Interview : Luiz Elizondo par Vechten met Moszkowicz

Le 12 avr. 2021

Traduction

Max Moszkowicz : Bonjour, mon nom est Max Moszkowicz et vous assistez à mon podcast avec une nouvelle victime ;>)

Chez Moszkowicz nous faisons aujourd’hui une édition entière édition sur le phénomène des UAP pour le magazine New Review, qui est un magazine hollandais, et aujourd’hui nous recevons un ancien responsable du programme secret AATIP, au Pentagone.

M. Luis Elizondo, un ancien membre des services, poursuivait auparavant les terroristes avant d’être chargé d’enquêter sur les UFOS, et tout ce qui entoure ce sujet. Vous pourriez entendre des choses vraiment nouvelles sur le phénomène des OVNI, et ce à quoi on peut s’attendre dans le futur

Il y a trois ans, le Pentagone a publié ces images, et vous devez souvent avoir cette question… »Si je comprends bien, c’était en fait vous qui avez décidé de diffuser ces images. Est-ce vrai ? « 

VIDEO D’ARCHIVES CNN

Luis Elizondo : Dans une certaine mesure, c’est vrai. C’était en fait une décision commune à l’intérieur de mon bureau, parce que j’étais la personne la plus gradée à l’époque. La responsabilité me revenait de toute évidence, et la demande a été initiée par moi, mais c’était une décision commune de tous du programme AATIP à l’époque d’essayer d’établir un dépôt, si vous voulez une bibliothèque, au niveau non classifié, qui permettrait à certains esprits scientifiques, en dehors du département de la défense, de peut-être regarder certaines de ces vidéos et nous aider à déterminer ce qu’elles sont du point de vue de la sécurité nationale.

VIDEO D’ARCHIVES CNN

Luis Elizondo : Alors que je commençais à en apprendre davantage sur le portefeuille des cas que nous avions à traiter, et à voir beaucoup de preuves, j’ai commencé à réaliser que tout cela était très convaincant et que le sujet était réel.

Gardez à l’esprit que mon expérience en tant qu’agent spécial était très axé sur les faits. Ce qui me fascine le plus, c’est que vous avez des observateurs hautement qualifiés, et que nous dépensons littéralement des millions de dollars chaque année pour former ces individus.

Certains d’entre eux vont dans les meilleures écoles comme Top Gun et en fait je vais montrer quelque chose. Ce sont les cartes du gouvernement américain sur l’identification des avions militaires étrangers, et vous devez être capable d’identifier ces avions sous tous les angles, de tous les différents côtés, les différentes perspectives, et c’est pourquoi nos pilotes et ceux aussi dans votre pays sont capables d’identifier un SU-22 par rapport à un MIG-25, ou par rapport à un F-16.

Vous savez quand un pilote rapporte quelque chose qu’il n’a jamais vu auparavant, et qui peut surpasser tout ce que nous possédons, et que cela est corroboré par la preuve vidéo des images de la caméra de tir, que c’est ensuite validé par les données radar, et pas seulement un radar, plusieurs radars à des endroits différents, vous avez maintenant trois unités distinctes de collecte, l’être humain étant l’une de ces trois unités.

Quand vous avez des capteurs, des caméras radar et des pilotes qui rapportent le même événement, au même moment au même endroit et dans les mêmes circonstances, alors, si cela devait être un tribunal, euh, nous serions de notre point de vue bien au-delà du doute raisonnable, le jury devrait trancher. C’est donc un événement réel qui opère dans un espace et un temps réel.

Et pour moi, je pense que c’était probablement le plus convaincant parce que, ce que nous avons vu, c’est que la technologie était suffisamment avancée par rapport à nos capacités actuelles, non seulement en termes de notre capacité technologique, mais aussi de notre compréhension de l’aérodynamique et de la physique, donc ce que vous regardez ce sont des faits.

Max Moszkowicz : D’accord, donc ils ont été observés avec les sens du pilote, et vous avez aussi des données, vous savez euh, alors ce qui apparaît sur les satellites radar et les caméras, est-ce qu’il y a aussi d’autres signaux que vous pouvez tracer ?

Luis Elizondo : C’est une bonne question, euh malheureusement je dois faire très attention à ce que je dis ici, ce à quoi vous faites référence est ce que nous appelons la collecte de signatures, soit la collecte de données résultant d’un objet se déplaçant dans l’espace et le temps, qu’il s’agisse d’une signature électronique ou une signature physique comme la chaleur ou l’ionisation atmosphérique, ou encore des signatures acoustiques comme les bangs soniques.

Ce sont toutes des choses que nous considérons, malheureusement je ne peux pas entrer dans beaucoup de détails sur ceux-ci mais oui, c’est certainement très pertinent d’avoir plus de capteurs, avec plus de capacité pour collecter les données, afin évidemment, de donner une image plus convaincante de ce qui se passe. Je ne peux pas encore commenter spécifiquement quels types de capteurs nous avons utilisé ou non, mais vous avez tout à fait raison.

Max Moszkowicz : Hum, si je pouvais juste lancer un mot – gravité ?

Luis Elizondo : Ah ahah, ouais c’est euh c’est un bon mot pour… Certainement

Max Moszkowicz : Oui, merci.

Luis Elizondo : Oui, c’est très pertinent. Je vais m’arrêter là, mais tu es, c’est… Euh oui, vous êtes manifestement en train de suivre.

Max Moszkowicz : Merci monsieur !

Luis Elizondo : Merci à vous.

Max Moszkowicz : Avez-vous eu accès aux fichiers historiques, peut-être les fichiers datant de dizaines d’années avant votre activité à l’AATIP ?

Luis Elizondo : Non, nous n’y avons pas eu accès. C’était vraiment un image opérationnelle actuelle. Cette image opérationnelle comportait deux objectifs, très simple :

La mission était d’identifier ces objets et de savoir comment ils fonctionnaient.

Nous n’étions pas intéressés par les origines, ou qui les pilotaient, et non nous n’avions pas les documents historiques, bien que nous en avions connaissance, nous ne les utilisions pas parce que notre travail consistait vraiment à fournir une image de la menace actuelle à nos dirigeants.

Max Moszkowicz : Vous n’étiez pas curieux de savoir quelles étaient leurs données et ce qu’ils avaient trouvés avant vous ?

Luis Elizondo : Bien sûr, mais à l’époque les seuls prédécesseurs que nous connaissions étaient ceux qui faisaient partie du projet Blue Book, et qui avaient cessés les activités des décennies et des décennies avant que nous ne commencions notre programme. Entre Blue Book et AATIP, s’il y avait des secrets – Même que maintenant nous savons que c’était le cas – Je n’étais pas au courant.

Je pense que beaucoup de gens présumaient que c’était le cas, mais encore une fois nous étions très concentrés sur le présent, et ce n’est que plus tard qu’on m’a confirmé qu’il y avait d’autres efforts dans le passé, entre le projet Blue Book et notre programme, et qu’il y avait des agences qui opéraient parallèlement à l’AATIP.

Max Moszkowicz : Peut-être connaissez-vous d’autres organisations avec lesquelles vous ne communiquiez pas ?

Luis Elizondo : Pas à notre connaissance et à ce jour il ne semble pas y avoir quelqu’un qui s’est présenté et a dit « Oui, nous faisons la même chose que vous ». Même si ce n’était pas le seul programme dans la durée, je pense qu’à l’époque c’était le seul programme, mais je peux me tromper.

C’est seulement ce que je sais, nous avons posé la question de nombreuses fois au plus haut niveau, et nous n’avons jamais reçu de réponse.

Max Moszkowicz : Depuis le moment où vous avez commencé votre travail, quand est-ce que pour la première fois vous avez réalisé que c’était une chose réelle, et quelle affaire vous a convaincu que vous aviez affaire à quelque chose d’inconnu, quelque chose de peut-être terrestre, mais qui pourrait aussi être quelque chose qui n’est pas de cette planète ?

Luis Elizondo : Ce n’était pas un cas particulier qui était convaincant en soi. Un cas très convaincant était généralement suivi par un autre, qui était tout aussi convaincant ou même plus convaincant, car même s’ils sont différents, il y a des points communs que nous avons identifiés. Cependant il y a aussi des différences, et chacun d’entre eux était unique sous certains aspects, toujours tout aussi convaincants.

Max Moszkowicz : Je peux vous demander quel cas vous a le plus marqué dans votre carrière au sein de l’AATIP ?

Luis Elizondo : Je ne peux pas parler de celui-là, car il n’a pas encore été rendu publique.

Max Moszkowicz : OK.

Luis Elizondo : Mais euh oui, il y a eu pas mal de cas qui étaient pour moi très intéressants et qui méritent d’être approfondis.

Max Moszkowicz : Dans vos recherches et enquêtes, savez-vous si un gouvernement étranger possède une agence travaillant sur ce sujet ?

Luis Elizondo : Oui

Max Moszkowicz : Plusieurs gouvernements ?

Luis Elizondo : Oui, plusieurs gouvernements, certains étaient alliés aux USA, d’autres étaient nos adversaires.

Max Moszkowicz : Je sais de source sûre de la part d’amis, que les français, je pense, ont une organisation de recherche très ouverte, je pense. Les Russes aussi, du moins ils l’ont fait dans le passé …

Luis Elizondo : Ouais euh je dois être très prudent dans ce que je dis publiquement sur ce que font les autres pays. Ce que je dirai c’est qu’il s’agit d’un sujet qui est d’intérêt mondial. Il n’y a pas que les États-Unis qui sont intéressés par ce sujet, il y a d’autres pays aussi.

Max Moszkowicz : Et vous avez travaillé ensemble ou peut-être échangés des informations ?

Luis Elizondo : Mec, vous me posez une très bonne question. Désolé pour ça, laisse-moi contourner ça, je veux dire que tu poses des questions fantastiques, malheureusement, je dois faire attention à certaines d’entre elles, rester très prudent car elles sont sensibles. C’est comme un enfant avec deux parents divorcés, hum, tu sais pour avoir la permission de regarder la télé l’enfant a besoin de la permission des deux parents.

Donc pour moi de développer sur quel type d’accord de partage d’informations existe, ce ne serait probablement pas prudent pour moi, euh surtout vous savez, à la lumière du fait qu’il y a peut-être des pays qui sont encore un peu sensibles à ce sujet, donc je ne voudrais pas les mettre dans une position inconfortable en confirmant ou en niant leur participation, donc je vais, euh, je vais décliner poliment la question. Encore une fois, vos questions sont phénoménales !

Max Moszkowicz : Mes amis Brom Rosa et Alex Griffin dirigent la UFO HOTLINE en Hollande, un site web, quand les gens repèrent quelque chose, ils peuvent le mettre sur leur site avec une photo ou même un film, ou seulement une description. Mais ils ont aussi une carte et vous savez que vous pouvez voir exactement d’où les gens font une annonce, il y a un schéma très clair. Nous avons plusieurs bases aériennes militaires, certaines connues, d’autres pas, disons qu’elles sont restreintes.

Or c’est là qu’il y a, euh, des armes nucléaires, donc vous savez, ces endroits en Hollande sont en fait comme des points chauds où il y a le plus d’activité, du moins là où les gens vont les remarquer et il y en a un en particulier où pendant la guerre froide, les américains ont stocké des fusées nucléaires dans un endroit secret.

C’était un secret de polichinelle. Mais il y a eu la plus grosse affaire de tous les temps en Hollande en 1979. Un UAP de la taille d’un terrain de football est apparu sans faire de bruit, et 13 militaires hollandais en ont été témoins que ainsi que des civils dans la zone.

Note : Je ne connais pas ce cas, si quelqu’un a des informations là-dessus ?

Êtes-vous au courant d’une quelconque activité de l’UAP en Hollande ?

Luis Elizondo : Encore une fois pour la même raison je veux respecter les positions de nos alliés étrangers, je ne vais jamais parler au nom du gouvernement néerlandais, mais euh j’ai l’impression que si vous fouillez un peu partout, vous trouverez des informations.

Vous faites une remarque très intéressante sur la connexion entre la technologie nucléaire et les UAP, c’est un modèle que nous continuons à voir se répéter encore et encore dans le monde entier.

Mais vous savez, ce n’est pas la seule fois que c’est arrivé et les gens de l’autre côté de l’étang, en Russie, ont eu leurs propres rencontres, impliquant aussi leur technologie nucléaire. Encore une fois, je ne vais pas entrer dans les détails, mais il semble y avoir un schéma global.

D’un point de vue hollandais, ou une perspective américaine, ou même russe, vous savez que nos technologies nucléaires sont souvent considérées comme les joyaux de la couronne, c’est une première ligne de dissuasion dans une guerre totale.

Que nous soyons d’accord avec ça ou pas, le fait est que les pays maintiennent ces engins destructeurs pour sécuriser, et assurer la paix, même si cela peut sembler un peu contradictoire parfois. C’est la philosophie que beaucoup de pays ont adoptés, et si vous avez une technologie qui a la capacité d’interférer avec cette capacité nucléaire, alors clairement ça va susciter des inquiétudes pour beaucoup de pays, et à juste titre.

Max Moszkowicz : C’est extrêmement dangereux parce qu’il n’est même pas nécessaire que ce soit la faute de quelqu’un, vous savez si quelque chose ne va pas techniquement, vous parlez quand-même d’une arme nucléaire et on a de gros problèmes…

Luis Elizondo : Mettons ça en termes réels, disons… en ce moment, la relation entre l’Inde et le Pakistan n’est pas très amicale, imaginez si un UAP devait interférer avec la technologie nucléaire d’un des deux pays et que, malheureusement, cela soit perçu comme une provocation à la guerre par l’autre partie, vous pouvez voir à quel point cela serait dangereux. C’est un scénario extrême, mais potentiellement possible et dangereux.

Max Moszkowicz : Au fait, est-ce que vous au courant de l’affaire hollandaise Susta Berg de 1979 ?

NOTE : Si quelqu’un à des informations à ce sujet ?

Luis Elizondo : Je suis au courant.

Max Moszkowicz : Est-ce qu’elle serait dans le top 10 ?

Luis Elizondo : Vous savez ça dépend de vos qualifications pour le classement, est-ce qu’on parle de nombre de témoins oculaires, de témoins oculaires crédibles, est-ce que… nous parle-t-on de la performance, ou de son importance pour la sécurité nationale ? Cela dépend comment on qualifie ça quand on dit le top 10 c’est certainement significatif.

Je dirais aussi que les triangles qui ont été vus aussi dans les années 90 étaient un événement assez significatif en l’Europe, mais il y en a eu beaucoup qui n’ont jamais été révélés. Je ne vais pas en dire plus, mais cela devrait être intéressant de savoir ce que l’OTAN a vu au fil des ans, n’est-ce pas ?

Max Moszkowicz : Il y a eu une décision de divulguer les images de la caméra FLIR, et vous savez certains pilotes, David Fravor… et d’autres encore comme Underwoods oui, il y en a quelques-uns, mais OK, donc en 2017, vous avez partagé ces images avec le New York Times ou le Pentagone. Est-ce que la décision a été prise pour faire prendre conscience aux gens que c’est un phénomène réel ?

Luis Elizondo : Et bien je n’ai pas diffusé les vidéos au le New York Times, c’était… c’était…quelqu’un d’autre. Je pense que tu sais le but de tout ça était d’obtenir une plus grande sensibilisation du public à ce sujet et de son importance.

Malheureusement, la bureaucratie au sein du gouvernement à l’époque était très restrictive et ne permettait pas à cet information d’arriver aux bonnes personnes, aux bons endroits, pour qu’ils puissent prendre une décision éclairée, et du point de vue du contrôle du commandement d’un point de vue gouvernemental, c’est un échec, le système était cassé et donc la seule façon de le réparer est parfois de de faire la lumière sur le problème, et de le faire d’une manière qui ne compromet pas les sources.

Vous ne violez pas votre secret, mais vous avez quand même une conversation et qui sait, peu peut- être augmenter l’ouverture pour une plus grande transparence ; finalement c’est un sujet à mon avis qui n’appartient pas seulement à gouvernement particulier ou une organisation, une institution ou une religion, mais qui nous appartient à tous de manière égale.

C’est un sujet qui implique l’humanité et c’est un problème mondial. Alors si c’est le cas pourquoi ne pas avoir une discussion globale comme nous le faisons en ce moment ?

Max Moszkowicz : Je pense que c’est quelque chose d’émouvant parce que ça va changer tout ce qui concerne l’homme, l’humanité, ce que nous avons toujours espéré. Je me demandais si… peut-être aussi une, disons une raison de partager ça, serait parce qu’il y a pourrait y avoir beaucoup plus de rencontres à venir et nous devons être bien préparés ?

Luis Elizondo : Vous savez c’est une question que l’on se pose souvent, pourquoi maintenant et pourquoi de cette façon, et ma réponse est pourquoi pas maintenant. C’est une discussion que j’ai déjà eue auparavant, ce n’est pas comme du bon vin où plus vous le gardez, plus il s’améliore.

Je pense que c’est une conversation qui est un peu comme les vieux fruits ou légumes dans le réfrigérateur, et plus longtemps ils restent dedans, plus ça pue, plus ça commence à pourrir, et donc vous savez ça fait quelques décennies que cette nourriture est dans le réfrigérateur en train de pourrir.

Elle ne va pas sentir meilleur avec le temps. Mieux encore, nous devons probablement nettoyer le réfrigérateur et à mon avis, c’est peut-être la manière idéale pour que la conversation commence, et permettre aux gens de digérer le fait que ces choses sont réelles, que les UAP sont réels, sans pour autant arriver à une conclusion préconçue sur ce que c’est, d’où ça vient, ou quelles sont leurs intentions.

Nous avons encore du chemin à parcourir. Pour répondre à ces questions nous devons d’abord reconnaître la réalité qu’ils sont réels, et une fois que nous reconnaitrons en tant que société cette réalité, alors nous pourrons collectivement avoir une conversation pour déterminer ce que nous voulons faire à ce sujet, s’il y a lieu.

Max Moszkowicz : Ok donc on ne dit pas que c’est extraterrestre mais on ne dit pas non plus que ça ne l’est pas.

Luis Elizondo : C’est hautement probable, il n’y a que trois scénarios :

C’est soit notre technologie ici aux USA, et si c’est le cas alors nous avons de gros problèmes parce que nous avons échoué encore et encore à coordonner les tests de cette technologie dans et autour de nos autres capacités ; vous avez une organisation entière appelée les chefs d’état-major interarmées, dont le travail est de confirmer et de s’assurer que nous ne marchons pas sur les pieds des autres. Si c’est une sorte de de technologie secrète américaine et qu’on la fait voler au-dessus de grandes zones peuplées, alors ce n’est pas vraiment un secret, n’est-ce pas ? Ce que nous faisons, c’est que si nous avons une technologie secrète nous la testons dans des endroits comme la zone 51 où les gens ne vont pas la voir, nous nous ne la testons pas au-dessus des grandes agglomérations métropolitaines

Max Moszkowicz : C’est un scénario ouais, pourquoi détruire nos propres bombes nucléaires…

Luis Elizondo : Oui, c’est ça, détruire nos propres bombes nucléaires, exactement, donc, donc les chances sont très très minces, très minimes que ce soit notre technologie.

La seconde option est que ce soit une technologie étrangère d’un adversaire, et si c’est le cas nous avons un plus gros problème que dans le premier cas, parce que maintenant notre sécurité nationale, malgré nos meilleurs renseignements, humains, signatures électroniques, et toutes les différentes disciplines du renseignement – Ont échoués à une échelle similaire du 11 septembre – Où les organisations auraient été prises complètement au dépourvu par une sorte de technologie révolutionnaire, qu’un adversaire a développé, et qu’il posséderait depuis des décennies. Sans compter par la façon dont nous avons omis de le signaler au Congrès, à la tête de notre communauté de renseignement, et par d’ailleurs au chef de notre département de la défense de la sécurité nationale, donc il y aurait toute une série d’échecs. Tout cela nous mettrait certainement dans une situation désavantageuse si nous devions entrer dans n’importe quel type de conflit majeur.

La troisième option est qu’il ne s’agit pas de notre technologie, ni celle d’un adversaire, mais de quelque chose de complètement différent, totalement séparé de notre propre technologie en tant que peuple humain. Et il est de plus en plus probable que cela soit le scénario auquel nous avons affaire, une technologie qui n’est pas nécessairement humaine, éventuellement.

Max Moszkowicz : Bien, comment décririez-vous le modèle de comportement de ces véhicules, est-ce qu’ils sont comme des observateurs, vous savez les militaires, ou des personnes. Est-ce quelque chose de peut être agressif, violent, ou alors protecteur pour nous contenir et nous empêcher de nous faire du mal ?

Luis Elizondo : Je pense que c’est une question, et que si vous posez à n’importe qui, vous obtiendrez différentes opinions. Au bout du compte, nous ne savons tout simplement pas si c’est bon ou mauvais, ou quelque chose entre les deux. C’est que si un de ces avions avait une étoile russe sur la queue, ou un numéro de queue nord-coréen, et qu’ils survolaient de grandes villes américaines, ce serait un problème géopolitique important, nous aurions des audiences au Capitol, des appels à l’action, ce serait très provocateur, dans certains cas, cela pourrait être considéré comme un acte de guerre.

Donc du point de vue de la sécurité nationale je pense que nous devons regarder ça pour ce que c’est, soit quelque chose d’une capacité bien au-delà de tout ce que nous avons actuellement dans notre inventaire, et dont nous n’avons pas encore compris l’intention. Donc pour nous, notre présomption est qu’ils pourraient être une menace s’ils le voulaient, donc nous avons certainement besoin de le découvrir.

Vous savez, en ce qui concerne les hostilités déclarées, encore une fois, ça dépend à qui vous le demandez. Si je viens dans un pays en particulier et que je débranche leurs armes nucléaires c’est un acte plutôt provocateur, pas un acte amical. Euh mais là encore si vous êtes quelqu’un qui est contre la prolifération nucléaire, alors on pourrait argumenter qu’en fait ils le font pour notre propre bien…

Max Moszkowicz : Oui parce si mon fils jouait avec des allumettes, je le lui prendrais …

Luis Elizondo : Bien sûr, oui, et c’est un bon raisonnement, mais typiquement quand tu enlèves des allumettes à ton fils, tu lui explique pourquoi tu les lui enlèves, et les dangers qu’elles représentent. Tu ne vas pas lui enlever des allumettes des mains sans lui parler, lui expliquer qu’elles sont dangereuses, que s’il joue avec ça, il peut brûler la maison, se blesser et blesser d’autres personnes.

On ne semble pas voir ça, c’est plutôt retirer les allumettes des mains de certaines personnes, et tout en laissant d’autres personnes avoir des allumettes. Donc, comprends que je n’essaie pas d’essayer de semer la peur chez qui que ce soit, j’essaie d’être pragmatique.

Hum, tu sais, un autre exemple est qu’il y a beaucoup de gens qui prétendent qu’ils ont eu une interaction avec ces choses ; il y a des personnes appartenant à des tribus indiennes qui parlent d’enlèvements, ou des expériences, qu’ils prétendent avoir eu un contact personnel et rapproché avec ces choses, et si c’est le cas et qu’ils ont été enlevés contre leur propre volonté, dans mon pays on appelle ça un kidnapping et c’est un crime.

Max Moszkowicz : D’accord et en plus si je devais vous toucher contre votre gré eh bien c’est une agression…

Luis Elizondo : C’est un autre crime, donc je pense difficile de supposer d’une manière ou d’une autre que ce soit ou non une menace, donc je préfère présumer que ça pourrait l’être si elle le souhaitait, alors essayons de de le découvrir.

Max Moszkowicz : L’ADN a t’il été étudié pour voir s’il y avait quelque chose de non humain, peut-être un animal ? A-t-on eu trouvé de l’ADN qui nous est inconnu ?

Luis Elizondo : Je pense que pour évoquer de l’ADN, nous devons être prudents quand nous parlons de l’ADN, car c’est une chose terrestre, les êtres vivants, les organismes vivants sur cette planète ont de l’ADN. Mais cela ne signifie pas nécessairement que toutes les formes de vie dans l’univers ont de l’ADN pour faire un test.

Regardez un virus, un virus n’a pas d’ADN, mais de l’ARN, et ce virus se réplique comme un être vivant, il se reproduit et a de nombreuses similitudes et fonctions de survie qu’un être vivant posséderait, mais il a de l’ARN. En fait il y a d’autres êtres vivants qui n’ont pas d’ADN ou d’ARN, donc nous devons être prudents quand nous supposons que tout va jouer selon nos règles, biologiquement parlant, et je ne suis pas sûr que ce soit nécessairement le cas.

Max Moszkowicz : Oui, bien sûr, ça ne veut pas dire qu’ils sont comme nous. En théorie les autres formes de vie doivent avoir les mêmes besoins que nous avons en tant qu’humains, peut-être sont-elles habituées à un autre climat totalement différent ou, qu’elles peuvent vivre sans certaines choses que nous ne pourrions pas, il y a peut-être un équivalent à ce que l’ADN est pour nous. Peut-être avez-vous enquêté ?

Luis Elizondo : Je vais aller de l’avant et passer cette question seulement parce que je ne pense pas que la réponse serait satisfaisante. Nous avons regardé beaucoup de choses dans les premiers jours, particulièrement dans le programme AWASP, avant l’AATIP. Des choses étaient très intéressantes, convaincantes, mais à la fin de la journée, euh, je peux seulement parler au nom de l’AATIP depuis que j’y suis entré et de ma fonction, et durant cette période nous nous sommes principalement concentrés sur les rouages et les boulons du phénomène des UAP.

Max Moszkowicz : Mais pourquoi le gouvernement américain a caché ses rapports par le passé, alors qu’il semble que quelque chose se déroule en ce moment même, pourquoi maintenant et pas avant ?

Luis Elizondo : Je pense que c’est une conversation que personne ne voulait avoir depuis très longtemps, et encore une fois, pour revenir à mon analogie du fruit pourri dans le réfrigérateur, je pense que ça devient si évident que les UAP sont réels, que le gouvernement est maintenant dans une situation intéressante où plus longtemps il garde son secret, plus les gens vont commencer à se méfier de lui.

Il est très important pour les gens d’avoir confiance en leur propre gouvernement, car lorsque les gens perdent la foi et la confiance dans leur gouvernement et leurs institutions, la fin est généralement proche.

Donc je pense qu’il y a des gens dans le gouvernement qui réalisent que comme la technologie continue de de proliférer, et que tout le monde a maintenant un smartphone, que le sujet en train de devenir mainstream, la preuve est accablante, et nous devons probablement avoir cette conversation, car le gouvernement ne veut pas être du mauvais côté de l’histoire.

On ne veut pas en arriver à un point où on dit que ces choses ne sont pas réelles, et tout d’un coup, vous savez, vous avez une observation massive où 300 000 personnes à Los Angeles, par exemple voient quelque chose qui n’est clairement pas un FA-18, un hélicoptère, un drone ou quelque chose comme ça.

Max Moszkowicz : Ok donc parlons un peu du comportement de l’objet. J’ai discuté avec James Fox et Jeremy Corbell qui m’ont donné quelques informations sur ces choses, qui ne semblent pas avoir de système de propulsion. Il n’y a pas d’action ou de réaction mais cela défie les règles de la gravité ; nous savons de David Fravor ce qu’il a décrit, il semble comme une disparition en une fraction de seconde, et une réapparition dans le même temps à des kilomètres. Est-ce la courbure de l’espace-temps ?

Luis Elizondo : Et bien parlons très brièvement des cinq observables, qui sont les cinq caractéristiques fondamentales que l’AATIP a pu consolider comme étant vraiment unique aux UAP.

La première est ce que nous appelons « accélération instantanée », ou la capacité d’aller d’un point A à un point B en un instant très très rapide où les forces d’accélération sont au-delà de ce que nous pouvons actuellement reproduire, alors qu’est-ce que je veux dire par là ?

Eh bien quand je vais d’ici à là très rapidement il y a des forces qui sont exercées et expérimentées et nous les appelons G pour la force de gravité, et pour mettre cela dans le contexte, l’être humain peut résister à probablement environ 9 G, pendant une très courte période de temps avant de commencer à avoir des conséquences biologiques négatives, comme un voile noir, rouge et finalement la mort, car le corps n’est pas en mesure de supporter ces forces d’accélération,

Pour comparaison, l’un de nos avions les plus maniables que nous ayons, c’est un vieil avion mais toujours utilisé, le General Dynamics F-16, également encore présent dans l’OTAN. C’est un avion qui peut tirer probablement entre 17 et 18 g avant que les ailes ne commencent à lâcher. Il s’agit d’une défaillance structurelle, et voilà les limites de notre science des matériaux pour résister à ces forces.

Par contraste, ces UFO sont capables de tirer quatre cinq six sept cent huit cents G, donc quand vous voyez une technologie capable de faire ça, c’est certainement quelque chose de bien au-delà tout ce que nous avons.

La deuxième observable est la vitesse hypersonique. Reprenons notre avion ici. Les vitesses hypersoniques sont les vitesses qui sont définies comme étant mach 5 ou au-dessus, par définition donc la vitesse du son est multipliée par 5. Quand vous voyagez à cette vitesse, il y a toutes sortes de conséquences et de signatures associées à cela. Tout d’abord, il y a la friction et l’ablation de la chaleur sur le nez et des bords d’attaque, mais aussi l’ionisation atmosphérique qui est le dépouillement des électrons de l’atmosphère.

Vous avez aussi des traînées de condensation comme les gaz d’échappement, et puis bien sûr vous avez des signatures acoustiques comme les bangs soniques et les sons. Ces choses sont capables dans certains cas de voyager non seulement à Mach 5, mais jusqu’à 13 000 miles à l’heure, et ce dans des conditions de basse atmosphère où les coefficients de friction de l’air sont très très restrictifs. Nous avons beaucoup de mal, il y a très peu de choses que nous avons dans notre inventaire qui peuvent atteindre Mach 5, et encore moins cette vitesse.

Le troisième observable est un peu en contradiction, c’est une faible observabilité. Il difficile de les voir avec les images des caméras FLIR, cela semble floues. Il est aussi difficile de les voir avec un RADAR, on obtient ces retours étranges et absurdes, et même à l’œil nu vous entendrez les gens dire « vous savez j’ai vu cet objet, il était métallique mais je ne peux pas le décrire parce qu’il ne ressemble à rien à rien de ce que nous connaissons »

Le quatrième observable est ce que nous appelons le voyage trans-médium, soit la capacité d’opérer dans de multiples environnements différents sans sacrifier les caractéristiques de performance. Donc pour mettre cela en perspective, un avion ressemble à un avion parce qu’il est conçu pour voler dans notre atmosphère, donc il a un nez, il a une queue, un gouvernail, des ailes, des élévateurs et des ailerons pour se contrôler, et ensuite vous avez un moteur à réaction.

Une fusée, qui passe la plupart de son temps dans un environnement vide, en orbite terrestre basse, ou plus haute, n’utilise pas d’ailes parce qu’il n’y a aucune raison de le faire, aucune atmosphère, donc vous ne pouvez pas utiliser un moteur à réaction. Alors une fusée a des propulseurs et utilise des moteurs chimiques pour, euh, pour manœuvrer dans ces environnements.

Ensuite un sous-marin ressemble à un sous-marin, parce qu’il est conçu pour être sous l’eau, et il ne ressemble ni à un avion ni à une fusée, en fait il utilise une hélice pour déplacer mécaniquement l’eau et utilise la flottabilité pour monter et descendre.

Imaginez maintenant que vous ayez un sous-marin qui pourrait voler, et aussi aller dans l’espace, ce serait plutôt inhabituel. Nous, l’humanité, avons des technologies qui peuvent opérer dans de multiples domaines, mais il y a toujours un sacrifice de performance, alors ce que je veux dire par là, prenons par exemple un hydravion, un avion qui peut à la fois voler et atterrir sur l’eau, mais quand vous regardez un hydravion, ce n’est ni un très bon avion (NOTE : Les flotteurs ne sont pas très aérodynamiques et ne se rentrent pas comme un train d’atterrissage), ni un très bon bateau.

Cela car c’est un compromis de conception, et donc plus vous voulez opérer dans divers environnements, plus vous devez faire de compromis, et pourtant ces choses que nous voyons ne semblent pas subir ces compromis ; donc ça change la donne.

Et puis le dernier observable est, comme vous le dites, l’ascension positive ou l’antigravité. Maintenant, il n’y a que trois moyens fondamentaux que nous connaissons pour défier les effets naturels de la gravité terrestre.

  • Equilibrer les forces de poussée de la portance, de la traînée et du poids ; quand tu fais ça tu crées de la portance et tu voles.
  • Une autre façon est la balistique ; je peux mettre assez d’énergie, dont la force est égale à la masse multipliée par l’accélération, et je peux faire sortir quelque chose d’un tube, soit le principe d’un mortier, comme une fusée, un feu d’artifice, et le faire sortir d’un tube ; et alors finalement ce qui monte redescend.
  • La dernière façon que nous connaissons pour défier la gravité terrestre, c’est par la flottabilité, ou les plus légers que l’air. Pensez à l’hélium, pensez à l’hydrogène, pensez aux montgolfières, où la densité à l’intérieur de ce compartiment est inférieure à celle qui prévaut à l’extérieur, donc elle s’élève, un peu comme l’huile sur l’eau, mais c’est tout, et pourtant ces choses sont capables de défier notre gravité sans ailes, sans surfaces de contrôle, sans types de signes évidents de propulsion.

Donc la question est : comment font-ils ?

Max Moszkowicz : J’ai une petite théorie… peut-être…qu’ils ne défient pas la gravité, peut-être ils utilisent la gravité parce que la gravité nous attire vers la Terre, c’est un aimant, non ? mais si vous mettez deux aimants en opposition, vous pouvez faire du vol stationnaire….

Luis Elizondo : Et si c’était encore un peu plus simple que ça ? Et si la gravité, qui est en fait une distorsion de l’espace-temps, comme nous le savons maintenant grâce à Einstein….

Max Moszkowicz : Excusez-moi une seconde, je crois que ma femme vient de rentrer, je dois ouvrir la porte.

Luis Elizondo : Bien sûr, pas d’inquiétude. Et pendant ce temps, les amis, je vais vous raconter une petite blague, qu’en dites-vous ? (NOTE : Il faut être anglo-saxon pour comprendre…) Quelle est la différence entre les beaux-parents et les hors-la-loi ? Les hors-la-loi sont généralement recherchés. Voyons voir si j’ai une autre blague pour vous…

Max Moszkowicz : Désolé pour ça.

Luis Elizondo : Pas d’inquiétude, Max, j’ai raconté à votre public une petite blague…

Max Moszkowicz : Ok, je verrai ça plus tard.

Luis Elizondo : Ok, euh, donc, ouais, écoutez, vous savez qu’on parlait de la gravité. Il y a trois histoires amusantes…

  • Jusqu’à récemment il n’y avait qu’un seul modèle fondamental pour la science et c’était la science newtonienne, où nous comprenions que la gravité fait tomber la pomme de l’arbre, et la force est égale à la masse multipliée par l’accélération et tout ça.
  • Au siècle dernier, un type nommé Einstein, avec une coupe de cheveux de fous, propose la théorie de la relativité, et nous réalisons maintenant que l’espace et le temps sont connectés, que ce ne sont pas deux choses différentes ; ils sont non seulement connectés intimement, mais en plus ils sont flexibles, vous pouvez en fait étirer l’espace-temps.
  • Et maintenant, au cours des 30 dernières années, nous avons introduit la physique quantique, qui est encore une autre couche bizarre sur notre réalité, mais elle est pourtant très réelle, et elle explique l’univers à de tous petits niveaux.

Une fois, il y avait un homme qui a décrit la physique quantique de cette façon « un chien entre dans une boîte et en ressort avec des chats, ça n’a pas de sens. »

Et pourtant c’est ce que nous voyons…vous savez d’un point de vue de l’observation, nous avons trois types de sciences, qui sont toutes vraies et correctes.

On suppose que c’est la gravité qui attire le stylo, qui le fait tomber, mais ce n’est pas vraiment la gravité, c’est un résultat de la gravité. La gravité est en fait une déformation de l’espace-temps, et cette déformation de l’espace-temps crée cet effet, nous pouvons l’appeler une force attractive, mais ce n’est peut-être pas ça du tout, c’est peut-être quelque chose de beaucoup plus bizarre mais… pour le bien de l’argument, si vous aviez la capacité d’annuler ou de neutraliser les effets de la gravité terrestre, et faire comme si la Terre n’était pas là, alors la manière dont tu expérimenterai l’espace-temps serait fondamentalement différente des autres personnes qui ne seraient pas dans ton modèle.

Donc si vous étiez capable de réussir à créer une bulle autour de vous en ce moment dans votre studio, et vous isoler des effets de la gravité terrestre, plusieurs choses se produiraient

  • Tout d’abord vous n’auriez pas besoin d’ailes ou de moteurs pour flotter car la gravité n’a plus ne vous affecte plus.
  • Deuxièmement, vous auriez la capacité de vous déplacer dans l’espace-temps mais de l’observateur extérieur, je vous verrais faire des choses qui semblent être incroyablement folles, mais en réalité de ton point de vue, tu ne ferais que te comporter normalement, mais pour moi, et tout le monde en dehors de ta bulle, vous seriez en train de marcher au ralenti donc c’est… c’est que les deux sont réels mais ils sont relatifs l’un à l’autre.

Donc dans beaucoup d’observations, ce qui inclut les 5 catégories d’observables dont nous avons parlé plus haut, et bien ces effets peuvent très bien être le résultat de quelqu’un, ou quelque chose, qui possède la technologie pour manipuler la construction spatio-temporelle dans une bulle locale, et c’est pourquoi nous voyons ces cinq observables de la manière dont nous les voyons.

Max Moszkowicz : OK, c’était une explication très très instructive. Hum, merci pour ça, je vais donc vous poser une dernière question et cela concerne l’ultimatum de 180 jours, quelles sont vos attentes à ce sujet ? Est-ce qu’il y a vraiment quelque chose qui va être divulgué au grand public ou est-ce que ça va être très décevant ?

Luis Elizondo : Euh ni l’un ni l’autre je fais très attention à ne pas créer d’attentes. Vous savez, tout d’abord je ne pense pas que 180 jours soit assez long pour fournir un rapport complet au Congrès. Il faut plus de temps, dans certains cas, pour remodeler la cuisine de quelqu’un que pour fournir ce rapport, donc je pense que si j’étais en charge, je fournirais dans les délais un rapport intermédiaire au Congrès comme prévu, et ensuite je demanderais un délai, avec la promesse de fournir un rapport beaucoup plus complet et très approfondi pour le gouvernement américain, nos amis et nos alliés. Il y aurait un rapport complet pour le Congrès, et probablement une annexe classifiée qui fournirait d’autres détails.

Et ensuite permettre au peuple américain, dans la mesure du possible, d’avoir accès à l’information que nous avons déjà, tant que cela ne compromet pas la sécurité nationale, les sources et les méthodes utilisées pour acquérir ces données.

Max Moszkowicz : Bien sûr, nous savons qu’il y a un nouveau groupe de travail sur les UAP en ce moment. Hum, vous ont-ils déjà approché pour des informations ou peut-être ?…

Luis Elizondo : Désolé, je ne peux pas, encore une fois, c’est une bonne question. Vous posez des questions fantastiques, mais je n’ai pas la liberté de discuter de ce qui pourrait être une éventuelle, une quelconque relation, que je pourrais ou non avoir avec les éléments du gouvernement.

Max Moszkowicz : Je respecte totalement cela. Euh et d’ailleurs vous savez si vous vous voulez divulguer quelque chose, je suis votre homme.

Luis Elizondo : [Rires] Très bien, d’accord.

Max Moszkowicz : Voyons voir, M. Elizondo, je crois que j’ai épuisé toutes les questions.

Luis Elizondo : Oui, laissez-moi vous dire, si je peux me permettre, à vous et à votre public, tout d’abord, sincèrement et de tout cœur merci beaucoup d’avoir pris le temps de faire ça et aussi permettez-moi de vous féliciter d’être du bon côté de l’histoire. Je suis désolé. Je sais que c’est un sujet impopulaire, et croyez-moi, je l’ai compris (NOTE : Il a eu beaucoup de soucis personnels, car il a aussi divorcé à cause de la pression de cette affaire…). Vous faites ce qu’il faut.

Vous savez, il fut un temps où l’église a refusé de regarder dans le télescope de Galilée, pour qu’il puisse prouver que la Terre n’était pas le centre du système solaire. Et bien sûr Copernic et tout le reste, mais…le changement est difficile et il faut le courage de gens comme vous pour avoir une conversation ouverte et honnête avec vos concitoyens et je veux vous dire sincèrement que je sais que ce n’est pas facile, et euh, mais je vais vous dire que vous faites absolument ce qu’il faut faire et que la vérité est en train de sortir et qu’à un moment donné, les gens vont le reconnaître et j’espère qu’ils reviendront vers vous, pour vous remercier pour vos contributions. Donc au nom de nous tous euh… à l’extérieur, merci pour ce que vous faites.

Max Moszkowicz : Monsieur, parce que vous savez, vous êtes peut-être la première personne à avoir le courage de vraiment parler, je sais que vous avez dû subir beaucoup de choses en faisant ça.

Luis Elizondo : Mais merci pour ça, tu sais, c’est un grand sacrifice, je pense que je le vois comme mon devoir maintenant, de répandre et d’informer les gens sur ce sujet, même si on m’insulte, mais ça ne me dérange pas, ce sont les dommages collatéraux comme tu dis.

Max Moszkowicz : Mr Elizondo, merci, j’ai pris beaucoup trop de temps

Luis Elizondo : Non, tout le plaisir est pour moi, merci.

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