Le système Gremlin

Toledo, le 15 novembre 2024

Introduction

Le dernier rapport de l’AARO, ainsi qu’un entretien avec Tim Phillips, évoque l’existence d’un ensemble d’outils présenté sous la dénomination de « Gremlin ».

On ne sait pas grand-chose sur cette plateforme, à part un visuel jeté à l’arrache dans le dernier rapport.

Ce système est sensé être déployé sur les « spots » intéressants à surveiller, qu’il s’agisse de zones militaires sécurisées aux USA ou en dehors de ses frontières. On peu imaginer des bases, des aéroports militaires, voir même des bateaux de la NAVY.

Alors, comme on est dans ce centre de compétences, on a essayé d’en comprendre un peu plus.

« L’AARO a commencé à collecter des données en utilisant une plateforme de capteurs prototype nommé GREMLIN, conçu pour détecter, suivre et caractériser les PAN. GREMLIN a démontré sa fonctionnalité et a collecté des données avec succès lors d’un événement de test en mars 2024. La prochaine étape pour GREMLIN consistera en une collecte de données sur une période de 90 jours axée sur l’analyse des schémas de vie à un site de sécurité nationale. »

C’est tiré du dernier rapport…

Figure 6: La suite de capteurs GREMLIN contient plusieurs modalités de détection permettant de détecter, suivre, caractériser et identifier les phénomènes anomaux non identifiés (PAN) dans les zones d’intérêt…

Analyse du schéma

Essayons déjà de détailler les différents composants.

L’image montre un schéma technique représentant un système réseau intégré avec divers capteurs et équipements de communication. Voici une description générale des éléments :

  1. 2D Search Radar (Radar de recherche 2D) : Ces radars apparaissent à plusieurs endroits dans le réseau et semblent être utilisés pour la surveillance aérienne ou terrestre en deux dimensions.

Un radar de surveillance aérienne couvre une zone d’une certaine taille autour du radar et doit écouter les signaux d’écho. Son schéma d’antenne est ajusté pour une tâche spécifique. La plupart du temps, l’antenne forme un faisceau en éventail rotatif ou un schéma d’antenne à cosécante au carré. Cette forme de balayage volumique est alors appelée radar 2D. Un tel radar peut mesurer uniquement deux coordonnées pour déterminer la position des cibles.

Ces radars sont courants dans la surveillance aérienne, car ils sont peu onéreux. La hauteur peut être déterminée en utilisant plusieurs radars 2D.

  1. 3D Radar (Radar 3D) : Ce radar ajoute une dimension supplémentaire à la surveillance, permettant de capter des informations de position en trois dimensions, améliorant la précision de détection et le suivi des cibles.
  2. GREMLIN Network Stack : Il s’agit du cœur du réseau, qui connecte et intègre les différents capteurs et équipements pour coordonner la communication et l’échange de données.

Il a un rôle important, celui de normaliser les données des différents capteurs pour pouvoir en tirer une image complète, cohérente et analysable.

Cela nécessite un travail très conséquent d’étalonnage, et c’est là que réside la capacité (l’intelligence…) de la plateforme.

Dans un premier temps, il y a aura beaucoup de faux positifs, d’aberrations, et au fil de l’affinage, il sera possible de créer un modèle de référence afin d’établir une ligne de base indiquant ce qui est « normal » de ce qui ne l’est pas.

  1. RF Spectrum Monitor : Ce dispositif surveille le spectre des fréquences radio, probablement pour identifier des signaux et interférences dans la bande RF.

Les récepteurs sont très performants, avec des capacités d’écoute sur des bandes passantes très étendues.

Un article intéressant avait été publié sur UAP-BLOG traitant de ce sujet, vous le retrouverez ici :

Ross Coulthart – UAP et fréquences EM

On voit des exemples de réceptions de signaux avec mon installation.

  1. GPS : L’antenne GPS est représentée, indiquant l’intégration d’un système de positionnement global pour fournir des coordonnées de localisation précises des différents capteurs.
  2. Long-range EO/IR (Optical/Infrared) : Système optique et infrarouge à longue portée utilisé pour la surveillance ou la détection de cibles en utilisant des technologies optiques et thermiques.

Les modèles militaires sont évidemment hors de prix, mais il y a du très bon matériel chinois qui ressemble à cela, pour tout de même dans les 15 000 US$.

  1. ADS-B : Système de surveillance dépendante automatique par diffusion, utilisé pour le suivi des aéronefs en temps réel.

Tous les appareils transmettent des signaux ADS-B, qui envoient différentes informations, comme le numéro de vol, la vitesse ou l’altitude. Cela permet déjà de savoir si ce que l’on observe est un appareil référencé ou pas.

  1. SATCOM : Indique la communication par satellite (SATCOM), probablement utilisée pour la transmission de données à longue distance.

Sans doute utilisé pour comparer les données avec une autre plateforme, ou pour contacter directement un centre de commandement afin d’identifier une cible.

  1. Cellular Link : Une connexion cellulaire est représentée, indiquant un lien de communication sans fil entre les différents éléments.
  2. Copper/Fiber Link : Un lien cuivre/fibre optique pour relier les différents capteurs en permettant d’acheminer rapidement les données.
  3. NAS (Network Attached Storage) : Stockage en réseau pour l’archivage et la gestion des données capturées par les différents capteurs et systèmes. Un peu le Synology que vous à la maison, un peu plus gros, plus efficace et plus cher ;>)

De ce que nous avions compris, le système est portable, ou plutôt transportable, ce qui sous-entend qu’il doit s’agir d’une dizaine de grosses caisses que l’on peu charger dans un camion, et déployer très rapidement, en quelques heures.

Sa complexité réside vraiment dans les modèles obtenus avec l’étalonnage des différents capteurs, la manière de mettre en forme et de présenter les informations, et cela a représenté très certainement plusieurs années / hommes de travail.

Et ce genre de système n’est jamais vraiment terminé, ses algorithmes sont fréquemment mis à jour en fonction des différentes observations, et de l’évolution des capteurs. Aussi bien sûre des objets détectés, car par exemple les ballons sondes ont leurs propres profils de rayonnement électromagnétique, tout comme les ballons radio-amateurs ont leurs propres caractéristiques.

L’autre point fort doit être sa capacité à s’interfacer avec d’autres plateformes de la même famille, et échanger des informations avec d’autres entités militaires, comme des centres militaires pour corroborer des observations.

Mais là, au moins, on fait de la véritable observation ufologique, pas comme certains Youtubeurs avec une caméra pourrie à 200 euros dans un van perdu au milieu de la campagne.

Et je ne doute pas un instant que notre aimable Avi Loeb, qui développe sa propre plateforme d’observation, soit de très loin dépassé par la capacité de « Gremlin ».