Toledo, le 27 janvier 2022 – Tous droits réservés.
Cela fait très longtemps que l’on parle de débris d’OVNIS, éjectés lors d’apparents dysfonctionnements ou autres crashs présumés.
Depuis plusieurs années, ces débris sont collectés et analysés entre autre par Jacques Vallée, un scientifique français connus de très longue date dans le monde de l’Ufologie, pour avoir travaillé avec Hynek, et sans doute participé indirectement au projet Blue Book, ou encore avoir conseillé Steven Spielberg pour « Rencontre du troisième type ».
Depuis peu, un autre scientifique, Garry Nolan, génial scientifique à l’origine de la création de plusieurs entreprises de la MEDTECH, s’y attèle également en collaborant avec Vallée. On peut déjà dire qu’il s’agit de son digne futur successeur.
Je ne connais pas Jacques Vallée, mais j’ai lu plusieurs de ces livres il y a bien longtemps ; j’avoue qu’à ce moment, certains concepts dépassaient mes capacités intellectuelles d’adolescent, et sans doute que je devrai revisiter certains de ses ouvrages malgré le fait que j’ai ses écrits encore bien en tête.
Des OVNIS qui crachent des débris…
De nombreux témoignages collectés par Jacques Vallée semblent indiquer qu’occasionnellement des OVNIS éjectent des débris.
Est-ce que cela est possible ? Sans vouloir casser l’ambiance dès le début, j’avoue humblement que je n’en sais strictement rien.
Toutefois je vais développer un petit peu pourquoi cela me semble inconsistant, en plus d’être évidemment des plus étrange.
Selon Jacques Vallée, cela se produit dans deux situations :
- L’objet est victime d’une anomalie irrécupérable, et il se crash. C’est la théorie (un peu complotiste, avouons-le…) des supporters de « L’affaire Roswell ».
- L’appareil est en vol et semble subir une légère anomalie, il évolue momentanément d’une manière semblant être incontrôlée, éjecte un ou des débris, puis repart.
Dans le cas du « Crash de Roswell », il semblerait qu’un appareil, plus ou moins entier, et même des occupants, morts ou vifs, aient été récupérés.
Étonnamment, ce genre de crashes s’est, semble-t-il, produits à maintes reprises, dans plusieurs pays.
Par exemple il semblerait qu’un autre crash se soit produit à Aztec (au Nouveau-Mexique), en 1948, soit huit mois après Roswell !
L’Italie n’est pas épargnée. Le crash aurait eu lieu en 1933, à l’époque de Mussolini, qui aurait ordonné que le matériel OVNI soit collecté et conservé dans une chambre forte secrète…
Et il y aurait eu plusieurs autres crashs similaires, comme en Russie ou encore en Amérique du Sud, mais la documentation me manque.
What do we Know about the Material Composition of UFOs ?
Pour les débris, c’est plus facile, Jacques Vallée a fourni plusieurs détails dans ses publications, comme « What do we Know about the Material Composition of UFOs ? – Open lecture in Paris, 2017 ».
A noter que le papier a été co-écrit avec le Dr. Garry Nolan.
J’en ai extrait quelques passages :
Traduction
(A) Échantillons métalliques récupérés dans des masses fondues observées comme étant éjectées par des objets aériens non identifiés, généralement dans des situations où ils deviennent instables. …
(B) Des « implants » allant de bouts de fil à de petits dispositifs structurés, parfois encapsulés dans une matière organique, extraits du corps de témoins à la suite d’une rencontre rapprochée.
(C) De grandes pièces structurelles prétendument trouvées sur le site de crashs catastrophiques de vaisseaux, y compris ce qui semble être une partie de la « peau » de l’objet. La littérature spécule sur la récupération de systèmes de propulsion, de dispositifs intérieurs et même d’entités biologiques associés à ces engins.
Si le cas de Roswell reste le prototype populaire de ces histoires, une douzaine d’autres sites sont cités par divers auteurs. La majeure partie de ce matériel serait séquestrée dans des installations aérospatiales sous des catégories de sécurité spéciales, en dehors du système d’autorisation ordinaire.
Plusieurs études menées par des parties privées identifient des composants importants avec des isotopes terrestres dans des rapports radicalement modifiés : un défi fondamental et une opportunité en termes de R&D à la frontière de la haute technologie.
Suit une description de ce qu’est un isotope :
« Les isotopes sont des atomes ayant le même nombre de protons dans le noyau, mais un nombre différent de neutrons. En d’autres termes, ils ont un poids atomique différent. Il existe 275 isotopes des 81 éléments stables ».
Résumé des matériaux présumés éjectés (15 cas connus)
Les slides suivants décrivent les circonstances dans lesquels ces débris ont été recueils et analysés. On apprend que dans certains cas, le Dr. Harold Puthoff était également de la partie.
- Dans le cas de Washington, D.C. 1952 un pilot chassait un objet, et qu’un fragment lumineux s’est détaché et est tombé.
- Dans le cas d’Ubatuba, Brazil 7 septembre 1957, des locaux près de la plage ont vu un disque qui a plongé vers le sol depuis les airs, est remonté puis a finalement explosé.
Toutefois, dans l’interview #1574 The Joe Rogan Experience, à 2H38 et 22 secondes,
Vallée a confirmé qu’il n’y avait aucun échantillon testé qui s’est avéré ne pas avoir été fabriqué sur terre, ou qui ne pourrait pas être fait par les humains !
Il reste tout de même un effet étrange de modifications des isotopes, pas facilement réalisable, voir impossible à réaliser à l’époque où les échantillons ont été découverts.
Certains de ces débris semblent naturelles, d’autres moins, à première vue.
Alors on y croit ou pas ?
Même si comparaison n’est pas toujours raison, je fais un parallèle avec nos technologies actuelles.
Quelle est la probabilité de subir une panne moteur dans un avion ?
« Au début des années 50, le taux de panne moteur sur les avions pouvait atteindre un cas toutes les 1000 heures de vol. Durant leurs carrières, les pilotes vivaient donc plusieurs dizaines de panne, ce qui était normal et accepté par tous.
En 1972, le NTSB (le bureau d’enquête américain sur les accidents) affichait un taux de 18 dysfonctionnements pour 100.000 heures de vol, un dysfonctionnement n’impliquant pas forcément une panne.
En 1985 un avion bimoteur reçut pour la première fois l’autorisation de s’éloigner de 90 minutes d’un aéroport : le Boeing 767 de la TWA chargé de relier Saint-Louis à Francfort.
Pour obtenir cette qualification, le Boeing 767 avait prouvé que chacun de ses moteurs rencontrait moins d’un problème tous les 2.000.000 d’heures de vol… La probabilité de subir une double panne moteur n’était donc plus que d’une tous les 4.000.000.000.000 heures de vol (quatre mille milliards d’heures de vol) ! Cette statistique remonte aux années 1990, il y a plus de 30 ans, et la fiabilité n’a cessé de croître depuis…
Pour ce qui concerne la grêle, cela fait longtemps que les réacteurs sont conçus pour ingérer 750 kg de glaces en 30 secondes.
Un travail de recherche réalisé par une équipe de l’ESTACA a permis de prouver que le taux de défaillance sur un avion bimoteur n’est que de 0,00000236 même en intégrant tous les cas imaginables, des cendres volcaniques aux erreurs humaines de manipulation ! »
Extraits de Peur Avion
Oui les crashes d’avions se produisent, mais à l’heure actuelle, il faut savoir que chaque jour plusieurs millions de passagers sont transportés par les airs, avec, Dieu merci, bien peu de problèmes imputables à la technologie.
Malheureusement les erreurs sont généralement humaines.
Est-il fréquent que nos avions perdent des pièces ?
Cela arrivait occasionnellement au Concorde, qui perdait des pièces en vol lors de ses traversées transatlantiques, ou même durant une phase d’atterrissage :
Cela est moins fréquent aujourd’hui. Certes, si un réacteur prend feu, en effet, il perdrait certainement quelques pièces, sans doute au moins des ailettes…
Et nos vaisseaux spatiaux ?
Nous avons été quatre fois sur la Lune. Tous ceux qui y sont allés sont revenus sains et saufs. Même dans des situations aussi extrêmes que le voyage spatial, nous connaissons peu de problèmes graves, seulement 100 ans après avoir développé l’aviation.
La majorité des accidents ont eu lieu dans l’atmosphère, voir même au sol, ou durant des phases d’entrainements. Les navettes ont connu deux accidents majeurs qui à eux seuls sont responsables de passablement de morts.
La technologie Russe, bien qu’ancienne, continue de fonctionner de manière très fiable, et même SpaceX a déjà envoyé plusieurs personnes dans l’espace sans incidents notoires. Le voyage spatial devient mainstream, au moins pour les plus fortunés.
Quelques questions à se poser …
Pensez-vous vraiment qu’une civilisation bénéficiant de plusieurs milliers, ou dizaine de milliers d’années d’évolution technologique fabriquerait des appareils aussi peu fiables, au vu du nombre de soucoupes partant en cacahuètes ?
A supposer qu’un appareil ET se crashe, pensez-vous vraiment qu’ils ne viendraient pas récupérer ce qui leur appartient, surtout s’il y a des occupants vivants ou morts ?
A supposer qu’une soucoupe perde une pièce, croyez-vous vraiment qu’il s’agirait d’un composant permettant de renverser leurs technologies ? Si un de nos appareils perd une roue ou un bout d’aile, un Egyptien ne serait certainement pas capable de décoller avec, ni de comprendre le fonctionnement de l’appareil.
Toutefois, oui cela pourrait l’inspirer : Le fait de savoir qu’il est possible de voyager dans les airs lui donnerait une direction de recherche très précise sur ce à quoi il voudrait arriver. Mais il resterait beaucoup de chemin à parcourir…
Comment imaginer qu’une douzaine de soucoupes soit actuellement confinées dans des lieux secrets de la planète, surveillées par des milliers de militaires, étudiées par des centaines de milliers de scientifiques, et que personne n’en soit informé après 70 ans ?
Après, un inévitable problème de régression technologique : Imaginez-vous vraiment qu’un appareil se déplaçant avec un moteur quantique permettant de courber l’espace-temps dysfonctionnerait aussi souvent, en éjectant des morceaux de métaux ?
Ce scénario de science-fiction était acceptable dans les années 50, mais aujourd’hui, désolé, cela ne le fait plus vraiment… Pardon pour les années 50..Quand je vois la qualité d’un film comme Planète Interdite, on était déjà à un tout autre niveau.
Et pour conclure ?
… A supposer que cela soit possible. Avec tout le respect que je dois à ces grands scientifiques, il y a trop d’incohérences, d’illogisme, de scénarios improbables, bref de mauvais plans.
Bien sûre, comme les 3 vidéos de la NAVY interrogent, ces débris interrogent eux aussi. C’est tout à fait louable de se poser des questions, à condition de suivre un schéma un petit peu construit.
Ross Coulthart Tweet sur Garry Nolan, qui spécule sur le fait que ces modifications pourraient provenir d’un système de propulsion inconnu, et rajoute « Good solid science« .
Je suis désolé, on a juste des débris encore inexplicable, et un grand scientifique qui spécule, mais absolument rien de « science solide » là-dedans. La Science ne marche pas comme cela.
De là à en faire des morceaux d’appareils manufacturés par une intelligence extra-terrestre, c’est un raccourci que je trouve un peu rapide, surtout que ces déchets – bien que certains présentent des anomalies – ne sont pas si incroyables que cela.
Mettons-nous à la place d’un Egyptien qui découvrirait une pièce de carbone, ou en plexiglas, là il y aurait quelque chose de marquant, avec des nouvelles propriétés à étudier.
Peut être faudrait il chercher d’autres explications plus prosaïques ?
Pour en revenir à Jacques Vallée – Avec tout le respect que je lui dois, again – Sa page Wikipédia affirme qu’il n’a au cours de sa vie pas vu un OVNI…Mais plusieurs à différentes reprises.
Je ne sais pas si cette citation est exacte, mais si c’est le cas vous reconnaitrez que cela charge beaucoup le wagon.
Je suis un libre-penseur, je ne dis pas que tout cela est impossible – Et dans tous les cas cela ne remets pas en cause le Phénomène – Mais à minima que la manière dont cela nous est présenté, me parait vraiment, mais alors vraiment, très boiteux.
Puisse la Véritable Science nous illuminer à un niveau plus adapté à nos attentes.