Toledo / 16.11.2021
Introduction
Il s’agit de l’interview de Luis Elizondo dans le cadre de la conférence « Arrival : Disclosure and Encounters » qui a eu lieu à Firenze, Italie, le 14 novembre 2021. La conférence a été organisée par le G.A.U.S., soit le Gruppo Accademico Ufologico Scandicci.
Je remercie @Akam1129 de m’avoir fait part de ces informations.
Traduction
Luis Elizondo : Merci c’est un honneur d’être là…
La journaliste : Alors commençons avec une question difficile, même si l’existence des UAP est réelle, nous ne comprenons toujours rien sur eux. Premièrement, qui sont-ils et que veulent-ils ? Avez-vous une idée personnelle à ce propos ?
Luis Elizondo : Je dois être très prudent quand je donne mon opinion personnelle ; comme investigateur, mon travail a toujours été très simple, rassembler les preuves et dire la vérité en laissant les données parler pour elles-mêmes.
Je pense qu’il est prématuré pour moi de faire des conclusions hâtives, nous sommes toujours dans la phase de continuer à collecter des données maintenant.
Permettez-moi une minute d’approfondir cette question. Mon pays est arrivé à la conclusion ces trois dernières années que ce phénomène était réel ; malgré toutes ces années d’études de ce phénomène, nous sommes seulement au point, au moins mon pays, d’accepter l’existence des UAPs.
Aller plus loin que cela est pour le moment très difficile pour le moment.
La journaliste : J’aimerai vous demander ce que vous pensez des propos de la cheffe du DNI, « il y a des choses que nous ne comprenons pas, cela pourrait-il être extra-terrestre ?«
Luis Elizondo : C’est certainement une des conclusions logiques, mais il y en a d’autres aussi. Ce point de vue n’est pas que celui de la directrice du DNI, mais également de deux anciens directeurs de la CIA, ainsi que de deux anciens présidents des Etats-Unis (Note : Bill Clinton et Barack Obama), et maintenant aussi de l’administrateur de la NASA, Monsieur Bill Nelson, qui acceptent l’existence des UAPs, et aussi en mentionnant une multitude de sénateurs et de représentants au Congrès.
La journaliste : Une autre question, pourquoi pensez-vous que la divulgation arrive seulement maintenant et pas auparavant ?
Luis Elizondo : C’est une question fantastique, il peut y a voir beaucoup de raisons. Je pense que ma première réponse est : Si ce n’est pas maintenant, alors quand ? Je pense que nous sommes arrivés à un moment ou les évidences sont manifestes, et nous avons maintenant des observateurs militaires entrainés, des personnes du monde du renseignement, et tous rapportent qu’ils ont vus ces choses, alors comme investigateur, je pense que si je devais amener cette affaire à un tribunal, le jury aurait des éléments suffisants pour accepter cette réalité.
La journaliste : Pensez-vous que ces dernières révélations pourraient amener à un prochain contact massif ?
Luis Elizondo : Je pense que tout est possible, mais aussi qu’il est trop tôt pour le dire. C’est un peu comme ouvrir la porte d’une chambre, et voir qu’il y a encore 10 autres portes à ouvrir. C’est vraiment trop tôt pour le dire, je pense que c’est correct de dire que ces événements, ces rencontres, deviennent de plus en plus provocatrices, ne sont plus aussi insaisissables que par le passé, que ces objets souhaitent être vus.
La journaliste : Y a-t-il des éléments, des preuves, des indices qu’il y a des équipages dans ces appareils ?
Luis Elizondo : Une fois de plus c’est une question fantastique, je pense qu’il est important pour nous d’accepter que es objets sont contrôlés d’une manière intelligente, qui réagissent à des stimulus, comme le fait que quand ces objets sont engagés par des pilotes, ils maintiennent par exemple une distance spécifique, et que quelquefois ils anticipent nos manœuvres, alors cela suggère une sorte d’intelligence qui contrôlent ces choses ; la question d’une présence à bord, là je préfère lâcher car je pense que nous avons besoin de plus de données.
La journaliste : Dans une interview récente, vous avez parlé de collections de données, lesquelles de ces données vous ont le plus impressionné ?
Luis Elizondo : Waouh, ceci est une question intéressante, car chaque fois que je vois des données extrêmement convaincantes, d’autres informations arrivent, encore plus convaincantes ; comme un invité l’a précédemment mentionné, il y a des vidéos beaucoup plus claires, des preuves photographiques, c’est absolument correct, c’est très clairs et très convaincants.
Pour moi ce qui est intéressant est que chaque fois que nous voyons des nouvelles capacités, nous en découvrons ensuite d’autres.
Nous comprenons certaines de ces capacités, mais cela reste très mystérieux.
La journaliste : Il semble arriver que ces rencontres avec ces UFOs sont quelquefois corrélées avec ce sentiment d’écoulement temporel différent, de temps qui s’est perdu, savez-vous quelque chose à ce sujet ?
Luis Elizondo : C’est un des aspects étranges à propos de ce phénomène, que nous sommes en train d’étudier. Je ne peux pas en dire plus que cela car les informations que nous avons en sont au stade préliminaire, mais il y a assez de données qui suggèrent que sans doute cela fait partie du phénomène.
La journaliste : Savez-vous si des pilotes ont connus des expériences d’interaction télépathiques ?
Luis Elizondo : Les discussions sur les effets de la conscience et de l’expérience humaine, c’est quelque chose que nous discutions autrefois sous la catégorie « Effets Biologiques ». Les systèmes biologiques réagissent sont affectés par la technologie.
Un être humain peut réagir à un four à micro-onde si vous en êtes trop près. Cela fait partie des choses que nous étudions, les corrélations entre les activités des UAPs et les effets biologiques.
La journaliste : Que pensez-vous de la déclaration de Haim Eshed et la « fédération galactique » (NOTE : Je ne suis pas rentré dans cette info car je l’ai trouvé trop délirante. Toutefois vous pouvez lire un article sur Paris Match qui a traité cette nouvelle ici)
Luis Elizondo : Bien je ne suis pas très familier avec cela, mais il s’il y a vraiment une fédération qui représente toutes ces espèces, je ne pense pas que nous serions préparés à cela. Je pense que si nous regardons l’histoire de notre propre espèce, nous sommes très violents, nous n’arrivons pas à nous entendre sur des sujets globaux, comme aux Nations Unies par exemple, alors je ne sais pas très bien ce que nous ferions dans une fédération galactique (sourire…), nous avons encore beaucoup à apprendre comme espèce.
La journaliste : Alors vous dites que dans le groupe dont vous étiez le directeur, vus aviez établi des interactions entre les UFOS et les sites nucléaires ; que pouvez-vous nous dire à ce propos ?
Luis Elizondo : Ceci est un phénomène global, qui n’est pas lié aux Etats-Unis, et de temps en temps nous continuons de voir une activité liée aux technologies nucléaires, que cela soit aux systèmes de mise à feu, aux générateurs électriques des sites, alors nous sommes quasiment certains que ces interactions existent et sont solides.
La journaliste : Pouvez-vous nous dire si les 143 cas du rapport établi sur les UAPs en juin 2021 seront publiés un jour ?
Luis Elizondo : Vous savez je pense que les gens seraient étonnés d’apprendre qu’il y a plus de 143 cas, Ces 143 cas ont été choisis d’une manière très sélective, et la grande majorité venaient de la NAVY, et dataient seulement d’une année et demie.
Il est important que non seulement ces cas soient dévoilés, mais aussi tous les autres qui ne sont pas venus sous la lumière. Espérons qu’ils viennent aussi sous les feux des projecteurs.
La journaliste : Quel est votre rôle dans le projet Galiléo ?
Luis Elizondo : Mon rôle dans le projet Galiléo est simplement consultant externe ; je pense que si nous devons trouver des éléments intéressants, il est nécessaire de pouvoir filtrer les suppositions et les opinions personnelles, et nous devons nous reposer sur la communauté scientifique et la technologie pour collecter et analyser les données.
A la fin ce sujet ne doit pas devenir une croyance, mais être basé sur ce disent des éléments factuels, et la communauté scientifique, à travers mon ami Avi Loeb, et l’Université de Harvard, doit mener cet effort.
La journaliste : Pourquoi aujourd’hui seules des vidéos de la NAVY ont été publiées, mais que rien n’est venu de l’Air Force, quelle en est la raison ?
Luis Elizondo : Quelle bonne question ! Nous savons que l’US Air Force possède également ses propres cas. La question est pourquoi y a-t-il cette résistance au sein de l’US Air Force pour dévoiler ces cas, et je pense que cela est lié aux tabous des stigmas, et aussi au fait que le Projet Blue Book, que l’US Air Force a publié autrefois, disait qu’il n’y avait rien derrière les observations d’OVNIS, et cela peut être un peu compliqué et problématique pour une organisation comme celle-ci de revenir en arrière.
La journaliste : Dernière question. Ce que disent les pilotes de la NAVY aujourd’hui est similaires avec les phénomènes rapportés autrefois, disons 50 ou 60 ans. Pour faire simple, le phénomène est dans nos cieux depuis longtemps, comment change-t-il avec les années selon vous ?
Luis Elizondo : Sans doute que le mystère n’a pas changé, mais notre technologie oui. Nous pouvons aujourd’hui recueillir de meilleures données, plus précises, du phénomène, incluant des données télémétriques, mais ne l’oublions pas, ce phénomène est réellement global, ce n’est pas un phénomène US.
Apparemment des pays comme la France, l’Italie, ou d’autres pays en Europe, ont étudié cela pendant des années, et ils ont aussi des données, car j’ai parlé à des personnes en Italie faisant un travail similaire au mien, et la quantité de données qu’ils possèdent est réellement impressionnante.
Il y a d’autres pays également, comme en Amérique du sud, qui ont fait un très bon travail de collecte d’informations, dans des programmes d’agences sponsorisées par leurs gouvernements.
Il faut donc rappeler que ce ne sont pas les Etats-Unis qui mènent le sujet, nous sommes même arrivés un peu tard dans le jeu.