Introduction
Article paru sur Vice.com, écrit par Sarah Wells. L’article original se trouve ici
Avertissement de UAP-Blog.Com
La physique quantique est complexe dans son approche, et le simple fait de prononcer de mot magique, hélas, n’aide pas plus que cela à en faire une vérité ou comprendre les phénomènes physiques se déclarant derrière son ombre.
Toutefois, il y a des productions Youtube excellentes qui aident à appréhender cet aspect particulier de la physique, et ma série préférée est celle de Alessandro Roussel, qui a sa chaine ScienceClic, produisant des animations avec un très haut niveau didactique.
Notons en passant que ses vidéos sur la Relativité générale sont extraordinaires.
Je vous invite à passer quelques heures à suivre ces vidéos passionnantes (mais chaque fois courtes…) qui vous mettront la tête à l’envers ; nul doute que certaines demanderont à être visionnées plusieurs fois ;>)
Traduction
La lumière des étoiles pourrait vraiment être un vaste Internet quantique extraterrestre, propose un physicien.
Et si l’univers était un gigantesque salon de discussion extraterrestre, et que nous n’arrivions pas à le comprendre ?
Depuis des décennies, l’humanité tente d’entrer en contact avec des extraterrestres, que ce soit en envoyant un disque d’or contenant nos plus grands succès dans l’espace à bord de Voyager ou en recherchant des indices de vie dans le rayonnement de fond cosmologique.
Mais selon une nouvelle hypothèse proposée par Terry Rudolph, professeur de physique quantique à l’Imperial College de Londres, les communications extraterrestres pourraient avoir été cachées sous notre nez pendant tout ce temps, dans la lumière des étoiles.
« Ce que je montre, c’est que les civilisations extraterrestres peuvent, en principe, faire fonctionner leur propre Internet quantique de telle sorte que les créatures exclues de la conversation (nous !) ne verront jamais que des rayonnements électromagnétiques thermiques », explique M. Rudolph dans un courriel. « Tout ce que nous verrions, s’ils utilisaient l’effet que je propose, serait une lumière thermique d’apparence très aléatoire. »
En d’autres termes, Rudolph suggère que la lumière interstellaire pourrait en fait être exploitée par des extraterrestres de l’espace pour former un internet quantique crypté.
Cette idée peut sembler relever de la science-fiction, mais M. Rudolph affirme qu’il s’agit en fait d’une extension naturelle de son activité de cofondateur de PsiQuantum, une entreprise de la Silicon Valley dont la mission est de construire un ordinateur quantique photonique évolutif. Il a exposé son idée dans un article récemment publié sur le serveur arXiv preprint. (NOTE : Pour les passionnés cela vaut la peine de lire son papier)
Rudolph a déclaré que l’idée de l’article sur les extraterrestres communiquant avec la lumière des étoiles quantiques découlait de ses travaux sur les ordinateurs quantiques. Contrairement aux ordinateurs quantiques recherchés par des sociétés comme Google ou Intel, qui utilisent des circuits supraconducteurs ou des ions piégés à des températures incroyablement basses pour créer des qubits (l’équivalent quantique d’un bit d’ordinateur), les ordinateurs photoniques utilisent la lumière pour accomplir la même chose. Selon M. Rudolph, si ce type de conception quantique n’est pas conventionnel, il présente néanmoins des avantages par rapport à son rival, notamment la possibilité de fonctionner à température ambiante et la facilité d’intégration dans les infrastructures de fibre optique existantes.
« C’est alors que j’étais coincé en essayant de comprendre profondément l’un de ces avantages que j’ai décidé de pousser mon analyse jusqu’à une limite extrême, une limite dont je pensais qu’elle finirait par être ridicule et ne fonctionnerait certainement pas », a déclaré Rudolph. « Au lieu de cela, j’ai trouvé que les choses fonctionnaient toujours, et le résultat final a été la réalisation que certains effets quantiques photoniques incroyablement simples sont en principe utilisables par des extraterrestres circonspects (ou des humains !) pour l’internet quantique. »
Le principal moyen pour les extraterrestres de créer ce type d’internet quantique est un principe de mécanique quantique appelé intrication, explique Rudolph. En bref, l’intrication est un phénomène dans lequel les états quantiques des particules (comme les photons) sont liés entre eux. Il s’agit de ce qu’Einstein appelle « l’action étrange à distance » (Note : Spooky Action), qui signifie que la perturbation d’une particule affecte automatiquement sa partenaire, même si elles sont éloignées de plusieurs kilomètres. Cette intrication permettrait aux extraterrestres – ou même aux humains – d’envoyer des signaux cryptés entre des partenaires ou des nœuds intriqués. Maintenant, mettez ce système informatique unique à l’échelle d’un réseau qui pourrait s’étendre à tout le cosmos.
Les extraterrestres mis à part, Rudolph affirme que son article démontre que la construction d’un Internet quantique basé sur les photons ici sur Terre pourrait être « beaucoup plus facile que prévu ».
Quant aux extraterrestres, même s’ils utilisaient ce type de technologie pour transformer des ondes lumineuses en salons de discussion personnels, nous n’aurions aucun moyen de le savoir, affirme M. Rudolph. Et même si nous pouvions repérer ces motifs lumineux dans le ciel, nous ne serions toujours pas en mesure de les écouter.
« Un point distinct mais important est que, même si votre adversaire peut intercepter et écouter vos communications, l’internet quantique est prouvé comme étant sûr », explique M. Rudolph.
Cela est dû à la nature incroyablement timide des particules quantiques – toute tentative d’observation par une partie extérieure modifierait leur état et détruirait les informations qu’elles transportent.
« Ainsi, même si les extraterrestres se trompent d’une manière ou d’une autre et que nous découvrons qu’ils communiquent en utilisant le schéma que j’ai proposé, les effets quantiques étonnants qui rendent l’internet quantique sûr nous empêcheraient toujours d’avoir le moindre espoir de comprendre ce qu’ils disent », a-t-il ajouté.
« C’est un peu déprimant pour ceux d’entre nous qui aimeraient écouter »