L’Univers est un hologramme : la théorie finale de Stephen Hawking, expliquée par son plus proche collaborateur
Publié le 9 novembre 2024 par Science & Astronomie
Points Clés :
1. La dernière théorie de Stephen Hawking suggère que l’Univers est une projection holographique où le temps lui-même est encodé, ajoutant une dimension inattendue aux origines de la cosmologie.
2. Le travail collaboratif de Stephen Hawking et Thomas Hertog visait à créer une théorie quantique expliquant le Big Bang, ce qui a donné lieu à un partenariat de 20 ans.
3. Cette théorie implique que le passé, tel que nous le comprenons, ne peut exister avant le Big Bang, redéfinissant notre perception du début du temps.
4. Le concept visualise l’univers comme un hologramme en forme de disque composé de qubits intriqués, qui s’étend vers l’extérieur pour former l’univers tel que nous le percevons.
5. La théorie de Hawking propose que, bien que le Big Bang soit le début du temps, il marque également l’émergence des lois physiques, redéfinissant notre vision de la causalité cosmique.
Le nom de Stephen Hawking est synonyme de théories révolutionnaires en cosmologie, et ses derniers aperçus, développés avec son proche collaborateur Thomas Hertog, introduisent une nouvelle perspective sur le Big Bang. Leur collaboration de deux décennies a débuté en 1998, lorsque Hertog est devenu doctorant de Hawking, chargé de travailler sur une « théorie quantique du Big Bang ». Ce partenariat a culminé avec une théorie qui remet en question les vues traditionnelles en proposant que l’univers est essentiellement une projection holographique où le temps est encodé.
Le travail de Hawking et Hertog a poussé la physique au-delà des zones de confort conventionnelles, explorant la notion énigmatique d’un univers apparemment ajusté pour la vie. Leur recherche commune n’était pas seulement une quête scientifique, mais était motivée par la détermination de Hawking à démystifier la création cosmique. Le concept d’un « univers holographique » représente un départ audacieux des modèles cosmologiques traditionnels.
Une Nouvelle Façon de Voir le Temps et l’Espace
L’idée que l’univers fonctionne comme un hologramme provient de la manière dont un hologramme bidimensionnel peut produire une image tridimensionnelle. Dans la vision de Hawking, ce n’est pas l’espace, mais le temps qui est encodé de cette manière. La représentation de cette théorie est souvent visualisée comme un disque dont l’anneau extérieur symbolise un hologramme intemporel composé de myriades de qubits intriqués. L’univers émerge alors de ce point de départ, s’étendant vers l’extérieur.
Ce que cela signifie pour notre compréhension est profond. L' »origine du temps » se situe au centre de ce disque holographique, et à mesure que l’on s’en éloigne—comme si l’on effectuait un zoom arrière—l’univers évolue. Cette idée transforme notre interprétation du flux du temps, impliquant que remonter jusqu’au Big Bang ne mène pas à un point de densité infinie mais à la structure même à partir de laquelle le temps se déploie.
La théorie de Hawking et Hertog postule que le passé tel que nous le concevons ne peut pas s’étendre au-delà du Big Bang. En termes plus simples, cela suggère qu’il n’existe pas de « avant » le Big Bang, car ce concept n’existe pas dans la structure qui émerge de manière holographique. Cela déplace la question du « pourquoi » de l’existence vers les mécanismes de l’émergence des lois physiques. Selon la théorie finale de Hawking, à mesure que nous approchons du Big Bang dans nos modèles, les lois de la physique elles-mêmes commencent à s’effacer, soulignant leur émergence plutôt que leur préexistence.
Redéfinir les Origines Cosmiques
Cette théorie ne se contente pas de proposer une chronologie des événements cosmiques, mais implique que les origines des lois physiques se trouvent dans cette vue holographique. Les lois elles-mêmes ne sont pas éternelles ou préétablies ; elles émergent avec l’univers. Les premières tentatives de Hawking de trouver une explication purement causale du Big Bang ont progressivement évolué. L’idée que « le temps a eu un début » avait été prouvée par Hawking et Penrose à la fin du XXe siècle, mais avec cette nouvelle approche holographique, elle prend un nouveau sens.
La conclusion ultime de Hawking a mis en lumière l’idée que le Big Bang signifie non seulement l’origine du temps, mais aussi celle des lois qui le régissent. La quête philosophique de la « cause ultime » s’efface au profit de la compréhension de la manière dont ces lois se sont développées avec l’émergence de l’univers lui-même.