Traduction, commentaires et illustrations par le 4ième de Toledo, le 27 avril 2025
Introduction par le 4ième de Toledo
La gravitation demeure l’un des phénomènes les plus mystérieux de l’univers, défiant à la fois nos capacités d’observation et notre compréhension physique. Einstein lui-même consacra la fin de sa vie à tenter d’en percer les secrets, malheureusement sans y parvenir. Aujourd’hui, d’autres chercheurs poursuivent cette quête, et de nouvelles théories émergent, certaines porteuses de grands espoirs.
La gravité émergente en fait partie.

Résumé détaillé de la théorie de Ruth Kastner et Andreas Schlatter
Contexte
Traditionnellement, selon Albert Einstein, la gravité est une manifestation de la courbure de l’espace-temps provoquée par la présence de masse et d’énergie (relativité générale). Cette conception a parfaitement fonctionné pour expliquer de nombreux phénomènes astrophysiques, mais elle présente quelques limites, notamment pour expliquer l’expansion accélérée de l’univers et le comportement anormal des étoiles dans les galaxies sans invoquer la matière noire et l’énergie noire, deux entités encore non observées directement.
Nouvelle proposition
Kastner et Schlatter proposent que la gravité ne soit pas une force fondamentale de l’univers, mais un phénomène émergent, issu de processus quantiques.
Interactions électromagnétiques
À l’échelle quantique, les particules chargées (comme les électrons, les protons, etc.) échangent des photons (les particules de lumière), ce qui constitue les interactions électromagnétiques.
Événements fondamentaux
À chaque échange de photon, un « événement » est généré. Ces événements s’enchevêtrent et se superposent, formant petit à petit une structure complexe : l’espace-temps lui-même.
Rôle de l’entropie
L’émergence de la gravité serait liée à une tendance naturelle à maximiser l’entropie (le désordre) au niveau microscopique, ce qui alignerait ce modèle avec les approches dites de « gravité entropique » développées par d’autres chercheurs (comme Erik Verlinde en 2011).
Conséquences de cette approche
Pas besoin de matière noire ou d’énergie noire
Dans ce modèle, les effets que nous attribuons à la matière noire (par exemple la vitesse anormale de rotation des galaxies) ou à l’énergie noire (l’accélération de l’expansion de l’univers) pourraient être expliqués par des effets émergents liés aux interactions quantiques et à l’organisation statistique de l’espace-temps, qui ne serait pas uniforme.
Challenge au modèle standard
Cette idée remet en cause le paradigme dominant de la physique théorique, mais reste encore spéculative. Des preuves expérimentales ou observationnelles solides seraient nécessaires pour la valider ou la réfuter.
Techniquement…
Ils utilisent un cadre appelé Transactional Interpretation of Quantum Mechanics (TIQM) pour expliquer comment des échanges d’information (via des photons) structurent progressivement l’espace-temps et produisent des effets ressemblant à ce que nous appelons « gravitation ».
Toledo – Ce que j’en pense…
Si la gravité n’est qu’une illusion macroscopique, alors le temps aussi ?

Si la gravité émerge d’effets quantiques microscopiques (et n’est pas fondamentale),
Alors l’espace-temps lui-même, y compris le temps, est aussi une illusion macroscopique !

Selon Einstein, espace et temps sont liés : ils forment ensemble le tissu de l’espace-temps, qui se déforme sous l’effet de la gravité. Les observations menées depuis cent ans confirment bien ce fait.
Si la gravité n’est pas fondamentale, l’espace-temps lui-même pourrait ne pas être fondamental non plus, mais seulement un effet collectif de phénomènes plus profonds (comme les interactions quantiques entre particules).
Cela signifie que le temps que nous percevons (passé, présent, futur) ne serait pas « réel » au niveau fondamental : il émergerait d’une dynamique plus complexe, probablement sans notion de temps au départ.
Quelques grandes théories qui soutiennent cette idée
Carlo Rovelli (physicien) propose que dans la gravité quantique à boucles, le temps n’existe pas fondamentalement : les événements sont reliés seulement par des relations d’interdépendance, pas par un « temps qui passe ».
Sean Carroll parle du temps comme un effet statistique lié à l’augmentation de l’entropie (le désordre). Le temps émerge quand des systèmes deviennent complexes.
Théories d’espace-temps émergent : l’espace et le temps sont comme la température d’un gaz : ils n’ont pas de sens pour une seule molécule, mais émergent collectivement quand il y a beaucoup de particules.
✅ Si la gravité est une illusion macroscopique,
✅ Alors le temps aussi pourrait être une illusion.
✅ À l’échelle fondamentale, il n’y aurait ni espace, ni temps, ni gravité tels qu’on les conçoit.
✅ Seulement des relations entre événements quantiques, très abstraites.
La fabrique de l’espace-temps
Ce qui fait la réalité dans laquelle nous évoluons est la trame de l’espace-temps.
Et il faut reconnaitre qu’il s’agit d’une notion VRAIMENT complexe à appréhender. C’est le but ici, de tenter une explication simple.
L’espace-temps classique (vision d’Einstein)
- L’espace-temps est une trame continue (comme une toile ou un tissu) où les objets massifs (comme les étoiles, les planètes) déforment cette toile.
- La gravité n’est pas une force au sens classique, mais la conséquence de la courbure de cette toile.
- Le temps et l’espace sont liés : on parle d’un espace-temps à 4 dimensions (3 d’espace + 1 de temps).
Limite de cette vision :
À très petite échelle (proche du zéro absolu ou de l’échelle de Planck, ~10⁻³⁵ mètres), cette toile semble se casser, se brouiller, devenir granuleuse.
2. La fabrique profonde de l’espace-temps (vision quantique émergente)
Certains chercheurs pensent que l’espace-temps n’est pas fondamental, mais émerge de phénomènes plus élémentaires.
Voici les idées principales :
- Événements quantiques discrets
👉 À la base, il n’y a pas de distance, pas de durée, pas d’espace, pas de temps.
👉 Il n’y a que des événements quantiques, reliés entre eux comme des nœuds dans un réseau. - Réseau d’information
👉 Ces événements sont reliés par des échanges d’informations (comme des photons échangés, par exemple).
👉 Le réseau ressemble à une grande toile invisible, où ce qui compte, ce n’est pas « où » sont les choses, mais « comment » elles sont reliées. - Emergence du continu
👉 Quand il y a énormément de ces événements (des milliards de milliards…), alors l’illusion d’un espace-temps continu apparaît.
👉 Exactement comme des millions de pixels créent une image lisse sur ton écran.
En effet, si tu observes un écran depuis une certaine distance, l’image est parfaite et sans défauts.
Prends une loupe, approche-toi et observe le moniteur, alors tu commences à voir la trame de l’image, les éléments électroniques qui la compose, et tu comprends COMMENT l’image est conçue, combien de diodes électroluminescentes sont réparties sur une superficie de 12 cm2 de ta dalle…
En bref, tu deviens capable de quantifier ton image !
3. Métaphores pour une meilleures compréhension
Métaphore | Explication |
Tissu tissé | Chaque croisement de fil serait un événement quantique. Le tissu final est l’espace-temps. |
Mousse de savon | À très petite échelle, l’espace-temps serait mousseux, formé de bulles d’événements fluctuants. |
Internet quantique | L’espace-temps serait comme un réseau, où chaque site est un événement relié par des flux d’information. |
4. Ce que cela implique
- Il pourrait exister des défauts ou des anomalies dans cette trame (ex : trous de ver, distorsions).
- En théorie, on pourrait « tisser » différemment l’espace-temps (ex : créer des bulles de distorsion, manipuler localement la gravité…).
- Cela ouvre la porte à des choses comme :
- Propulsion sans réaction (type Star Trek),
- Voyage superluminal (warp drive),
- Communication instantanée (inspirée de l’intrication quantique).
5. Visualisation ultra simple
Niveau fondamental : ●——●——●——● (événements discrets reliés)
Niveau macroscopique : ~~~~~~~~~~~ (espace-temps lisse et continu, car son détail est en-deçà de notre capacité de mesure… )
En rentrant dans la Science-Fiction…
Comment manipuler cette particularité pour créer de l’antigravité ?
1. Comprendre et contrôler les interactions fondamentales
Puisque la gravité émergerait :
…des interactions quantiques (échanges de photons, événements fondamentaux),
…et de la structure d’information sous-jacente (réseau d’événements),
…alors si on arrivait à modifier localement ces interactions ou cette structure,
on pourrait localement changer l’effet de gravité, voire l’inverser.
Exemple théorique
Manipuler les émissions/absorptions de photons d’une manière très contrôlée.
Modifier l’entropie locale (réduire l’ordre de certaines structures).
Créer des « bulle » d’espace-temps où la gravité est inversée ou neutralisée.
2. Créer une structure d’espace-temps modifiée
Si l’espace-temps est comme un tissu formé par des événements :
En modifiant la densité ou la connexion de ces événements,
Ou en créant des défauts ou des trous dans cette trame, on pourrait courber l’espace-temps à l’envers, créant une forme d’antigravité.
Un peu comme tendre un tissu dans l’autre sens pour faire « remonter » plutôt que « tomber ».
3. Exemples d’idées liées existantes
Effet Casimir : dans certaines conditions, le vide quantique peut générer une force « répulsive » (c’est minuscule, mais c’est une piste).
Matériaux exotiques : des théories spéculent sur des formes de « matière à énergie négative » (exemple : métriques d’Alcubierre pour les voyages superluminiques) capables de modifier localement la gravité.
4. Principaux obstacles
Échelle énergétique énorme : manipuler la trame fondamentale de l’espace-temps demanderait une maîtrise de l’énergie et de la structure quantique bien au-delà de notre technologie actuelle.
Compréhension théorique incomplète : pour l’instant, on ne sait même pas exactement comment la gravité émerge au niveau fondamental.
5. En résumé
Action possible | Niveau de faisabilité aujourd’hui |
Modifier des événements quantiques pour agir sur la gravité | 🛑 Impossible actuellement |
Exploiter des effets de vide quantique comme Casimir pour de minuscules effets antigravitationnels | ⚡ Très difficile, mais possible expérimentalement à l’échelle microscopique |
Créer un contrôle macroscopique de l’antigravité pour faire léviter des objets massifs | 🚀 Science-fiction pour l’instant, mais certaines théories ouvrent la porte pour le futur |
✨ En clair…
Oui, si on arrive à contrôler les « fondations » de l’espace-temps, l’antigravité devient conceptuellement possible.
Mais non, aujourd’hui nous n’avons pas encore la technologie ni la compréhension complète pour le faire.
Alors j’ai demandé à ChatGPT de me faire un schéma futuriste sur comment pourrait fonctionner un générateur d’antigravité…

Il est fantastique ! Et je l’adore car il me fait penser au moteur de l’Enterprise ;>)

Comme nous l’avons souvent écrit, la gravitation est une entité bien plus complexe à appréhender que l’électromagnétisme, que nous comprenons et maitrisons fort bien aujourd’hui, grâce à James Clerk Maxwell et tant d’autres.

Et le lien entre ces deux entités, s’il existe, nous est encore incompréhensible.
En fait, plus on s’intéresse à cette problématique, plus on constate que beaucoup de choses sont de loin hors de notre portée…Même si certaines déclarations dans les articles ci-dessous essayent de nous faire croire le contraire.
Ce mystère souligne également combien il est difficile de croire aux affirmations prétendant que nous aurions déjà reproduit, à partir d’une technologie extraterrestre, des appareils maîtrisant une physique que nous ne comprenons absolument pas….
Peut-être dans 100, 500 ou 1000 ans ? 😉
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