Toledo, le 20 décembre 2021 – Tous droits de reproduction réservés.
Voici quelques mois, Luis Elizondo, dans ses interviews parlait de la conception en cours d’un logiciel utilisant l’intelligence artificielle afin de détecter les UAP par des systèmes de caméras.
Pour être honnête, c’est dans mes fils, et connaissant la complexité et les milliers d’heures de travail par homme pour une telle conception, j’étais intimement très peu convaincu qu’une telle chose allait voir le jour avant la fin du siècle.
Abracadabra !
Et le logiciel est là, made in Germany, de l’Université de Würzburg.
https://www.myscience.org/en/news/wire/uap_skycam_searches_the_sky-2021-uni-wuerzburg
UAP : SkyCAM fouille le ciel, le 20 décembre 2021
Un nouveau système de caméra a été testé à l’Université de Würzburg. Il est conçu pour détecter les phénomènes aériens non identifiés à l’aide de méthodes d’intelligence artificielle.
À maintes reprises, les gens observent dans le ciel des phénomènes lumineux étranges ou d’autres phénomènes qu’ils ne peuvent expliquer.
« La plupart de ces observations concernent des phénomènes ou des objets connus tels que des oiseaux, des avions, des satellites ou des nuages. Mais pour une très faible proportion d’entre eux, la cause reste inexpliquée même après une enquête intensive menée par des experts », explique Hakan Kayal, professeur de technologie spatiale à la Julius-Maximilians-Universität Würzburg (JMU) en Bavière, en Allemagne.
C’est précisément à ces phénomènes aériens non identifiés (UAP) qu’Hakan Kayal s’intéresse depuis des années. C’est pourquoi il a créé un pôle de recherche spécial dans sa chaire : Il y développe et exploite des systèmes techniques permettant de détecter, d’évaluer et d’analyser les UAP.
En service depuis la mi-décembre, le dernier né de ces travaux est le système de caméra SkyCAM-5, qui repose sur quatre modèles antérieurs et est en service de test sur le toit d’un bâtiment universitaire de la JMU sur le campus de Hubland depuis la mi-décembre 2021.
SkyCAM-5 est une plateforme de test qui fonctionne de manière autonome. Grâce à des algorithmes de traitement d’images personnalisés, elle observe le ciel en permanence. Elle peut y détecter des objets, mais aussi des phénomènes lumineux à court terme comme les éclairs ou les météores. Le professeur de la JMU utilisera ce système pour tester et poursuivre le développement d’algorithmes et de composants logiciels pour la détection des UAP.
Des méthodes d’apprentissage automatique sont utilisées pour réduire le nombre de fausses détections. « Lorsque la caméra détecte des objets connus, elle les reconnaît à l’aide d’un réseau neuronal à convolution, les classe et stocke les séquences vidéo correspondantes dans une base de données », explique M. Kayal.
Cela fonctionne très bien, affirme-t-il : SkyCAM-5 a reconnu et classé correctement des oiseaux, des avions et des hélicoptères à plusieurs reprises depuis sa mise en service. Cela réduit considérablement l’effort nécessaire pour évaluer les données de la caméra.
SkyCAM est censée devenir de plus en plus intelligente au fil du temps. C’est pourquoi il est entraîné pendant son fonctionnement. Si, par exemple, elle classe un papillon de passage comme inconnu, l’homme lui apprend que l’animal au vol papillonnant s’appelle un papillon – ainsi, à l’avenir, elle classera correctement un papillon comme un papillon.
Le professeur Kayal souhaite obtenir un financement pour une nouvelle extension du système de détection UAP.
La prochaine étape consisterait à placer une deuxième SkyCAM-5 à côté de la première. Un mouvement dans le ciel ne serait alors enregistré que s’il est vu par les deux caméras en même temps. Avec un tel système à double caméra, il serait possible, par exemple, d’exclure les erreurs de capteur, qui peuvent se produire sporadiquement.
L’ingénieur aérospatial de Würzburg prévoit également des extensions spéciales. « J’aimerais équiper le système de caméras de capteurs infrarouges supplémentaires pour pouvoir observer le ciel dans une autre gamme spectrale. Il serait également avantageux de disposer d’un système de suivi sous la forme d’un télescope qui s’aligne rapidement sur les objets en mouvement, effectue un zoom sur eux et les suit sur leur trajectoire. »
Et une étape plus loin, il y aurait alors de nombreux systèmes à double caméra de ce type distribués et mis en réseau à travers l’Allemagne, l’Europe ou le monde. Avec un tel dispositif, les objets en mouvement pourraient être suivis sur de très longues distances.
Sur ce lien,
https://www.informatik.uni-wuerzburg.de/en/aerospaceinfo/wissenschaft-forschung/skycam-5/
Des explications sur plus précises sont données sur fonctionnement, avec un schéma d’algorithmie.
En fait, ce même Dr. Kayal avait déjà présenté un papier au 70e Congrès international d’astronautique (IAC) de Washington. Et je l’ai retrouvé, il est là :
https://www.informatik.uni-wuerzburg.de/fileadmin/ifex/2019/IAC-19_A4_1_13_x48686_full_paper.pdf
La dernière question : Va-t-il travailler avec le projet Galiléo d’Avi Loeb ? Ben la question, elle est vite répondue :>)