Conférence de la NASA 9 juin 2022– Transcript

https://www.nasa.gov/feature/nasa-to-set-up-independent-study-on-unidentified-aerial-phenomena/

Par Toledo, tous droits réservés, le 11 juin 2022

Bienvenue et merci à tous d’être là pour le moment toutes les lignes des participants sont en mode écoute seulement après la présentation d’aujourd’hui vous aurez l’opportunité de poser des questions et vous pouvez le faire par téléphone en appuyant sur étoile.

A ce moment-là j’ai le plaisir de passer la parole à votre hôte pour aujourd’hui mademoiselle Karen Fox merci vous pouvez commencer.

Merci beaucoup et bienvenue à tous je suis Karen Fox du bureau des communications de la NASA. Bienvenue à la téléconférence de presse d’aujourd’hui sur une nouvelle étude scientifique indépendante que la NASA a commandée sur les phénomènes aériens non identifiés. Il s’agit d’observations d’événements dans le ciel qui ne peuvent être identifiés comme des avions ou des phénomènes naturels. Nous avons trois personnes disponibles pour parler aujourd’hui de cette nouvelle étude. Elles parleront chacune pendant quelques minutes, mais nous allons essayer de laisser la majeure partie du temps pour les questions. Nous avons Daniel Evans qui est l’assistant de l’administrateur adjoint associé pour la recherche au sein de la direction de la mission scientifique, et nous avons David Spergel qui sera le responsable de cette étude, et qui est également le président de la fondation Simons.

Bien sûr, une partie de notre tâche à la NASA nous a été confiée par le Congrès.

Il ne s’agit pas seulement de faire de la recherche fondamentale dans le ciel et ainsi de suite, mais aussi de trouver de la vie ailleurs. C’est pourquoi nous avons construit des programmes d’astrobiologie dans de nombreuses disciplines, qui s’intéresse à la fois à la vie éteinte sur Mars, par exemple, mais aussi aux modèles de vie ailleurs, peut-être sur Europa, peut-être sur Encelade.

Donc les outils que nous utilisons, que ce soit dans ce domaine, ou dans des domaines qui vont ensuite vers une sorte de vie intelligente, comme les signatures technologiques, pour lesquelles nous avons déjà des programmes, sont les mêmes outils que nous utilisons partout. Ici donc nous avons commissionné une étude, qui commencera au début de l’automne, pour examiner les phénomènes aériens non identifiés.

Cette étude se concentrera sur l’identification des données disponibles, comment collecter au mieux les données futures, et comment la NASA peut utiliser ces données pour faire avancer la compréhension scientifique des UAP. En bref, je dirais qu’il s’agit de prendre un domaine qui est relativement pauvre en données, et d’en faire un domaine beaucoup plus riche en données, et donc digne d’une enquête et d’une analyse scientifique.

La mission de la NASA, bien sûr, comme je viens de le dire, est d’explorer l’inconnu dans l’air et l’espace, et nous avons accès, franchement, dans le cadre de cette mission, à un large éventail d’observations de la terre et de l’espace et, c’est l’élément vital de notre recherche scientifique.

Nous sommes prêts à utiliser ces puissants outils de découverte scientifique dans ce cas comme dans tout autre, en utilisant exactement le même type d’approche que nous utilisons habituellement.

Les phénomènes non identifiés dans l’atmosphère sont intéressants pour de nombreuses raisons, et franchement je pense qu’il y a de nouvelle chose que la science va encore découvrir.

Il y a eu de nombreuses fois où quelque chose qui semblait presque magique s’est avéré être un nouvel effet scientifique, mais il y a aussi des questions de sécurité nationale et de sécurité aérienne qui ont été discutées ailleurs, et qui sont bien sûr liées à ces observations, et l’établissement – euh, vous savez, d’événements qui sont, soit qu’ils soient naturels, ou qu’ils soient en quelque sorte encore à expliquer autrement, et c’est tout à fait conforme aux objectifs de la NASA.

Cette dernière est active bien sûr dans le cadre de nouvelles choses à découvrir, mais assure aussi la sécurité des avions qui, bien sûr, se trouvent dans l’espace aérien où ces phénomènes se produisent…

Cette étude sera dirigée par l’astrophysicien David Spergel, qui est le président de la Fondation Simons à New York, et qui a déjà été le président du département d’astrophysique de l’Université de Princeton dans le New Jersey, et Dan Evans, l’assistant de l’administrateur adjoint pour la recherche à la NASA, ce sont en quelque sorte les rouages du bus qui s’assurent que nous sommes bien connectés avec les différentes parties prenantes.

Certaines personnes peuvent se demander pourquoi David Evans est lié à cela, cela concerne des relations inter-agences qui sont liées à certaines de ces discussions.

Quant à David Spergel, je pense que pour nous tous en astrophysique, nous comprenons vraiment qu’il est l’une des voix les plus fiables dans son domaine. C’est aussi une personne qui comprend vraiment le pouvoir de la science, et qui est prêt et capable d’utiliser ce pouvoir de la science dans des domaines, où je dirais qu’ils tombent sous le coup de ce qu’on appelle le risque élevé et à fort impact, dans des domaines où beaucoup de scientifiques sont un peu plus timides, alors Dave, je te cède la parole

Merci Thomas, pour commencer, c’est un projet vraiment passionnant, l’une des choses les plus passionnantes dans la science, ce sont les choses que nous ne comprenons pas encore, Je pense que notre point de départ est qu’il s’agit d’un phénomène que nous ne comprenons pas, et alors comment progresser, car nous avons un ensemble très limité d’observations à ce jour avec ces UAP, ce qui rend difficile de tirer des conclusions.

Donc nous commençons par essayer de comprendre quelles sont les données qui existent, et nous allons travailler avec le gouvernement, les organisations à but non lucratif, les entreprises civiles, et essayer d’identifier les données qui sont déjà là, puis commencer à déterminer à quelles données nous devrions collecter dans le futur, et comment nous allons les analyser.

Nous avons en fait une richesse de données sur notre atmosphère ; nous l’observons à la fois d’en haut et d’en bas, et que ce soit des données de gestion du trafic aérien, ou des astronomes regardant la lumière du soleil.

Nous voulons commencer par synthétiser les données que nous avons, et voir de quelles informations nous avons besoin, et notre plan est de mener une enquête ouverte qui, nous l’espérons, fera progresser notre compréhension, de sorte que lorsque ce sera fait, nous aurons au moins une feuille de route sur la façon d’avancer dans la compréhension de ce domaine…

Laissez-moi maintenant passer la parole à Daniel Evans qui va vous en dire un peu plus sur l’étude elle-même.

Bonjour tout le monde je vais vous donner quelques détails rapides sur cette étude du point de vue de la NASA, mais je voulais commencer par dire qu’au cours des décennies, la NASA a toujours répondu à l’appel pour s’attaquer à certains des mystères les plus complexes que nous connaissons, et celui-ci n’est pas différent.

Je veux souligner que la NASA est dans une position unique pour aborder la problématique des UAP, parce que qui d’autre que nous peut utiliser la puissance des données et de la science pour examiner ce qui se passe dans nos cieux ?

Et franchement, c’est la raison pour laquelle nous faisons ce que nous faisons maintenant pour cette étude en particulier, nous prévoyons de réunir certains des plus grands scientifiques du pays, des experts en aéronautique et des praticiens des données.

Nous prévoyons que l’étude sera lancée au début des années 2024, et devrait prendre environ neuf mois pour être achevée, et je veux insister sur ce point.

Je veux insister sur le fait que, conformément à nos principes d’ouverture, de transparence et d’intégrité scientifique, le rapport complet sera mis à la disposition du public, et nous prévoyons d’organiser une réunion publique pour discuter des résultats de l’étude.

Notre première question vient de Chris Davenport du Washington Post vous pouvez y aller…

Ok merci beaucoup. Hum, je me demandais juste… pour David Spergel, je veux dire, est-ce que vous vous êtes lancé dans cette étude avec une sorte d’hypothèse qui pourrait expliquer les UAP, et aussi Dr Daniel Evans, pendant votre discours ce matin, vous avez dit que vous ne vouliez pas reculer devant ce type d’études, même si elles sont controversées ou si elles peuvent, comme vous l’avez dit, causer une sorte de préjudice à votre réputation. Je me demandais si vous pouviez en parler un peu plus et si vous vous attendiez à des réactions négatives ?

Allez-y David, vous êtes là, vous pouvez répondre à la première question, vous m’entendez maintenant ?

Je dirais que la seule idée préconçue que j’ai en venant ici est que nous devrions être ouverts à l’idée que nous regardons plusieurs phénomènes différents. C’est mon expérience, que quand nous avons des phénomènes d’observation, nous ne savons pas ce que c’est, nous classons plusieurs choses différentes dans un seul groupe, et donc nous n’avons pas besoin de chercher qu’une explication soit valable pour une série d’événements, une explication étant valable pour d’autres. Donc il y a un large éventail de ce qui pourrait expliquer ces événements, et je n’ai pas regardé toutes les données disponibles, mais je crois qu’il faut essayer de ne pas arriver avec des idées préconçues avant d’avoir un meilleur aperçu des données…

Franchement David, j’aurais dit presque la même chose, je crois vraiment qu’en général, mon sentiment est qu’il ne faut jamais sous-estimer le potentiel de la nature, je crois vraiment que parfois, nous affirmons que nous comprenons le monde naturel, et que tout ce qui n’est pas expliqué par les lois de la nature que nous avons aujourd’hui n’est pas naturel, alors que nous encore beaucoup à apprendre. Nous voyons que mettons des télescopes en place et observons l’espace profond, il y a beaucoup à apprendre, et je pense que c’est vrai aussi quand nous regardons notre propre planète, et même notre propre espace aérien.

La raison pour laquelle j’ai parlé de risque de réputation par rapport à ce sujet, je veux dire que c’est clair que dans un type traditionnel d’environnement scientifique, parler de certaines de ces questions peut être considéré comme une sorte de disgression. Je crois vraiment que la qualité de la science ne se mesure pas seulement par les résultats qui en découlent, mais aussi par les questions que nous sommes prêts à aborder avec la méthode scientifique.

C’est bien sûr la raison pour laquelle des millions de vies ont été sauvées pendant cette pandémie, grâce à des scientifiques extraordinaires qui ont étudié de nouvelles façons de créer des vaccins avant qu’ils ne soient vraiment utiles, puis de les fabriquer à large échelle.

Il y a beaucoup d’exemples où des gens se sont penchés sur un domaine qui n’était pas encore accepté, qui est controversé, ou qui présente des risques pour la réputation, alors je crois que dans certains domaines, sûrement, cela ne sera pas accueilli avec un enthousiasme total, mais je crois qu’il est absolument nécessaire que nous nous penchions sur ces domaines à haut risque et à fort impact.

J’ai passé la plus grande partie de ma carrière en tant que cosmologiste et je peux vous dire que nous ne savons pas ce qui compose 95 % de l’univers, il y a donc des choses que nous ne comprenons pas.

J’espère que cette étude nous permettra de mieux comprendre ces phénomènes, mais au bout du compte, nous pourrions conclure que nous n’en comprenons toujours pas tous les aspects, et peut-être que nous aurons alors une feuille de route pour pouvoir progresser.

Très bien, je pense que nous sommes prêts pour notre prochaine question. Merci beaucoup. Notre prochaine question est de Lauren Grush, du journal The Verge. Vous pouvez y aller.

Bonjour, merci… Ma question s’adresse à Thomas Zurbuchen, et reprend en quelque sorte la question de Christian. Dans l’annonce d’aujourd’hui, la NASA a souligné qu’il était peu probable que les UAP soient d’origine extraterrestre, mais elle a ensuite parlé des efforts de la NASA pour rechercher la vie extraterrestre, et aujourd’hui, à l’ouverture de la conférence de presse, vous avez parlé de vie intelligente et de signatures technologiques.

Oui, je pense que l’intention de ce communiqué de presse était de dire qu’en ce moment, avec les preuves que nous avons, si vous regardez la communauté scientifique au sens large et aussi en général, je pense qu’il serait difficile de trouver des preuves irréfutables concernant une origine extra-terrestre des UAP.

Il n’y a pas d’événement marquant pour lequel un groupe entier de scientifiques indépendants puisse aller dans ce sens, en suivant, comme vous le savez, le standard du consensus scientifique, pour s’accorder et dire qu’il est de cette nature.

Je crois que ça en dit très peu sur l’événement lui-même, ça en dit juste beaucoup sur la disponibilité des données, qui est d’ailleurs exactement ce sur quoi nous nous concentrons. La raison pour laquelle j’ai souligné l’astrobiologie et les signatures technologiques, est juste pour attirer l’œil du publique sur nos recherches, car beaucoup de gens ne voient pas parfois les efforts que nous faisons. Vous savez, les gens me Tweetent souvent dessus, et c’est évident… qu’ils ne savent pas que nous avons démontré au cours des dernières années, et même des décennies, notre intérêt pour la question générale de trouver de la vie ailleurs, et aussi de trouver des modes de vie intelligents, alors que nous le faisons continuellement en utilisant les outils de la science.

Donc c’est pourquoi je l’ai présenté de cette manière.

Si quelqu’un me demandait si je pense vraiment qu’il y a des preuves irréfutables pour arriver à cette conclusion aujourd’hui, je réponds que c’est une barre qui est beaucoup trop haute, et dans tous les cas je pense que des données supplémentaires nous amèneront vraiment à apprendre beaucoup plus, et à quel point nous nous rapprochons de la réponse à cette question.

Comme David vient de le dire, c’est quelque chose que nous ne savons pas encore, vous devez faire d’abord des recherches avant de pouvoir répondre à ces questions.

Merci nous passons à la question suivante. Notre prochaine question est de Jeff Foust de Space News, vous pouvez continuer.

Bonjour, j’ai quelques questions de procédure à propos de l’étude, quel sera le processus de sélection de l’équipe qui travaillera sur l’étude, quel sera le budget alloué par la NASA et d’où proviendront les fonds pour soutenir l’étude ?

Merci, allez-y, Dan…

C’est Daniel Evans, je pense pouvoir répondre à cette question. Ce n’est pas différent des centaines de comités d’examen que nous mettons en place chaque année, pour examiner les demandes de subventions par exemple… la NASA a la discrétion de nommer ses membres, mais nous le faisons après une large consultation avec les membres de la communauté quant au type d’individus qui pourraient servir en apportant une capacité incroyable dans une telle équipe de haut niveau… c’est une question de discrétion. C’est un pouvoir discrétionnaire, mais nous consultons très largement. Parlons du budget, encore une fois, c’est très cohérent avec nos comités d’examen de subvention standard, donc le budget, euh, nous l’estimerions de quelques dizaines de milliers de dollars, certainement pas plus de 100k.

D’accord merci.

Nous allons prendre la prochaine question. Notre prochaine question est de Joey Roulette de Reuters, vous pouvez y aller.

Hey merci, une question pour le Dr Zurbuchen, les responsables du Pentagone et de la NASA ont parlé de l’implication de la NASA dans ce type d’effort de recherche sur les UAP dans le passé, et je pense que lorsque vous et moi en avons parlé, il y a environ un an, et que vous avez dit que la NASA était en train d’examiner cette question et de voir comment elle pourrait aider ces efforts sur les UAP et des choses similaires qui ont été annoncées aujourd’hui, alors je suppose que je me demande juste pourquoi l’annoncer maintenant, et ce qui a incité à former ce groupe d’étude, et aussi quels progrès, le cas échéant, la NASA a réalisé dans la compréhension des UAP jusqu’à aujourd’hui ?

Merci, le travail du département de la défense est clairement présent, et a attiré beaucoup d’attention ; c’est toujours très difficile de dire que ça n’a rien à voir avec ce que nous faisons.

Quelqu’un d’autre a dit que c’était votre nouveau patron, l’administrateur Nelson, qui vous a fait orienter sur ce sujet.

Bien sûr que si que notre nouveau patron a eu une influence, mais je veux que vous sachiez que la raison principale pour laquelle nous le faisons maintenant, c’est à cause de la science et de l’intérêt pour la sécurité et les problèmes liés à cet espace aérien que nous pensons important. Nous pensons que c’est important, vous savez, par opposition à… je veux dire que cela aurait pu être fait plus tôt, mais nous avons vraiment commencé à penser à ça surtout dans le contexte du dialogue global,  nous avons travaillé sur ce sujet depuis un moment en essayant vraiment de s’assurer que nous l’avons fait de la bonne façon, parce qu’à la fin, vous savez, la qualité des enquêtes scientifiques doit être la même, et peu importe ce que nous faisons, et nous insisterons sur cela ici aussi que la seule différence entre ceci et les autres agences, est qu’ici nous seront entièrement dans le domaine public, ce qui est ce que Daniel Evans a déjà dit.

Très bien, merci.

Nous allons passer à la question suivante. Notre prochaine question est de Marina Koren de l’Atlantic. Vous pouvez y aller.

Bonjour à tous, deux questions pour Thomas Zurbuchen. Tout d’abord, pour faire suite à la question de Joey Roulette, qui a eu l’idée de créer cette équipe d’étude de l’UAP à la Nasa ?

L’administrateur Nelson vous a-t-il demandé de prendre ces mesures ?

Vous avez également dit que cet effort était conforme aux objectifs de la Nasa en matière de sécurité aérienne. La direction de la mission de recherche aéronautique vous a-t-elle demandé ce travail ? Merci.

Donc vous pensez vu que l’administrateur m’a en quelque sorte dirigé devant la caméra avant de dire « Hey thomas tu devrais t’occuper de ça ? ». Son instinct est bon, mais c’est ma décision de mettre ça sur le tapis. Personne ne m’a demandé de faire ça ou de trouver cette approche particulière, c’est la façon dont je crois que ça devrait être fait pour se placer dans la discussion, et c’est une approche que j’ai déjà utilisée à de multiples occasions pour aller sur le terrain, et m’attaquer à un problème qui est très ambigu. Donc je pense que c’est exactement la bonne façon de faire. Le fait que nous ayons l’un des meilleurs leaders dans ce domaine va vraiment nous apporter beaucoup, et David Spergel et Daniel Evans vont vraiment donner beaucoup de crédibilité à cette décision, en montrant que tout ceci n’a pas été fait dans le vide et la précipitation. Nous avons bien sûr consulté nos homologues de l’aéronautique à la NASA, ils nous ont énormément aidés à mettre en place ce projet. Dans la charge de l’équipe d’étude indépendante que Thomas a présenté ce matin aux académies nationales, vous pouvez voir qu’il y a de nombreux éléments de la charge de la sécurité de l’espace aérien qui ont été directement introduits par nos homologues de l’aéronautique, donc on fait ça en même temps qu’eux.

Très bien, nous allons passer à la question suivante, notre prochaine question est de Michael Sheetz de CNBC, vous pouvez y aller.

Bonjour tout le monde, je suis curieux de savoir quelles sont les ressources existantes et les ensembles de données, euh les bases de données de la NASA, qui jusqu’à présent ont été vraiment, vous savez, en charge de la collecte des données de la NASA. Evidemment nous avons parlé un peu du groupe de travail du Pentagone qui a collecté des données et qui a récemment témoigné en montrant quelques vidéos des cas d’UAP, mais je suis curieux de savoir ce que vous savez déjà, et peut-être qu’au cours des décennies, vous avez collecté des cas, et peut-être que le public n’était pas au courant ?

Je pense que je vais commencer et ensuite je vais passer à Dan. Je ne suis pas au courant d’un quelconque examen systématique ou même sporadique des données de la NASA avec ce sujet en tête qui aurait été réalisé précédemment, je suis sûr qu’il y en a, mais je ne suis pas au courant d’un quelconque examen, et certainement pas au niveau qui a été porté à mon attention. La façon dont nous le faisons maintenant, c’est avec nos 20 partenaires, qui sont dans le domaine de l’espace et un nombre croissant de partenaires commerciaux ; nous regardons la terre et aussi le ciel d’une autre façon avec aussi avec les partenaires que la National Science Foundation, et d’autres, mettent en place, y compris des entités commerciales qui, soit dit en passant, sont une priorité pour nous ici, afin de vraiment faire des progrès et de passer au crible les données afin de trouver certains de ces événements intéressants qui ont les caractéristiques des UAP, donc les données sont ici, et nos organisations respectives les ont. Vous savez, les données sont publiques, donc je ne sais vraiment pas si d’autres personnes utilisent ces données pour leurs pour leurs recherches, mais j’espère bien qu’ils le font et vous savez nous sommes toujours très excités que les gens récupèrent les données et les étudient dans leur propre intérêt

Oui je vais juste ajouter rapidement que je ne pense pas que quelqu’un à la NASA ait en quelque sorte systématiquement examiné le phénomène UAP dans le passé, au moins à ma connaissance, mais je pense que l’une des choses que cette étude indépendante va découvrir, c’est qu’il y a une énorme richesse de données qui sont détenues dans les archives publiques, et qui peuvent être utilisées pour résoudre ce problème. Rappelez-vous qu’une des choses que nous essayons de faire ici, comme l’a dit Thomas, c’est de transformer ce qui est ostensiblement un domaine pauvre en données en un domaine riche en données.

Très bien, merci. Nous allons passer à la question suivante. La question suivante est de Gaddy Schwartz, de NBC, vous pouvez aller de l’avant.

Bonjour, je faisais suite à la dernière question, donc la Nasa a des dizaines de milliers d’heures de vidéo de la station spatiale internationale, on peut dire que la NASA a plus d’accès aux données publiques de haut en bas que n’importe quelle autre organisation publique dans le monde, donc nous devons comprendre que vous allez passer en revue tout ce qui est accessible publiquement au sein de la NASA, ainsi que d’autres vidéos publiques, ou des signaux de renseignement ou quoi que ce soit d’autre et les mettre dans une étude pour 100 000 dollars ou moins ?

Ok, je peux répondre que ce n’est pas différent de n’importe quelle investigation scientifique, que nous entreprenons la première étape. La première étape, dans n’importe laquelle de ces investigations, est de déterminer quelles sont les données disponibles, c’est tout ce que cette étude fait, c’est de déterminer quelles données on pourrait utiliser pour mieux comprendre les UAP. Nous n’allons pas vraiment être certains dans ce budget d’analyser ces données directement, c’est juste de déterminer quelles sont les données qui pourraient être utilisées pour résoudre le problème.

Très bien, nous allons passer à la question suivante. Oh, désolé, s’il y a quelque chose d’autre…

Oh oui, oui, c’est juste pour clarifier. Il n’y aura pas de détermination sur le fait qu’il puisse y avoir des explications prosaïques ou quelque chose d’autre ?

Ce sera juste fondamentalement ce que nous avons en quelque sorte, vous savez que le DOD a environ 200 et quelques cas, et dans certains des cas le Phénomène semble avoir des caractéristiques inattendues…

A quoi le produit final, ou la première version, peut ressembler à la fin de cette étude ?

Mon avis est de définir un périmètre, et franchement je veux le passer à Dave dans juste une seconde ici, mais ce que j’attends du produit final, c’est qu’il réponde vraiment aux questions qui concernent les données que nous devrions examiner, comment devrions-nous faire, y a-t-il des données que nous devrions obtenir qui ne sont pas actuellement ici, etc.

Donc le résultat de cette étude particulière n’est pas de passer au crible toutes les données et de faire toute cette recherche, c’est de faire une sorte de proposition pour un programme de recherche que nous pourrons ensuite mettre en œuvre.

Je veux dire, juste pour renforcer ce que Thomas a dit, je pense qu’on finira probablement par dire : « Regardez, voici les données que nous avons« . Habituellement, quand vous faites ça, vous arrivez à la conclusion que les données que nous avons sont correctes, mais que si nous les prenions différemment, nous pourrions observer au-dessus et au-dessous d’une certaine région du ciel en même temps, par exemple, sans avoir fait d’analyse.

Note de Toledo : Donc il s’agit de déterminer quelles sont les données disponibles potentiellement utiles, et ensuite d’arriver à les consolider.

Dans le futur ça pourrait donner beaucoup des moyens d’analyse, comme Thomas l’a mentionné, avec par exemple l’Intelligence Artificielle. Nous avons maintenant beaucoup de méthodologies qui sont efficaces pour trouver des événements anormaux, trouver des objets qui se déplacent rapidement et anonymement. J’imagine que nous finirons par déterminer des directions futures que la NASA pourrait vouloir considérer, au moins établir une partie de la feuille de route de comment nous pourrions progresser dans le futur.

Merci beaucoup. Nous allons passer à la question suivante. Notre prochaine question est de Kenneth Chang du New York Times.

Merci, c’est pour Thomas, je me demandais, maintenant que la NASA s’est ouverte à la possibilité que des extraterrestres intelligents visitent la Terre, quelles sont les chances que la NASA se remette à la recherche d’une intelligence extraterrestre dans l’univers ? La Nasa n’a pas fait de travail d’étude depuis des décennies et en vérité, c’était à cause du scepticisme du Congrès, qui est plus ouvert à cela maintenant ?

Alors écoutez, je veux dire que nous avons fait des travaux sur l’observation du ciel à différentes longueurs d’onde, mais aussi sur la recherche de signatures technologiques ; rien ne finance actuellement ces projets de recherche, euh, donc oui, c’est vrai que, euh, il y a eu une période où c’était peut-être moins abondant, mais, maintenant, nous avons délibérément inclus cela dans notre portefeuille de recherche.

Donc je ne suis pas au courant d’un type de recherche que nous étouffons artificiellement d’un côté ou de l’autre. Ce que nous essayons vraiment de faire ici, c’est de commencer l’enquête sans avoir de résultat en tête… vous savez, en étant vraiment ouvert à de nombreuses options différentes… Je pense que David Spergel l’a bien dit… en étant conscient que de multiples sources d’explications pourraient être là derrière. Je n’ai pas connaissance de directives reçues, ou que j’ai mises en œuvre qui interdiraient un ensemble donné de recherches, et je peux vous dire que nous avons des choses qui ont été financés sur les signatures technologiques, si vous voulez que je fasse un suivi avec vous à ce sujet.

Mais si nous n’avons rien d’autre à ajouter, nous pouvons passer à la question suivante. La question suivante vient d’Andrea Leinfelderdu « Houston Chronicle« . Vous pouvez y aller.

Bonjour, je voudrais revenir sur la façon dont les OVNI ont été observés jusqu’à présent. Vous savez que beaucoup d’observations du ministère de la Défense ont été faites par des pilotes de l’aéronavale. Je me demandais si vous pouviez parler un peu de ce que l’étude dont vous parlez pourrait utiliser des données de télescopes ou des satellites. Savez-vous si ceux-ci ont été utilisés auparavant pour repérer l’un de ces UAP ? Et je sais qu’une partie de ceci est de trouver comment collecter des données dans le futur, mais si vous pouviez parler de la façon dont nous regardons cela aujourd’hui ?

Merci. Pour autant que je sache, et bien que je m’attende à en apprendre plus au fur et à mesure que l’étude avance, je ne connais pas d’étude systématique faites avec des diplômés. Il y a en fait une richesse de données que nous avons collectées, mais qui n’ont pas été examinées.

Merci. Nous passons à la question suivante. Notre prochaine question est de Miriam Cramer d’Axios. Vous pouvez y aller.

Cette question s’adresse à Thomas et David. Je pense que vous pensez que les UAPS devraient être discutées au même titre que d’autres recherches scientifiques plus classiques de la vie dans l’univers, que ce soit la recherche de microbes sur Mars ou de signatures technologiques ?

Merci, je te laisse y aller David.

Oui, je les regrouperais plus à ce stade avec, heuh…Quand vous cherchez de la vie sur Mars, vous savez comment vous allez procéder, vous commencez avec une hypothèse et un modèle que vous voulez. L’approche que je pense que nous voulons prendre ici est différente, c’est un phénomène que nous ne comprenons pas, et nous voulons collecter plus de données sur le phénomène, je ne pense pas que nous voulons y aller avec des hypothèses particulières.

Oui, je suis d’accord avec ça, je veux dire que dans ma vie scientifique, par exemple, nous avions certains de ces nuages lumineux nocturnes qui étaient franchement supposés avoir des origines très différentes de celles que nous connaissons maintenant. C’était une sorte d’analogie de ce genre d’événement, de série, de phénomène qui avait certaines caractéristiques, et en apportant des données et des modèles, on pouvait les expliquer. Pour arriver à cette réponse, de multiples voies d’investigation ont été suivies et de multiples hypothèses ont été avancées et à la fin, ça s’est avéré être un très bel ensemble de domaines de la science qui va de l’avant.

Donc oui, ici c’est vraiment une approche légèrement différente, mais une approche qui est très commune en science, parfois on ne comprend pas quelque chose et on commence à l’étudier dans de multiples directions, et le résultat est que cela produit par exemples de magnifiques photos de ces nuage noctulescent que Thomas vient de mentionner.

Nuage noctulescent tiré de Wikipédia

Si tout le monde est d’accord, nous pouvons passer à la question suivante. Notre prochaine question est de Michael Wall de Space.com, vous pouvez y aller.

Merci les gars, euh ouais, celle-ci est probablement pour le Dr David Spergel, espérez-vous qu’un des résultats de cette étude soit de normaliser cette sorte de programme de recherche pour l’avenir, vous savez, l’amener dans le courant dominant et lui donner une sorte de reconnaissance, ce qui amènera plus de gens à étudier ce sujet ? Je veux dire qu’un des résultats que vous espérez atteindre est de normaliser ce genre de sujet pour l’avenir ?

Un des résultats de l’étude pour moi serait de communiquer à tout le monde, que ce soit à notre propre communauté ou plus largement, que le processus scientifique est un processus valide pour n’importe quel problème, y compris celui-là, donc pour moi, je le retourne dans tous les sens, vous voyez ce que je veux dire ? Je veux dire que je crois vraiment que ce genre de processus qui s’est avéré si transformateur pour la compréhension de notre univers est très utile, y compris pour ces problèmes.

Nous avons le temps pour une seule autre question aujourd’hui, pour ceux que nous n’avons pas eu le temps d’interroger, n’hésitez pas à me contacter directement, Karen Boxer, à la salle de rédaction, et nous essaierons de répondre à vos questions, mais nous avons encore une question, alors je vous laisse la parole. Notre prochaine question est de Irene Klotz, d’Aviation Week, vous pouvez y aller…

Je pense que cette question s’adresse probablement au Dr David Spergel en tant que chef du groupe d’étude. Aurez-vous accès à des informations classifiées et si non, comment cela limitera-t-il la portée de ce que vous pourrez collecter ?

Je n’ai pas d’habilitation classifiée et nous voulons que cette étude soit ouverte pour la communauté. Si nous avons besoin de certaines informations nous pourrons les obtenir, j’espère, mais surtout je pense que nous essaierons de voir ce que nous pouvons apprendre des données ouvertes comme nous l’avons déjà mentionné. Je pense qu’il y a en fait probablement beaucoup d’informations dans les données existantes qui n’ont pas encore pas été utilisées, et nous pouvons nous en servir pour en apprendre beaucoup plus dans le futur.

C’est Dan, si je peux ajouter rapidement à cela, vous savez ce que l’une des choses que nous voulons faire en mettant en place cette étude est de reconnaître qu’il y a eu beaucoup de travail fait dans le par le DOD à ce sujet déjà, mais nous voulons voir comment nous pouvons contribuer en utilisant les outils de la science, donc il est extrêmement important pour nous que cette étude reste totalement transparente, ouverte et donc non classifiée. Nous voulons que le rapport soit publié dans son intégralité, et nous allons avoir des réunions publiques à ce sujet aussi.

Oui, il y a une grande richesse de données que nous pouvons déjà utiliser, alors je ne vois pas vraiment le besoin de partitionner ceci dans un sens classifié. Merci beaucoup Dan et avez-vous répondu à ce que vous vouliez de la question de la dernière personne ou vouliez-vous ajouter quelque chose ?

Je dis juste rapidement que l’une des choses que vous avez peut-être entendues lors des audiences du Congrès il y a quelques semaines était qu’il y a beaucoup de stigmates associés aux UAP, parmi nos aviateurs militaires et dans les communautés de l’aviation. Une des choses que nous espérons aussi par ricochet dans le cadre de cette étude, simplement en en parlant ouvertement, c’est d’aider à éliminer une partie de la stigmatisation qui y est associée, et vous savez que cela donnera évidemment un meilleur accès aux données, plus de rapports, plus d’observations, etc.

Merci beaucoup. Il y a eu beaucoup d’intérêt aujourd’hui et je suis désolé que nous n’ayons pas pu répondre aux questions de tout le monde, mais nous avons dû nous adapter rapidement aux emplois du temps des gens et nous n’avons pas pu garder tous nos experts tout le temps.

Nous aurons bientôt, probablement dans une heure, une cassette que nous pourrons partager, nous mettrons le lien sur nasa.gov, donc j’apprécie vraiment et c’est tout pour aujourd’hui, merci beaucoup.

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