sont en fait liés. L’espace et le temps peuvent être étirés ou comprimés. Et toute notre notion de l’univers devrait être considérée comme différente. Depuis 40 ans, nous expérimentons vraiment les débuts de la physique quantique, et en avons maintenant une meilleure compréhension. Et aussi bizarre que soit la physique quantique, nous reconnaissons que c’est vraiment une des façons fondamentales de comprendre l’univers dans lequel nous vivons. Et aussi fou que cela puisse être, quelqu’un l’a expliqué un jour, c’est comme si vous aviez une boîte, avec un chien qui rentre dedans, et deux chats en sortent. Et pourtant, c’est exactement ce que nous voyons. Ce que je veux dire, c’est qu’il y a beaucoup d’options. C’est pourquoi je dis que nous devons garder toutes les options sur la table jusqu’à ce qu’elles ne le soient plus. Je ne connais pas la réponse. Franchement, je pense que personne ne la connaît. Et si quelqu’un vous dit qu’il la connaît, vous savez, je l’approcherais très prudemment. L’essentiel est de savoir que nous ne savons pas. Et nous devons nous poser toutes les questions. Et c’est pourquoi ce sujet est un des plus important pour la sécurité nationale. Il ne s’agit pas seulement d’une menace potentielle pour la sécurité nationale. Nous devons probablement faire appel à des universitaires, des scientifiques et tout un tas de gens pour avoir cette conversation. Oui, il y a une question de sécurité nationale ici. Mais il y a aussi probablement plus que cela.
Kristin Fisher – Fox News
Merci beaucoup.
Jesse Springer – Organisateur du briefing
Passons à Brandy de Nextgov.
Brandi Vincent – nextgov.com
Merci beaucoup, Jesse. Et merci à vous, Lou, je fais des reportages sur les rapports entre le gouvernement et les technologies émergentes chez NextGov. Comme l’a dit Jesse, j’aimerais rester sur ce sujet pendant une seconde. Je suis vraiment curieux de savoir quel est l’intérêt des législateurs pour ce sujet en ce moment. Vous avez mentionné les briefings auxquels vous avez participé récemment. Pouvez-vous nous en dire un peu plus à ce sujet ? Les législateurs qui s’engagent, vous avez parlé de bipartisme, pouvez-vous préciser ? Est-ce qu’ils s’engagent auprès de vous avec l’invitation en leur nom ? Ou est-ce plutôt vous qui leur avez tendu la main ? Et diriez-vous que le nombre de ceux qui s’intéressent à cette question est en augmentation ?
Lue Elizondo
Wow. Ok, alors tout d’abord, j’ai le plus grand respect pour nos législateurs et nos représentants. Au bout du compte, ils sont là pour servir la volonté du peuple. Et je crois que c’est exactement ce qu’ils essaient de faire sur ce sujet. Je suis encouragé de voir cet effort non partisan, ou peut-être bipartisan, pour examiner cette question. Pour ce qui est de discuter de conversations spécifiques avec des représentants spécifiques ou leur personnel, je vais poliment éluder cette question, uniquement parce que, par respect pour eux, je ne veux certainement pas dire quoi que ce soit sans leur permission, et ce, uniquement parce que, vous savez, je pense qu’ils sont toujours en train d’établir les faits. Et je ne veux rien faire qui puisse interférer avec ce processus. Et par respect pour eux, je ne voudrais certainement pas parler en leur nom. Ce que je dirai, c’est que j’ai eu l’honneur et le privilège, de temps en temps, d’interagir avec certaines personnes des branches législative et exécutive de notre gouvernement pour aider à faciliter cette conversation, et être capable, je l’espère, de fournir quelques leçons apprises lorsque j’étais le directeur de l’AATIP – où peut-être indiquer certaines choses que nous avons mal faites. Ainsi, ils ne feront pas la même erreur et nous pourrons dépenser l’argent des contribuables de manière responsable. Bien, ne réinventons pas la roue ici ou dans cette affaire, ne faisons pas les mêmes erreurs.
Mais je peux vous dire qu’à chaque fois que j’ai eu cet engagement, il y a eu une réaction unanime. Pour la plupart, il y a une réaction unanime de « Oui », c’est un problème potentiel de sécurité nationale. Je vais aller un peu plus loin. Brandy sur ce point. Et j’ai déjà utilisé cette analogie auparavant. Si je peux me permettre, Brandy, d’où appelez-vous ?
Brandi Vincent – nextgov.com
De Washington DC.
Lue Elizondo
Ok, donc Washington, donc je suis sûre. Je suis sûre que comme la plupart d’entre vous, vous vivez tous dans un très beau quartier. Laissez-moi vous poser une question : est-ce que vous verrouillez votre porte d’entrée avant d’aller vous coucher le soir ?
Brandi Vincent – nextgov.com
Mon appartement est si moderne que ma porte d’entrée se verrouille automatiquement.
Lue Elizondo
Eh bien, c’est chic, mais je fais la même chose. Et il y a une raison à cela. En fait, je pense que la plupart des gens à qui vous posez la question vous diront probablement, non pas que nous nous attendons à ce que quelque chose de mal arrive, mais juste par mesure de précaution, que nous verrouillons habituellement notre porte d’entrée, que nous vérifions même les fenêtres de temps en temps et que nous allumons notre système d’alarme avant d’aller nous coucher. Imaginons qu’un matin, vous descendez prendre une bonne tasse de thé ou de café bien chaud. Et tout à coup, alors que vous descendez, vous trouvez des traces boueuses sur le tapis de votre salon. Maintenant, personne n’a été blessé, rien n’est déplacé ni dérangé. Mais bien que vous ayez verrouillé les portes et les fenêtres et activé l’alarme la veille, il y a des traces dans votre salon qui n’étaient pas là la veille. Maintenant, la question est, est-ce une menace ? Et ma réponse est que ça pourrait l’être si l’intrus l’aurait souhaité. Donc nous devrions probablement découvrir de qui il s’agissait. Et je pense que c’est la même approche que celle adoptée par les responsables de l’exécutif et du législatif. Cela dit, ce n’est pas forcément le cas de tout le monde. Il y a quelques éléments au sein de l’exécutif, en particulier, qui sont très réfractaires à ce sujet. Et malheureusement, c’est l’une des raisons pour lesquelles j’ai quitté le ministère – un moment très difficile pour moi – car ils n’étaient pas heureux d’avoir ces conversations. Ils avaient l’impression que ça les rendait ineptes. Dans certains cas, ils avaient l’impression que cela remettait en question leur système de croyances philosophiques et théologiques. Il y avait toutes sortes de raisons qui faisaient que dans certains cas, ils ne pouvaient tout simplement pas traiter ce genre de questions. Je m’asseyais là et je donnais un briefing d’une heure, durant lequel je faisais venir les pilotes, je produisais les données radar, faisait parler les opérateurs et nous faisons ce grand briefing, agrémenté avec des vidéos et des photos. Et à la fin du briefing, j’avais ce regard vide de leur part. Ils me regardaient et disaient : « Comment vont les Miami Dolphins (NOTE : National Football League) cette saison ? Et pour une raison quelconque, ils n’arrivaient pas à comprendre. Donc je pense que ma réponse à vous, Brandy, est que les gens vont traiter cette information différemment. Cependant, je reste optimiste avec les rencontres que j’ai eue, que pour la plupart, tout le monde semble prendre ce sujet de la manière dont ils le devrait, vous savez, avec prudence, mais avec diligence ; ils posent les bonnes questions, et vous savez, que vous soyez républicain, démocrate ou indépendant, toute personne qui est prête à prendre ce sujet sérieusement, je l’applaudis. C’est une question non partisane.
Cela ne devrait pas être une conversation politique. C’est une conversation qui concerne chacun d’entre nous. Et, vous savez, je suis heureux de voir que cette conversation commence maintenant.
Brandi Vincent – nextgov.com
Merci beaucoup. Et juste une dernière chose rapidement, si je peux me permettre, puisque c’est la première fois que nous nous rencontrons face à face. J’ai lu un peu et vu un peu de choses sur vous. Mais pouvez-vous nous parler rapidement de votre motivation ? Qu’est-ce qui vous motive ? Votre parcours dans ce domaine a été long. Alors qu’est-ce qui vous pousse à continuer ?
Lue Elizondo
Brandi, Wow. Je vais être émotif ici. J’ai prêté serment il y a longtemps de servir ce pays et de défendre ce pays contre tous les ennemis étrangers et nationaux. Mon père était un prisonnier politique de Cuba, et nous nous sommes exilés de Cuba à cause de l’implication de mon père dans l’invasion de la Baie des Cochons. Ce pays a offert à ma famille l’opportunité qu’aucun autre pays n’a offert, en fait, nous avons été rejetés de Cuba. Et depuis un très jeune âge, on m’a toujours dit de rendre la pareille et de servir. Et donc après l’université, j’ai rejoint l’armée. Et après l’armée, j’ai été impliqué dans des activités spéciales et, et je suis devenu un membre de la communauté du renseignement. Il s’agit de la vérité. C’est un sujet qui n’appartient pas à la provenance d’un gouvernement, d’une organisation ou d’une institution. Vous savez, j’ai prêté serment. Et quand j’ai quitté le gouvernement, on ne m’a jamais relevé de ce serment et on ne m’a jamais dit, ok, et vous n’avez plus à faire ça. Vous savez, je, assez ironiquement, j’ai quitté le ministère pour terminer le travail qu’ils m’ont donné en premier lieu. Ce n’est pas par déloyauté que j’ai quitté le département, c’est en fait par un profond sentiment de loyauté. Je l’ai servi avec des gens comme Sean Cahill, ici présent, qui ont été témoins de quelque chose d’extraordinaire et pourtant leur chaîne de commandement ne voulait pas qu’ils le signalent. Dans certains cas, les gens ont perdu leur emploi. Ils ont perdu leur statut de vol, ils ont perdu leur habilitation de sécurité et on nous a dit qu’ils étaient fous. Et pourtant, il s’avère que c’était réel. C’était réel. Je ne peux pas imaginer le poids que cela a représenté sur les épaules de certaines personnes. Tu sais, aussi dur que ça a été pour moi Brandi, je l’ai plutôt bien vécu comparé à d’autres personnes qui ont perdu leur carrière à cause de ça. Et ce n’est pas juste, c’est mal. Et je fais cela pour, pour les hommes et les femmes en uniforme qui sont toujours en contact avec vous, à partir d’aujourd’hui, comme cette semaine, cela n’a jamais cessé, cela continue de se produire. Et donc je fais ça pour eux, ils ont besoin d’une voix. Quelqu’un doit être prêt à parler à nos élus et à nos représentants du gouvernement, à avoir cette conversation. Peu importe si c’est gênant, si c’est inconfortable ou si c’est populaire. Comme je l’ai déjà dit, ce n’est pas une conversation comme un bon vin où plus on garde le bouchon, plus il s’améliore. C’est une conversation comme un fruit ou un légume pourri dans le réfrigérateur. Et plus longtemps ils restent là, plus ils vont puer. Nous avons des certitudes maintenant au-delà de tout doute raisonnable. En tant qu’enquêteur, mon travail était très simple, recueillir la vérité, dire la vérité et présenter cette information au jury. Et c’est tout, peu importe ce que Luis Elizondo pense, peu importe ce que je pense, ce qui compte c’est ce que le jury pense. Et c’est de ça qu’il s’agit. Et dans cette affaire, le peuple américain est le jury. Mon travail est juste de fournir l’information au jury et laisser les gens décider de ce qu’ils veulent faire à ce sujet. Et Brandi, je vous le dis, à la fin de la journée, si le peuple américain a cette discussion, et qu’il ne veut rien entreprendre, ou qu’il décide que ce n’est pas une priorité, ça me va, alors je prendrai ma retraite, j’irai travailler chez Walmart et je laisserai toute cette folie derrière moi parce que ça m’a énormément affecté. Mais le fait de ne pas permettre aux gens d’avoir cette conversation est, selon moi, bien plus dangereux que tout ce qui arrive dans notre espace aérien et que nous ne pouvons pas contrôler. Parce que si nous ne pouvons même pas avoir une conversation à ce sujet, nous avons de plus gros problèmes sur les bras. Pour moi, le plus grand échec de tous est que nous ne pouvons même pas avoir de conversation par peur des représailles, des tabous sociaux et des stigmates. C’est pour moi le plus grand problème.
Brandi Vincent – nextgov.com
Merci beaucoup.
Jesse Springer – Organisateur du briefing
Reese, avant de passer à vous. Je veux interposer une question de Duncan Phenix de CBS, Las Vegas, dont le microphone a quelques problèmes. Il se demande si vous pouvez répondre aux préoccupations de certaines personnes concernant ces observations, comme la récente vidéo de la pyramide ? S’agit-il de problèmes d’équipement, d’erreurs ou de personnel militaire ayant vu l’UAP de leurs propres yeux et rapportant ce qu’ils ont personnellement vécu ?
Lue Elizondo
Oui, et oui. Il y a d’énormes récits de témoins oculaires qui sont étayés par des données électro-optiques et des données radar pour prouver que l’événement est réel et qu’il se produit. Et dans d’autres cas, vous avez une hypersensibilisation des individus, et ils rapportent des choses étranges dans le ciel. Et il s’avère que parfois ces choses étranges ne sont pas si étranges. Et c’est ce à quoi on pourrait s’attendre, non ? Donc plus il y a de gens qui regardent le ciel, plus il y a de gens qui vont remarquer des choses. Et plus vous aurez des erreurs d’identification. Mais ce n’est pas grave, parce que c’est le travail du groupe de travail UAPT de créer des filtres pour séparer le bon grain de l’ivraie et être capable de déterminer ce qui est régulier, de ce qui ne l’est pas. Je veux dire qu’avec la technologie d’aujourd’hui, je peux utiliser mon appareil personnel et regarder le traceur de vol (NOTE : Comme l’application FLIGHT24…), et je peux voir si c’est un 737 que je vois au-dessus de l’horizon avec des lumières clignotantes, ou si c’est un hélicoptère, ou je peux regarder l’horizon au-dessus de l’eau et utiliser mon application utilisant l’AIS (Système d’identification automatique) pour déterminer si c’est un navire, donc si je suis en train de regarder un bateau de crevettes, qui comporte les lumières d’un bateau de crevettes, vous savez que c’est correct. Le problème est que beaucoup d’entre elles ne sont pas, ce ne sont pas des drones, ce n’est pas un effet de la caméra infrarouge, parce que vous pouvez avoir cinq ou six caméras infrarouges différentes qui regardent la même chose. Et elles ne sont pas toutes en train de vous faire défaut. Elles ne doivent pas toutes souffrir du même problème. C’est donc à ce moment-là que vous devez vous gratter la tête et vous dire, ok, nous avons bien affaire à quelque chose ici. N’oublions pas que nos hommes et femmes en uniforme sont des observateurs formés, tout comme les forces de l’ordre. Et si je ne l’ai pas déjà dit, je vais le faire maintenant. Voici un exemple. Ce sont des supports de formation que j’avais lorsque j’étais dans l’armée en tant qu’officier de renseignement en Corée. Et vous pouvez voir ici que ce sont des silhouettes d’avions, de l’ennemi, et les pilotes sont entraînés au même niveau, sinon plus, pour être des observateurs performants en vol, car ils doivent prendre une décision en une fraction de seconde. Est-ce un avion ennemi ? Est-ce un Su-22 ? Un MiG 25 ? Un Tornado Européen ? Un F 16 ? Qu’est-ce que c’est ? Et ils doivent être capables de faire cela à 30 km de distance. Leur vie en dépend. Et donc, quand ils vous signalent qu’ils rencontrent quelque chose qui pourrait faire des tonneaux au-dessus de leur avion, qui n’a pas d’ailes, qui n’a pas de surfaces de contrôle, de gouvernails, de cockpits, tout ce que nous associons normalement à un avion traditionnel, vous devez vous dire, Ok, bien, alors bien, qu’est-ce que c’est ? Vous savez, est-ce une sorte de technologie étrangère ? Bien sûr, je suppose que ça pourrait l’être, ça pourrait être une sorte de nouveau type de drone. Mais vous savez, les drones doivent toujours se conformer à notre compréhension des lois de la physique. Et c’est là que se pose à nouveau la question suivante : si c’est un drone adverse étranger, comment se fait-il que nous n’ayons rien pour… Je veux dire, écoutez, nous avons une technologie de contre-drone sur les navires, je ne vais pas dire ce qu’ils sont, mais nous pouvons les faire tomber du ciel. Les drones ne sont pas un problème pour nous. C’est un fait. Nous avons des radars sur les navires, nous savons si c’est un avion. Nous savons si c’est un avion militaire. Ce sont des choses simples à comprendre. Ce n’est pas comme si quelqu’un montait à bord d’un navire un jour avec des jumelles infrarouges et disait : « Hé, c’est étrange dans le ciel, je vais aller de l’avant et enregistrer ça ». La raison pour laquelle ils enregistrent est que c’est probablement quelque chose d’intéressant dans le ciel. Dans certains cas, oui, il pourrait y avoir une explication facile à donner. Mais d’après mon expérience, il y en a beaucoup qui ne le sont pas et qui sont très convaincants. Et, et ils affichent les cinq observables, ce qui est une conversation totalement différente. C’est à ce moment-là que l’on parle définitivement d’un drone.
Reece – Washington Post
Merci, Jesse. Et merci à Lue d’avoir reposé ma question. Il semblerait que ma connexion internet se coupe au mauvais moment. Mais si vous pouvez m’entendre, j’aimerais savoir quelle visibilité, vous savez, s’il y en a une, les gens de cet appel ont sur ce qui sera inclus dans le rapport ? Et quel rôle jouez-vous, le cas échéant, dans la compilation de ce rapport ?
Lue Elizondo
Je vais poliment reporter la deuxième question. Je ne veux pas être évasif. Mais je ne veux pas non plus faire quoi que ce soit qui mette le gouvernement dans une position inconfortable. Si vous voulez savoir si je joue un rôle quelconque auprès du gouvernement, je vais respectueusement dévier la question et vous laisser poser la question au gouvernement et le laisser déterminer quelle serait la réponse appropriée. En ce qui concerne le contenu du rapport ? Vous savez, je pense, comme nous en avons discuté auparavant, j’ai fait une blague amusante en disant qu’il faut parfois plus de temps pour rénover une cuisine que pour rédiger ce rapport de 180 jours. Le rapport de la commission du 11 septembre a pris presque trois ans. Je pense donc qu’il est très peu probable que nous ayons à temps le rapport complet que le Congrès attend et mérite, franchement, au niveau non classifié. Je pense que ce que nous pouvons espérer, c’est un rapport, un rapport intérimaire, qui dira, voici les éléments connus, voici les éléments inconnus. Et d’ailleurs, il y a beaucoup plus d’inconnues que de connues. Et nous en sommes là, voici notre plan pour les aborder sur les notes. Et nous allons vous fournir un autre rapport périodiquement, jusqu’à ce que nous trouvions ces réponses. Mon espoir serait que nous ayons une capacité durable. Une Task Force, par définition, la définition du gouvernement, est une capacité temporaire. Beaucoup de gens ne le savent pas. Mais c’est ce qu’elle est, qu’il s’agisse de notre task force, ou de la task force d’identification que nous avions établie en Irak, ce sont tous des organes temporaires, et je pense que ce sujet mérite une capacité durable. Et, franchement, peut-être même qu’au-delà de l’ONI, l’Office of Naval Intelligence, peut-être, peut-être que nous avons besoin d’une approche pangouvernementale, et de faire appel à des gens comme la NASA, la FAA, la NOAA et tous les autres, peut-être le Département de l’énergie, faire appel à des universitaires et des scientifiques, des universités de renom, faire appel à certains de nos amis et alliés internationaux pour avoir cette conversation, peut-être, peut-être même les Nations Unies. Je pense que nous devons modérer nos attentes vis-à-vis de ce rapport. Revenez en juin, mais je pense qu’il y a, qu’il y a très peu de chances que ça arrive. Je pense qu’on va se retrouver avec plus de questions que de réponses, même s’ils auront peut-être quelques réponses. Mais il y aura probablement plus de questions à long terme.
Permettez-moi de dire ceci, si personne ne dit rien, Mesdames et Messieurs, sincèrement, et du fond du cœur, merci de faire ce que vous faites. Je sais que l’intégrité journalistique est très importante. Tout comme en tant qu’officier de renseignement, nous avions en quelque sorte la même mission, recueillir la vérité et dire la vérité. Et essayer de laisser nos préjugés personnels en dehors de ça. Et je sais que vous prenez tous un risque en écoutant une conversation comme celle-ci. Mais je peux vous dire que c’est profondément apprécié. Quand j’ai la chance, l’opportunité de parler aux gens dans la rue. Ils sont heureux que ce, ce, ce sujet ait été couvert. Et qu’il soit enfin traité de manière sérieuse, sans tout le bagage absurde qui lui est attaché. Donc je veux vous remercier, vous remercier tous pour votre temps cet après-midi. Et encore une fois, juste pour faire ce que vous faites. C’est profond en tant que civil maintenant. Et puis en dehors du gouvernement. Vous savez, merci. J’apprécie beaucoup.